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Généralisation de la complémentaire santé : trois-quarts des entreprises déjà équipées

Deux enquêtes viennent, coup sur coup, confirmer que la part des employeurs ayant mis en place une complémentaire santé dans leur entreprise ne cesse de progresser.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Hausses modérées des primes d’assurance auto, habitation et santé en 2016

Selon l’indice IPAP du comparateur Assurland.com, les tarifs des assurances auto, habitation et santé ne devraient que modérément augmenter

Les radars vont contrôler les défauts d’assurance

Le Premier ministre Manuel Valls a présenté 22 nouvelles mesures en matière de sécurité routière vendredi 2 octobre 2015. Deux d’entre elles concernent spécifiquement les défauts d’assurance auto. Les conducteurs non assurés pourront notamment être détectés à l’aide des radars automatiques.

 
Les défauts d’assurance auto vont être davantage contrôlés

Les conducteurs non assurés sont prévenus. Face à la montée de l’insécurité routière, caractérisée par la hausse de la mortalité constatée en 2014 (+3,5%) et sur les huit premiers mois de 2015 (+4,6%), le Premier ministre Manuel Valls a présenté 22 nouvelles mesures pour inverser cette tendance vendredi 2 octobre 2015 à Matignon. Deux d’entre elles visent à lutter plus efficacement contre les défauts d’assurance automobile : pour rappel, les conducteurs non assurés sont impliqués dans 10% des accidents graves alors qu’ils représentent moins de 2% des automobilistes.

Recours aux radars et lecteurs de plaques d’immatriculation

La première propose d’expérimenter « l’utilisation des systèmes de lecture automatisée des plaques d’immatriculation pour lutter contre le défaut d’assurance des véhicules ». Cette idée, apparue initialement dans un rapport remis au ministère de l’Intérieur cet été, exige la mise en place d’un « fichier des véhicules assurés, consultable lors du contrôle automatisé de la vitesse ou par les lecteurs automatiques de plaque d’immatriculation (LAPI) des forces de l’ordre, afin de détecter les véhicules non-assurés en circulation ». Interrogé à cet égard, le délégué interministériel à la Sécurité routière Emmanuel Barbe a reconnu que la constitution de ce fichier des véhicules assurés allait demander « encore un peu de temps ».

Concrètement, les conducteurs non assurés pourront donc bientôt être détectés lorsqu’ils se font « flasher » par un radar automatique ou qu’ils croisent la route d’un représentant des forces de l’ordre utilisant un LAPI.

En outre, l’exécutif compte obliger les conducteurs à présenter une attestation d’assurance auto « lors de l’immatriculation du véhicule ou du retrait d’un véhicule mis en fourrière ». Autrement dit, il sera bientôt impossible de faire immatriculer sa nouvelle voiture tant qu’elle n’est pas couverte. L’obligation de présentation après une mise en fourrière vise quant à elle les conducteurs qui roulent déjà sans assurance, puisque leur véhicule sera immobilisé tant qu’ils ne se seront pas mis en règle.

La conduite sans assurance reste un délit

La ministre de la Justice Christiane Taubira a expliqué jeudi 24 septembre qu’elle allait retirer une mesure du projet de loi Justice du XXIème siècle visant à transformer les délits de défaut de permis ou d’assurance en contraventions pour la première infraction. « J’entends bien l’émoi que suscite le fait que les conducteurs pourraient considérer qu’il y a là une réduction de la sanction », a notamment expliqué la Garde des Sceaux.


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Gestion des risques naturels : les élus peuvent mieux faire !

Un peu plus d’an après les élections municipales, les maires n’appréhendent pas suffisamment la dimension risque de leur commune même s’ils se disent préoccupés par la gestion des risques naturels.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Mutuelle santé d’entreprise : un risque de couverture au rabais

Selon le 11ème baromètre Credoc/CTIP, 68% des salariés possèdent une mutuelle santé d’entreprise. Avec la généralisation de la complémentaire santé au 1er janvier 2016, cette proportion va forcément augmenter, ce qui pourrait ne pas être le cas des garanties offertes, qui risquent en revanche de ne pas être très couvrantes.

La généralisation de la complémentaire santé risque d'entraîner une couverture au rabais.

 

Les salariés sont de mieux en mieux protégés en matière de santé. C’est le constat global qui ressort du 11ème baromètre Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie)/CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance) dévoilé jeudi 1er octobre 2015.

L’étude menée en juillet dernier sur la base de 1.000 salariés et 1.000 employeurs montre ainsi que plus de 8 salariés sur 10 déclarent être couverts par au moins une garantie de prévoyance (décès, invalidité, santé, dépendance, retraite, incapacité).

Les salariés séduits par leur mutuelle d’entreprise

« Les Français se sentent perdants en terme de redistribution : ils voient les remboursements de la Sécurité sociale de plus en plus faibles. Avoir une mutuelle santé les rassurent, ils se sentent davantage protégés », affirme le Credoc. Prendre une complémentaire santé collective au sein de leur entreprise leur apparaît ainsi comme « un bon rapport qualité/prix ». La part des salariés ayant souscrit la mutuelle de leur entreprise a ainsi augmenté, passant de 60% en 2013 à 68% en 2015. 7% profitent de la protection de leur conjoint, 19% d’un contrat individuel quand 6% ne sont pas couverts.

Pour ceux ayant souscrit la mutuelle de leur entreprise, le prix est jugé « raisonnable », 71% estimant que leur couverture est au « juste prix » ou « pas chère » au vu des garanties qu’elle offre. A l’inverse, seuls 8% des salariés bénéficiant d’un contrat individuel pensent que ce dernier n’est pas cher.

Encore des entreprises sans complémentaire…

La part des salariés qui optent pour un contrat collectif va de facto augmenter à compter du 1er janvier 2016 avec la généralisation de la complémentaire santé au sein des entreprises inscrite dans la loi sur la sécurisation de l’emploi de juin 2013. En effet, toute entreprise devra assurer à ses salariés une complémentaire offrant une couverture minimale des frais de santé (forfait journalier hospitalier, frais dentaires, d’optique…). Les salariés n’auront pas d’autre choix que de souscrire le contrat collectif de leur entreprise, sauf cas de dispense au nombre de sept (ayants-droit, bénéficiaires de l’ACS ou de la CMU-C, certains CDD…).

>>Mutuelle santé d’entreprise, surcomplémentaire…les termes à comprendre avant 2016

 

Si la majorité des entreprises s’est astreinte à mettre en place une offre, reste que 28% d’entre elles n’étaient toujours pas équipées à 6 mois de l’échéance (l’enquête a été effectuée en juillet). Sans surprise, comme le dévoilait déjà une étude menée à la demande de l’Association française de l’assurance (AFA) et de la Mutualité Française en août dernier, les grandes entreprises d’au moins 250 salariés, sont 85% à déjà offrir une couverture à leurs employés.

…qui vont mettre en place le strict minimum

L’étude montre par ailleurs que le niveau de garanties dépendra de quel côté de la barrière se situe le salarié. En effet, 91% des employeurs qui proposent déjà une mutuelle n’envisagent pas de changer d’organisme assureur, « ce qui signifie qu’ils conserveront un niveau de couverture certainement meilleur que ce que la loi impose », note le Credoc. Pour autant, les assurés ne sont pas à l’abri d’une mauvaise surprise : 4 entreprises sur 10 proposant des garanties supérieures au contrat responsable* envisagent tout de même de modifier leur contrat pour le rendre conforme afin de profiter de la fiscalité avantageuse. Ce qui impliquerait dans la plupart des cas, un moindre niveau de garanties pour le salarié.
Parmi celles qui n’ont pas encore arrêté leur choix, 58% penchent vers le niveau minimum de garanties prévu par la loi. De plus, alors que 76% des salariés souhaitent que les garanties profitent également à leurs proches, seuls 39% des employeurs y sont favorables. « Malheureusement, face au cadre contraint du panier de soins ANI** et du contrat responsable, les entreprises non équipées font le choix du minima et renoncent à négocier pour prévoir des garanties plus adaptées au besoin ou de meilleur niveau », déplore Jean-Paul Lacam, délégué général du CTIP.

Maigre consolation pour les salariés, la moitié des entreprises envisagent de proposer des garanties individuelles… mais à la charge du salarié. « Le risque de la généralisation de la complémentaire santé reste de proposer une couverture au rabais », concède le CTIP. Réponse à partir du 1er janvier 2016.

*Pour lutter contre la surenchère des prix de l’optique, le gouvernement a souhaité réformer les contrats dits responsables en modifiant les paliers de prises en charges des complémentaires santé. Ainsi, les remboursements pour le salarié et la taxation pour les entreprises sont moins importants.

**L’Accord national interprofessionnel (ANI) est un accord de branche étendu à l’ensemble des professions, qui a été négocié par les syndicats patronaux et salariés au sein d’une convention collective. L’ANI du 11 janvier 2013 porte sur la généralisation de la complémentaire santé à toutes les entreprises du privé.


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