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Mutuelle santé généralisée : en péril, le régime d’Alsace-Moselle lance une pétition

Les dirigeants du Régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle ont décidé de lancer une pétition en ligne face au péril que représente la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise. Le but : faire valoir leurs propositions auprès du gouvernement afin d’éviter une rupture d’égalité entre assurés.

Le Régime local d'Alsace-Moselle lance une pétition pour faire valoir ses propositions face à la généralisation de la complémentaire santé.

 

Face à la généralisation de la complémentaire santé au sein des entreprises du privé, le Régime local d’assurance maladie Alsace-Moselle a décidé de contre-attaquer. En février dernier, le directeur de ce régime spécifique à cette région de France, Daniel Lorthois, tirait la sonnette d’alarme, pointant du doigt une « rupture d’égalité » entre les 2,1 millions d’assurés d’Alsace-Moselle et les autres : « Le régime local couvre déjà 72% des prestations minimales prévues par la complémentaire santé obligatoire. Les salariés financent seuls ces 72%. Si rien ne change, ces salariés devront supporter en outre la moitié des 28% restants. Ils financeront donc 86%, et les entreprises seulement les 14% restants. »

Instauré à la fin du XIXème siècle par le chancelier Bismarck lorsque l’Allemagne détenait l’Alsace et une partie de la Lorraine, ce régime local possède en effet son fonctionnement propre. Les salariés cotisent seuls au régime, sans aucune aide de leur entreprise. Or, la généralisation des complémentaires santé d’entreprise impose une participation de l’employeur au moins égale à 50% du montant des cotisations. D’où la double pénalisation qui va s’imposer de fait : pour les assurés alsaciens et mosellans qui cotiseront plus (à 86% contre 50%) et pour les autres entreprises sur le reste du territoire qui financeront davantage les mutuelles de leurs salariés (50% au lieu de 14% pour celles d’Alsace-Moselle). « Cette différence de traitement constituera une rupture d’égalité qui entraînera de nombreux contentieux juridiques avec un risque évident de questions prioritaires de constitutionnalité […]. Quelle entreprise hors d’Alsace-Moselle ne voudrait pas voir sa contribution à la complémentaire santé passer de 50% à 14% ? Quel salarié assuré au Régime Local ne voudrait pas voir sa cotisation passer de 86 à 50% », pointe le régime sur son site internet.

Déjà plus de 6.000 signatures

Face à ce constat, le Régime local d’assurance maladie a décidé de contre-attaquer et de lancer une pétition en ligne à destination du président de la République afin d’éviter ce genre de contentieux à l’avenir. Le but est d’appuyer les suggestions du conseil d’administration qui gère le Régime local, synthétisées dans une proposition de loi. La première consiste à ce que les « entreprises financent, comme dans les autres régions, la moitié des prestations servies aux salariés d’Alsace-Moselle », la seconde à ce que « le Régime local puisse offrir à tous ses bénéficiaires des prestations de niveau identique au niveau minimal prévu par la loi de 2013 ». Autrement dit, la prise en charge intégrale du ticket modérateur (reste à charge après le remboursement de la Sécu), le forfait journalier hospitalier ainsi que des minimums en optique et en dentaire.

Les gérants du Régime local d’Alsace-Moselle disposent d’un peu plus de trois mois pour faire entendre leurs arguments, la généralisation des complémentaires santé devant entrer en vigueur le 1er juillet 2016 dans la région. Actuellement, la pétition a recueilli 6.325 signatures sur les 7.500 souhaitées.


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Il est désormais possible de saisir sur Internet le médiateur de l’assurance

Désormais, les assurés qui s’estiment lésés peuvent saisir le médiateur de l’assurance directement en ligne en se rendant sur son site internet. Par ailleurs, le site de la médiation de la consommation regroupant la totalité des médiateurs par secteurs vient d’ouvrir.

Il est désormais possible de saisir en ligne le médiateur de l'assurance sur son site internet.

 

Un litige vous oppose à votre assureur mais toutes les procédures internes à la compagnie d’assurance ou à la mutuelle sont épuisées ? Pour éviter de passer par la case tribunal, vous pouvez saisir la médiation de l’assurance.
Afin de faciliter la démarche, le site internet de la médiation de la consommation vient d’ouvrir, www.mediation-conso.fr. Accessible gratuitement, les particuliers peuvent y trouver la liste complète des médiateurs existants en fonction du secteur auquel se rattache leur litige. Pour l’instant, les coordonnées et sites internet de sept médiateurs sont consultables, dont celui de l’assurance. La liste sera par la suite complétée secteur par secteur.

« Tout consommateur ayant un litige avec un professionnel sera ainsi en mesure d’être mis facilement en relation avec le médiateur compétent et de le saisir en ligne ou par courrier, indique la secrétaire d’Etat chargée de la Consommation Martine Pinville. Son lancement simultané avec celui de la plateforme européenne permet dès aujourd’hui à chaque consommateur de pouvoir trouver facilement et gratuitement une solution amiable. »

Comment envoyer sa saisine en ligne

Pour accéder aux coordonnées du médiateur de l’assurance, il vous suffit de cliquer sur l’onglet « Consulter la liste des médiateurs » sur la page d’accueil du site de la médiation de la consommation. Vous pourrez ainsi vous rendre directement sur le site internet du médiateur de l’assurance, nouvellement créé, www.mediation-assurance.org. En effet, en novembre dernier, la responsable du service de la médiation de l’assurance Marie-Cécile Letzelter nous annonçait que ce site ouvrirait prochainement. « L’assuré pourra directement nous saisir sur Internet et nous adresser les pièces nécessaires », avance la professionnelle.

C’est désormais chose possible : pour ce faire, rendez-vous dans l’onglet « Saisir le médiateur » en haut à droite de l’écran. Indiquez le nom de l’assureur avec lequel vous êtes en conflit, puis vos coordonnées (nom, prénom, adresse…) avant de préciser la nature de votre demande ainsi que les circonstances du litige. Téléchargez ensuite les pièces justificatives utiles au traitement de votre dossier, « la référence du contrat, vos arguments en réponse à ceux de l’assureur, ses derniers courriers… », détaille Marie-Cécile Letzelter.

Vous pouvez également envoyer votre dossier par courrier à l’adresse suivante : La Médiation de l’Assurance TSA 50 110 – 75 441 Paris cedex 09. « Dans votre intérêt, n’envoyez pas d’originaux mais des copies », est-il conseillé sur le site de la médiation.

Enfin, sachez qu’il n’existe pas de délai impératif dans la Charte de la médiation de l’assurance, vous devez seulement attendre d’avoir épuisé l’ensemble des procédures internes.

Pour tout savoir : Comment saisir la médiation de l’assurance en cas de litige

 

A lire également :
Assurance : pour régler un litige, le médiateur a le vent en poupe


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Déjà 2.200 dossiers déposés pour indemnisation après les attentats de Paris

Plus de 2.000 demandes d’indemnisation ont été enregistrées par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorismes (FGTI) suite aux attentats survenus à Paris le 13 novembre 2015. Au total, 4.000 dossiers devraient être constitués pour un total estimé à 300 millions d’euros.

 Le FGTI a déjà reçu 2.200 demandes d'indemnisation de victimes des actes de terrorisme qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015.

 

4.000. C’est le nombre de dossiers qui devraient être traités au total pour les actes terroristes qui ont frappé Paris et son agglomération le 13 novembre 2015. Soit autant que la totalité des victimes d’acte de terrorisme indemnisées (pour un total de 107 millions d’euros) depuis la création en 1986 du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI). Ce dernier, en charge d’indemniser les victimes, a reçu jusqu’à présent près de 2.200 dossiers, a indiqué à l’AFP le 4 mars 2016 la nouvelle secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes Juliette Méadel.

>>Pour en savoir plus sur la procédure d’indemnisation par le FGTI

Un chiffre confirmé par le FGTI dans sa lettre d’information datée du 5 février 2016 : après les premiers contacts établis entre les victimes et un interlocuteur unique par téléphone ou email, « les dossiers sont ensuite gérés par une équipe d’une vingtaine de juristes qui ont ouvert à ce jour […] plus de 2.000 dossiers et ont débloqué en urgence plus de 20 millions d’euros de provisions », est-il indiqué dans la lettre. Au total, 350 blessés et 130 décès ont été recensés par les autorités, sans compter les proches des victimes et les témoins des attentats, nommés « personnes impliquées ». Les victimes des attentats du 13 novembre continuent d’être prises en charge par le FGTI afin de percevoir dans les plus brefs délais des indemnisations complètes.

Une prise en charge spécifique

Afin de tenir ce rythme d’indemnisation, la secrétaire d’Etat a affirmé « travailler à la pérennité du financement du FGTI sur le long terme » avec le ministre des Finances Michel Sapin. Avant d’ajouter que ce n’est pas tant le nombre qui « pose problème » mais surtout « que certains ont besoin d’être aidés ». Une mesure a été déjà prise afin d’assurer le financement du fonds dans les années à venir. En effet, la « taxe terrorisme » prélevée sur chaque contrat d’assurance de biens (auto, habitation…), dont la totalité revient au FGTI, a été relevée au 1er janvier 2016 à 4,30 euros. De son côté, Michel Sapin avait tenu à rassurer sur la viabilité du fonds en novembre dernier : « Le fonds de garantie a les moyens de faire face aujourd’hui (1,2 milliard d’euros de provisions, Ndlr). Ce n’est pas un problème d’argent. Il faut faire preuve de rapidité. » L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira évaluait en décembre dernier à « 300 millions d’euros » les versements du FGTI aux victimes au total.

Afin d’accélérer et de faciliter les démarches pour les victimes et leurs proches, le FGTI rappelle dans sa lettre d’information qu’il a mis en place un dispositif spécifique de prise en charge pour constituer les dossiers. Les personnes touchées peuvent ainsi appeler directement le 01.43.98.87.63 et adresser leurs requêtes à l’adresse mail suivante : victimes13novembre@fga.fr.

Pour, la fondatrice du fonds SOS Attentats SOS Terrorisme, Françoise Rudetzki, l’important, c’est la solidarité :

Si le montant des indemnisations varie selon la situation de chaque victime, les frais liés aux soins et aux obsèques sont quoi qu’il arrive pris intégralement en charge par le fonds d’indemnisation.


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