Dans le cadre d’un projet visant à optimiser les coûts, la direction de la branche du groupe Allianz spécialisée dans l’assurance des entreprises envisagerait de réduire ses effectifs.

C’est une étude, jusqu’ici confidentielle, qui devrait faire beaucoup parler d’elle au cours des prochains mois au sein d’AGCS. Son nom : FFF, pour Fit For Future (« Préparé pour l’avenir »). Démarrée en mars 2016 avec un examen complet des processus et des structures de la branche du groupe Allianz spécialisée dans l’assurance des entreprises, cette étude entend vérifier que l’entité se trouve dans les meilleures dispositions pour répondre notamment aux nouveaux défis commerciaux. Un « check-up » qui, selon nos informations, aurait conduit à identifier où les coûts pouvaient être optimisés.

VERS UN PSE ?

Or, ce projet inquiète les syndicats. Et plus particulièrement la CDFT qui tire la sonnette d’alarme dans une lettre ouverte aux salariés de la succursale française d’AGCS SE. « Depuis l’annonce de l’étude de ce projet au sein d’AGCS, nous avions immédiatement eu des inquiétudes quant à la sauvegarde des emplois, sachant pertinemment que malheureusement, comme bien souvent, lorsque les directions ont pour objectif de réaliser des réductions de coûts, cela se traduit immanquablement par des réductions d’effectifs », indique le syndicat. Avant de poursuivre : « Nos doutes ont hélas reçu, pleine et entière confirmation lors de la réunion de CE du 18 juillet, où la direction a évoqué un plan de réduction d’effectifs ».

DEUXIÈME MARCHÉ EN EUROPE

Alors que la consultation officielle du comité d’entreprise sur ce projet n’a pas encore débuté, la CFDT indique toutefois, dans ce courrier, avoir déjà échangé sur le sujet avec la direction d’AGCS : « Nous avons obtenu la garantie que l’employeur ne mettrait pas en œuvre de manière unilatérale, de Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), mais que ce dernier serait le fruit de négociations ». Pour rappel, avec 550 M€ de chiffre d’affaires, la succursale française est le deuxième marché européen derrière l’Allemagne et devant le Royaume-Uni. Elle compte 420 collaborateurs en France.