Actualités

Inondations : Les coûts seront élevés pour Munich Re

Le géant allemand de la réassurance Munich Re a évalué mardi à “plusieurs centaines de millions d’euros” le montant des dommages qu’il aura à indemniser à cause des inondations meurtrières qui ont frappé l’Allemagne et une partie de l’Europe en juillet.

Munich Re s’attend à ce que la charge globale des sinistres (…) soit de l’ordre de plusieurs centaines de millions d’euros“, a-t-il indiqué dans un communiqué, à l’occasion de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre. Entre les 14 et 15 juillet, des inondations dévastatrices ont fait au moins 190 morts en Allemagne et en Belgique, ainsi que des dégâts matériels considérables. Pour cette raison, Munich Re pourrait renoncer à son objectif de ratio combiné pour l’activité d’assurance dommage de sa filiale Ergo en Allemagne, qu’il avait fixé à 92% en début d’année. “En raison des inondations de juillet, il est de plus en plus difficile de savoir si Munich Re sera en mesure d’atteindre cet objectif“, a indiqué l’entreprise.

Entre avril et juin, la pandémie de coronavirus a coûté moins cher au groupe que l’an dernier: 241 millions d’euros, contre 700 millions d’euros au deuxième trimestre 2020, a-t-il précisé. Munich Re s’attend néanmoins à des coûts plus importants que prévus à cause de la crise sanitaire pour l’année 2021, avec 400 millions d’euros de charge pour sa branche réassurance vie et santé, contre 200 millions précédemment estimés. Il table par ailleurs sur un coût de 700 millions d’euros de réassurance lié au Covid-19, contre 500 millions auparavant. Malgré tout, les autres objectifs annuels du groupe restent “inchangés“, a-t-il affirmé.

L’assureur s’attend à un bénéfice net consolidé de 2,8 milliards d’euros pour l’ensemble de l’exercice 2021. “Le groupe dégage un profit solide sur la première partie de l’année“, a souligné le président du directoire Joachim Wenning. Pour le premier semestre, le bénéfice net s’élève à 1,7 milliard d’euros, selon des chiffres déjà publiés mi-juillet. Sur le seul deuxième trimestre, il atteint 1,1 milliard d’euros, contre 579 millions d’euros à la même période en 2020. Sa branche de réassurance a engrangé un bénéfice net de 951 millions d’euros, tandis que sa filiale d’assurance primaire Ergo a fait état de 155 millions de gains.

Lire la suite ici : Inondations : Les coûts seront élevés pour Munich Re (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro

Résultats S1 2021 : Allianz résiste aux catastrophes naturelles

Allianz a publié vendredi un bénéfice net au deuxième trimestre en forte hausse annuelle, touché par l’impact de catastrophes naturelles mais relativement épargné par la pandémie de Covid-19, et a affiné ses prévisions pour l’année.

D’avril à juin, le géant de l’assurance a engrangé un bénéfice net part du groupe de 2,2 milliards d’euros, en hausse de 46% sur un an. Son résultat opérationnel (Ebit), à 3,3 milliards d’euros, est en hausse de 29% et devrait atterrir “dans le haut de la fourchette” de la prévision annuelle fixée entre 11 et 13 milliards d’euros, selon un communiqué.

Cette prévision tient compte de l’impact de 400 millions d’euros attendu pour le moment suite aux dégâts causés par les crues dévastatrices de juillet dans l’Allemagne de l’Ouest. Sur le trimestre écoulé, les catastrophes naturelles ont causé 607 millions d’euros de remboursements, nettement plus que les 119 millions d’euros subis il y a un an. La raison incombe aux tempêtes Volker et Xero qui se sont abattues notamment sur l’Allemagne au mois de juin. En revanche, l’impact de la pandémie de Covid-19 est jugé “non significatif” en terme de résultat de la branche dommages, alors que les économies ont rouvert au printemps sur fond de baisse sensible des cas d’infections et de poursuite des campagnes de vaccinations. Au final, cette branche phare de l’assureur a dégagé un résultat opérationnel de 1,4 milliard d’euros au deuxième trimestre, en hausse de 19% sur un an.

Les autres divisions, soit santé-vie et gestion d’actifs, ont elles amélioré chacune leur performance de près de 30% sur un an, tirées par des recettes et abondements de fonds en hausse. Les ventes globales se sont améliorées de 10,9% sur un an, à 34,3 milliards d’euros. “Le deuxième trimestre souligne une fois de plus la solide performance fondamentale d’Allianz, qui se reflète dans tous les chiffres financiers clés“, a estimé Giulio Terzariol, directeur financier d’Allianz, cité dans un communiqué. Il a déclaré à Bloomberg qu’il était encore “trop tôt” pour évaluer l’impact financier des poursuites américaines visant sa filiale Allianz GI dans la gestion d’actifs. Lundi, l’assureur évoquait un possible “impact significatif” en milliards sur ses résultats futurs.

Lire la suite ici : Résultats S1 2021 : Allianz résiste aux catastrophes naturelles (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro

Allianz : Des défaillances dans le management du fonds “Alpha”

Le géant de l’assurance Allianz a reconnu vendredi des défaillances dans le management de sa filiale de gestion d’actifs Allianz Global Investors, au coeur de poursuites aux Etats-Unis, qui pourraient lui coûter des milliards d’euros de sanctions, une affaire éclipsant les performances favorables affichées au deuxième trimestre.

Depuis un an, Allianz fait l’objet de poursuites civiles par des fonds d’investissement américains furieux d’avoir essuyé des pertes importantes pendant la crise du coronavirus à travers des fonds structurés dénommés “Alpha“, logés dans la filiale Allianz Global Investors, l’un des principaux gestionnaires d’actifs au monde.

Allianz a répété vendredi qu’il coopère depuis un an avec le gendarme américain des marchés, la SEC qui a lancé dès 2020 une enquête règlementaire. Mais l’affaire a pris un tournant plus grave avec le département américain de la Justice (DOJ) qui a ouvert une enquête pénale, valant à Allianz de traverser “une semaine horrible“, selon le président du directoire Oliver Bäte. Après avoir fait réexaminer les faits, le patron a reconnu vendredi que “tout ne s’est pas parfaitement déroulé dans la gestion des fonds” mais “c’est indépendant de la question si le produit est bon ou mauvais” en terme de performance.

Dans l’incapacité de livrer tout détail sur le fond des poursuites du DOJ, M.Bäte veut in fine préserver les intérêts des actionnaires. “Régler (un litige de manière) rapide revient parfois très cher” et entraînerait “le prochain problème avec nos actionnaires qui nous reprocheraient d’avoir agi trop vite et (pour un coût) trop élevé“, a-t-il expliqué. Allianz avait évoqué lundi un possible “impact significatif” en milliards sur ses résultats futurs, tandis que les requêtes civiles atteindraient quelques 6 milliards de dollars, a appris l’AFP.

Objectif annuel affiné

En guise de douceur accordée aux actionnaires, l’assureur a annoncé jeudi soir un nouveau programme de rachat d’actions portant jusqu’à 750 millions d’euros dépensés entre août et décembre. Il veut ainsi rendre du capital à ses détenteurs, tandis que les actions rachetées seront supprimées, ce qui permettra de relever mécaniquement le cours. De quoi réjouir les investisseurs: à la Bourse de Francfort, le titre glanait vendredi 3,10% à 198,7 euros. En matinée, Allianz a fait état d’un bénéfice net part du groupe de 2,2 milliards d’euros au deuxième trimestre, en hausse de 46% sur un an.

Son résultat opérationnel (Ebit), à 3,3 milliards d’euros, est en hausse de 29% et doit désormais atterrir au terme de l’exercice “dans le haut de la fourchette” fixée initialement entre 11 et 13 milliards d’euros, a indiqué l’assureur. Cette prévision tient compte d’une perte nette de 400 millions d’euros, après réassurance et reconstitution des primes d’assurances, estimée après les crues dévastatrices de juillet dans l’Allemagne de l’Ouest.

Sur le trimestre écoulé, les catastrophes naturelles ont causé 607 millions d’euros de remboursements dans la branche dommages, la raison incombant notamment aux tempêtes Volker et Xero qui se sont abattues sur l’Europe au mois de juin. L’impact de la pandémie de Covid-19 a été en revanche “non significatif“, alors que les économies ont rouvert au printemps sur fond de baisse sensible des cas d’infections et d’accélération des campagnes de vaccinations. Au final, cette branche phare a dégagé un résultat opérationnel de 1,4 milliard d’euros au deuxième trimestre, en hausse de 19% sur un an. Les divisions santé-vie et gestion d’actifs ont chacune amélioré leur performance de près de 30% sur un an, tirées par des recettes et abondements de fonds en hausse.

Lire la suite ici : Allianz : Des défaillances dans le management du fonds “Alpha” (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro

Résultats S1 2021 : Generali double son bénéfice net

Le numéro un de l’assurance en Italie, Generali, a vu son bénéfice net doubler au premier semestre, à 1,54 milliard d’euros, malgré un contexte économique toujours perturbé par la pandémie de coronavirus, et semble bien parti pour atteindre ses objectifs pour 2021.

Ce résultat, publié mardi, dépasse les attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 1,46 milliard d’euros, selon le consensus compilé par Generali. L’entrée de primes brutes, l’équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 5,5% à 38,09 milliards d’euros au premier semestre 2021, là aussi davantage qu’attendu par les analystes. “Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les objectifs ambitieux” du plan stratégique de Generali qui s’achève fin 2021, “même dans cet environnement très difficile“, a commenté à la presse son PDG, Philippe Donnet.

Le géant italien de l’assurance a dégagé un bénéfice opérationnel en hausse de 10,4% à 2,99 milliards d’euros. Ce bénéfice a été tiré par la croissance de l’assurance-vie (+5,4%) et de la gestion d’actifs (+39,6%), alors que le segment dommages (-3,6%) a pâti de demandes d’indemnisations liées à des catastrophes naturelles en Europe.

Impact limité des inondations

L’impact net sur les comptes de Generali des inondations en juillet en Europe, qui ont frappé surtout l’Allemagne, a été chiffré par le directeur financier, Cristiano Borean, à 100 millions d’euros au maximum, le reste étant pris en charge par la réassurance. Les intempéries en juin en Europe centrale ont également coûté environ 100 millions d’euros. Le ratio économique de solvabilité de Generali a atteint 231% fin juin, contre 224% un an auparavant.

Le groupe a confirmé les objectifs de son plan stratégique, dont des dividendes cumulés de 4,5-5 milliards d’euros sur la période 2019-2021. Philippe Donnet s’était déclaré dès avril “convaincu” que Generali allait “atteindre tous les objectifs” fixés pour 2021 et a annoncé travailler sur le plan stratégique 2022-24. Le patron français, dont le mandat s’achève en avril 2022, a confirmé mardi qu’il comptait présenter le nouveau plan le 15 décembre. Nommé en 2016, M. Donnet avait été renouvelé dans ses fonctions en 2019. Le conseil d’administration, qui a approuvé des résultats financiers jugés “excellents“, a décidé de “préparer une procédure” visant à établir “une éventuelle liste de candidats” en vue de son renouvellement en 2022.

Tensions

Alors que certains actionnaires contestent le bilan de M. Donnet, la question de la liste sera soumise à l’examen de la prochaine réunion des administrateurs prévue le 27 septembre. Interrogé sur ces tensions, M. Donnet a déclaré ne pas commenter des “rumeurs“: “je suis concentré sur mon travail, dans l’intérêt de tous les actionnaires du groupe, et sur la préparation du prochain plan stratégique“. La fronde est menée par l’homme d’affaires italien Francesco Gaetano Caltagirone, actionnaire à hauteur de 5,6%, et Leonardo Del Vecchio, fondateur du fabricant de lunettes Luxottica (4,8%), qui estiment que M. Donnet devrait être plus agressif en matière d’acquisitions, selon la presse italienne.

Début juillet, M. Del Vecchio a porté à 18,9% sa participation dans Mediobanca, premier actionnaire de Generali avec 12,9%, ce qui lui confère un droit de regard supplémentaire sur la gestion de l’assureur. M. Caltagirone possède 3% de Mediobanca. “Nous ne sommes pas obsédés par des fusions-acquisitions à tout prix, nous avons été très disciplinés ces dernières années“, ciblant des opérations de petite ou moyenne taille “pour diminuer les risques“, a fait valoir M. Donnet dans une conférence avec des analystes. “Il reste encore cinq mois avant la fin du plan, nous resterons fidèles à notre stratégie, à notre discipline financière“, a-t-il ajouté.

Depuis le début du plan 2019-2021, Generali a déjà investi 3,3 milliards d’euros dans des fusions-acquisitions. La dernière en date, l’offre publique d’achat (OPA) lancée fin mai sur l’assureur italien Cattolica, devrait coûter 1,2 milliard. En prenant en compte cette OPA, Generali dispose encore d’un trésor de guerre compris entre “800 et 900 millions d’euros“, selon les calculs de son directeur financier.

Lire la suite ici : Résultats S1 2021 : Generali double son bénéfice net (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro

Allianz : Chute boursière à cause d’un litige américain aggravé

Le titre Allianz dévissait lundi à la Bourse de Francfort, l’assureur voyant s’accumuler les poursuites américaines visant sa gestion d’actifs avec un possible “impact significatif” en milliards sur ses résultats futurs.

Le cours du géant de l’assurance, poids lourd du Dax, perdait à 10H40 GMT 7,43% à 194,38 euros, après avoir plongé de 9% dans la matinée. Le département américain de la Justice (DOJ) a ouvert récemment une enquête pénale sur les fonds structurés “Alpha“, logés dans la filiale Allianz Global Investors, l’un des principaux gestionnaires d’actifs au monde, a expliqué le groupe dans un communiqué publié dimanche soir.

Les investigations de cette autorité font suite aux poursuites civiles lancées l’été dernier par des fonds d’investissement américains furieux d’avoir essuyé des pertes importantes via les fonds Alpha pendant la crise du coronavirus. Le gendarme américain des marchés, la SEC, avait ouvert sa propre enquête règlementaire en 2020. Dans ce contexte de plus en plus pesant, le directoire d’Allianz voit désormais un “risque” à ce que les enquêtes visant le fonds Alpha puissent avoir “un impact significatif sur les résultats financiers futurs du groupe“, selon le communiqué.

Le fonds de pension des enseignants de l’Arkansas et d’autres fonds réclament depuis l’été dernier des dommages et intérêts à l’assureur. Ces requêtes atteignent quelque 6 milliards de dollars devant les tribunaux américains, a appris l’AFP. Allianz se voit reprocher d’avoir violé pendant la crise sanitaire son obligation d’une stratégie d’investissement neutre sur le marché, censée limiter les prises de risque, en particulier dans la période d’instabilité entraînée par la pandémie. Cependant, il n’est “pas possible d’estimer de manière fiable” comment la justice va trancher dans ce dossier, y compris en termes “d’éventuelles sanctions” financières, explique l’assureur. C’est pourquoi “aucune provision n’a été constituée pour le moment“, ajoute Allianz, qui présentera vendredi les résultats du deuxième trimestre.

En attendant la chute du titre du munichois faisait partir en fumée près de 6 milliards d’euros de capitalisation boursière, ce qui correspond peu ou prou au risque financier maximum enduré par l’assureur aux Etats-Unis. Tout en se dégageant du titre Allianz, les investisseurs recherchaient lundi celui du rival français Axa, qui gagnait près de 4% à la Bourse de Paris après l’annonce de bons résultats trimestriels.

Lire la suite ici : Allianz : Chute boursière à cause d’un litige américain aggravé (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro