Actualités

Europ Assistance engage son plan stratégique pour doper sa croissance

Antoine Parisi, directeur général d'Europ Assistance depuis le 9 septembre 2014. Antoine Parisi, directeur général d’Europ Assistance depuis le 9 septembre 2014. EXCLUSIF  

Europ Assistance centralise ses fonctions marketing et commerciale au niveau du groupe pour conquérir de nouvelles parts de marchés tout particulièrement dans les pays émergents. Et devrait recruter Pierre Brigadeau pour les prendre en charge.

2015, année des réorganisations internes dans les sociétés d’assistance. Un peu plus d’un mois après la restructuration des métiers d’Axa assistance, Europ Assistance (groupe Generali) devrait à son tour procéder à des changements profonds dans son organisation, selon nos informations. L’assisteur opterait désormais pour un pilotage vertical à l’échelle mondial de ses quatre activités clés : automobile, voyage, familledomicile, santé.

Une source proche du dossier a indiqué à l’Argus de l’assurance que ces quatre lignes de métiers seraient placées, au niveau groupe, sous la responsabilité de Pierre Brigadeau, actuel PDG pour l’Europe et l’Irlande de Cunningham Lindsey, société d’expertise en dommages aux biens. Il serait recruté en qualité de directeur des ventes et du marketing.

Renouer avec la croissance

«Cette évolution ne serait qu’une première étape», confie cette même source. Depuis sa nomination à la direction générale d’Europ Assistance le 9 septembre 2014 en remplacement de Martin Vial, Antoine Parisi s’active en coulisses à la préparation d’un plan stratégique permettant au groupe de gagner en agilité pour saisir des opportunités sur les marchés à fort potentiel de croissance à l’instar de l’Asie et en dehors de son cœur de métier (care services).

Europ Assistance, qui réalise aujourd’hui 75% de son chiffre d’affaires en dehors de la France, est implanté dans 33 pays pour 300 millions de personnes couvertes. Le numéro deux mondial de l’assistance a enregistré en 2013 un chiffre d’affaires de 1,473 Md€ (-3%), dont 48% en automobile, 28% en voyage et 12% en santé, pour un résultat net de 84 M€ (+50%).


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

LMDE : vers une séparation des activités

Selon Marisol Touraine, les activités de la LMDE pourraient être confiées prochainement à la Caisse nationale d’assurance maladie et à différents organismes complémentaires.

assurance-jeune-lmde

La Mutuelle des étudiants survivra-t-elle aux difficultés qu’elle rencontre actuellement ? A en croire la ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Marisol Touraine, la LMDE devrait prochainement être dissoute ou tout du moins voir ses activités séparées et confiées à d’autres organismes de santé. Une première mesure de sauvetage de la LMDE depuis son placement en sauvegarde judiciaire.

Citant en exemple le cas d’un jeune homme décédé il y a un an des suites d’un diabète, le député UMP des Yvelines Jean-Frédéric Poisson a dénoncé les difficultés qu’il a rencontrées pour se faire rembourser et tenir à jour son dossier médical avec la LMDE. « Que comptez-vous faire pour que tous les étudiants de ce pays puissent bénéficier de la protection sanitaire à laquelle ils ont droit ? », a-t-il ensuite demandé, lors de la séance des questions au gouvernement du mercredi 11 mars 2015. Marisol Touraine a répondu que des discussions sont en cours « d’une part avec la Caisse nationale d’assurance maladie, à qui nous souhaitons que soient déléguées les activités de la LMDE relevant du régime obligatoire (…) et d’autres parts avec différents organismes complémentaires pour leur confier la partie complémentaire ».

>> « Les étudiants sont des assurés moins bien traités que ceux de la sécu »

Sans entrer davantage dans les détails, la ministre a tenu à préciser que ces changements pourraient intervenir rapidement. Elle a également souhaité rassurer les étudiants de la LMDE : « Dans le cadre de la procédure de sauvegarde qui est actuellement engagée, leurs remboursements seront assurés et sont garantis. » Marisol Touraine a également évoqué le cas des salariés de la Mutuelle, assurant que « nous sommes très attentifs à leur situation professionnelle et au fait qu’ils puissent être repris par les organismes avec lesquels nous discutons actuellement. »

En proie à d’importants problèmes administratifs et financiers depuis plusieurs années, la LMDE a été placée en sauvegarde judiciaire le 9 février 2015 par le tribunal de grande instance de Créteil. L’objectif étant de trouver des solutions durables pour endiguer les dysfonctionnements de la Mutuelle des étudiants.

A lire également : 
Mutuelles : UFC-Que Choisir pour la suppression de la Sécu étudiante

Mutuelle étudiante : la LMDE épinglée par la Cour des comptes

 


Tout Sur L Assurance

Assurance : pas encore d’effet sur les prix pour la loi Hamon

La loi Hamon n’a pas eu d’impact sur les tarifs d’assurance. Pas encore tout du moins. Selon l’indice du prix des assurances des particuliers (IPAP) diffusé le 6 mars 2015 par le comparateur Assurland.com, les primes demandées aux Français n’ont pas subi de pression à la baisse depuis le début de l’année. « Deux mois après son entrée en vigueur, la loi Hamon n’a eu aucun impact visible sur les prix des assurances de dommages », constate Assurand.com. En février, les tarifs des contrats ont ainsi augmenté de 2,1% pour l’assurance auto, de 3,9% pour l’habitation et de 2,4% en santé par rapport à janvier 2014.
Entrée en vigueur le 1er janvier 2015, la résiliation « infra-annuelle » prévue dans la loi Hamon permet de mettre fin à tout moment après un an à son contrat d’assurance auto, habitation ou affinitaire. Pour le comparateur d’assurances, « la loi Hamon promettait de faire baisser les prix des assurances en renforçant la compétition […]. Une promesse non tenue à ce jour en matière d’impact sur les prix ! ».

 


Tout Sur L Assurance

Les prix des primes d’assurance encore en hausse en février

Les tarifs des assurances poursuivent leur hausse en février 2015. Selon l’indice des prix du comparateur, les primes d’assurances habitation, automobile et santé ont toutes augmenté de plus de 2%. Une tendance déjà observée en janvier.

assurance-habitation-automobile-sante

Mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français. L’indice des prix d’assurance de particuliers (IPAP) pour le mois de février, publié par le comparateur en ligne Assurland vendredi 6 mars 2015, montre des augmentations de 2,1% en assurances automobile, 3,9% en habitation et 2,4% en santé par rapport à février 2014. Une hausse qui vient confirmer la tendance de 2014 malgré l’entrée en vigueur de la loi Hamon au 1er janvier 2015. Selon ce même indice, les primes avaient déjà fortement monté sur l’ensemble de l’année 2014.

Une augmentation généralisée

Avec quasiment 4% de hausse en glissement annuel, les prix des assurances multirisques habitation (MRH) s’envolent. En cause, les répercussions des catastrophes naturelles connues en 2014 « notamment de très lourdes inondations dans le Sud de la France », explique Assurland dans un communiqué. Selon la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), les indemnisations dues aux évènements climatiques ont crû de 1,8 à 2,2 milliards d’euros entre 2013 et 2014. Le Gema indique pour sa part que les assureurs mutualistes ont augmenté les tarifs de leurs contrats habitation de 1,3% l’année dernière.

Pour l’automobile l’augmentation est un peu moins forte mais les primes ont tout de même grimpé de 2,1% en février 2015. La faute à un bilan de la sécurité routière médiocre en 2014 et qui s’est poursuivi en ce début 2015. Sur un an le nombre de tués sur les routes a progressé de 12%. Et c’est une surprise. Comme le rappelle Bernard Spitz, président de la FFSA, 2014 est la « première année de hausse des dommages corporels depuis dix-neuf ans ». Côté assureurs mutualistes, la hausse a été moins forte, selon le Gema elle s’est limitée à 0,5% en 2014.

Enfin les tarif des mutuelles santé se sont renchéris 2,4% en février. Raison avancée par Assurland : « l’évolution des dépenses de santé en France a fortement ralenti, environ 2% par an ». Mais là encore, les chiffres ne font que confirmer la tendance. Les primes d’assurance santé étaient inscrites en hausse de 2,6% sur l’ensemble de 2014.

Les effets de la loi Hamon attendus

« Deux mois après son entrée en vigueur, la loi Hamon (permettant la libre résiliation des contrats d’assurance obligatoire, NDLR) n’a eu aucun impact visible sur les prix des assurances de dommages », regrette Assurland dans son communiqué. Un constat qu’il faut relativiser dans la mesure où la libre résiliation des contrats n’est possible qu’au terme de la première année de souscription. Il faudra donc attendre encore un peu pour tirer un premier bilan de la loi Hamon sur les prix des primes d’assurances obligatoires.

A lire également : 

Assurance : « La loi Hamon va améliorer l’information sur la résiliation »

 


Tout Sur L Assurance

Tiers-payant : généralisation à tous les Français par étapes

La ministre de la Santé Marisol Touraine a confirmé le 9 mars 2015 que la prise en charge directe par la Sécurité sociale et les complémentaires santé des consultations médicales sera étendue à l’ensemble des assurés d’ici le 31 décembre 2017.

La ministre de la Santé Marisol Touraine lors de la présentation à la presse le 9 mars 2015 du projet de loi Santé

Marisol Touraine persiste et signe. En dépit des grèves de praticiens et de la manifestation des professionnels de santé prévue le 15 mars, la ministre de la Santé confirme que le tiers-payant sera bien étendu aux consultations médicales. A l’image de la majeure partie des pharmacies, des laboratoires médicaux et des cabinets de radiologie qui l’appliquent déjà, les Français pourront demain ne plus avancer d’argent lorsqu’ils vont voir leur médecin grâce à une prise en charge directe du coût de la consultation par l’Assurance maladie et leur complémentaire santé.

 
Cette généralisation du tiers-payant constitue la mesure phare du projet de loi Santé dont l’examen début la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. « Il s’agit d’une avancée sociale majeure. Cela va favoriser l’accès au soin », a martelé Marisol Touraine lors de la présentation du texte à la presse le 9 mars 2015. D’après une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) publiée en juin 2014, 14,5% des assurés sociaux ne vont pas consulter un médecin pour des motifs économiques. En évitant aux patients de débourser le moindre euro, le gouvernement espère faire baisser ce pourcentage.

Trois étages

Le tiers payant sera généralisé progressivement. « Il y aura trois étages dans la fusée », a illustré Marisol Touraine. Premièrement, la mesure, déjà en vigueur pour les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), va être étendue, le 1er juillet 2015, aux bénéficiaires de l’aide à l’acquisition de la complémentaire santé (ACS). Cette aide financière est accordée aux personnes disposant de revenus trop élevés pour avoir accès à la CMU-C, mais pas assez pour s’offrir une « mutuelle ». La généralisation du tiers payant aux bénéficiaires de l’ACS est d’ores et déjà sur les rails. Elle figurait dans la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2015.

Deuxièmement, les assurés, qui bénéficient d’un remboursement à 100% n’auront plus de frais à avancer pour les consultations médicales à compter du 1er juillet 2016. « Cela représente 15 millions de Français et la moitié des actes médicaux », a souligné la ministre. Seront concernés les patients atteints d’une maladie grave comme un cancer – on parle d’affection de longue durée (ALD) -, les victimes d’accidents du travail ou les femmes enceintes.

Un droit en 2018

Enfin, à partir du 1er janvier 2017 et jusqu’au 31 décembre 2017, le tiers-payant va être généralisé petit à petit à l’ensemble des assurés. En clair : les médecins vont disposer d’un délai de douze mois pour se mettre en conformité avec la loi. Le 1er janvier 2018, le tiers-payant va devenir un droit accessible à tous les Français. Du moins en théorie. Car le projet de loi ne prévoit pas, pour l’instant, de sanction en cas de non-respect par le médecin…

A lire aussi :

Tiers payant généralisé : 54% des Français favorables

 


Tout Sur L Assurance