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Mutuelle d’entreprise obligatoire : ce qu’il faut savoir

AVIS D’EXPERT – A la fin de cette année, tous les salariés devront bénéficier d’une mutuelle d’entreprise. Roxane Delamare, experte assurances et mutuelles chez AcommeAssure.com, présente en détail cette mesure phare de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 19 juin 2013.

photo roxane delamare

Ce qui change au 1er janvier 2016

Au 1er janvier 2016, toutes les entreprises devront proposer à leurs salariés une couverture santé minimale. Celles qui n’en disposent pas encore doivent prévoir une complémentaire santé collective d’ici fin 2015.

La mesure ne concerne ni les salariés du public, ni les travailleurs non-salariés (indépendants, commerçants, professions libérales). Quatre millions de salariés, principalement dans les petites et moyennes entreprises, vont se voir proposer une mutuelle.

Êtes-vous obligé d’adhérer à la nouvelle mutuelle d’entreprise ?

La complémentaire santé collective est en principe obligatoire pour tous les salariés de l’entreprise.

Cependant, vous n’êtes pas obligé d’y adhérer immédiatement dans 3 cas :

– Vous étiez dans l’entreprise avant la mise en place de la mesure.

– Vous êtes embauché après le 1er janvier 2016 et vous disposez déjà d’une mutuelle individuelle. L’employeur peut vous autoriser à la conserver jusqu’à sa prochaine échéance. La mutuelle collective devient ensuite obligatoire.

– Vous faites partie de l’une des catégories de salariés suivantes : les CDD ; les salariés à temps partiel ou apprentis pour qui la cotisation représenterait 10 % ou plus de la rémunération brute ; et les personnes qui bénéficient de la CMU complémentaire ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS). Ces exceptions s’appliquent uniquement si votre employeur le prévoit.

Quel est le niveau de remboursement prévu ?

Votre employeur doit vous offrir une protection minimale, détaillée par le décret 2014-1025 du 8 septembre 2014. Ce panier qui prévoit un remboursement équivalent à la base de remboursement de la sécurité sociale (BRSS) pour la plupart des soins. La BRSS est le montant prévu par la Sécurité sociale pour une dépense de soins donnée, hors dépassements d’honoraires. Par exemple, elle est de 23 euros pour une consultation chez le médecin généraliste. Pour les prothèses dentaires et l’orthodontie, le remboursement de la mutuelle d’entreprise imposé par la loi est porté à 125% de la BRSS.

La complémentaire d’entreprise obligatoire doit également couvrir le forfait hospitalier. Il s’agit de la somme payée chaque jour d’hospitalisation pour les frais d’entretien et d’hébergement.

Enfin, la mutuelle doit prendre en charge le remboursement des lunettes, dans une certaine limite. Les montants prévus varient en fonction de la correction : de 100 euros minimum pour des verres simples à 200 euros minimum pour des verres multifocaux ou progressifs.

La couverture minimale prévue par la loi est très limitée. Elle peut suffire à une personne jeune et en bonne santé, puisqu’elle assure les principaux risques. Mais si vous vivez dans une région à forts dépassements d’honoraires (Île-de-France ou PACA par exemple), si vous avez des enfants ou des ennuis de santé, la couverture sera probablement insuffisante.

Bien sûr, les entreprises et branches professionnelles peuvent adhérer à des mutuelles plus protectrices. Mais il est probable que les petites entreprises, qui jusqu’à présent n’assuraient pas leurs salariés, négocient la couverture de base.

Combien coûte la mutuelle d’entreprise ?

Le montant dépend du tarif négocié par votre employeur, ainsi que de sa participation financière dans le dispositif. Il doit payer au moins la moitié de la cotisation. Pour une couverture de base, conforme au minimum légal, on estime que la cotisation salariale se chiffre entre 15 et 20 euros par mois.

Ce que couvre la complémentaire santé collective

La loi impose à l’employeur de proposer une mutuelle d’entreprise à ses salariés. Il n’est cependant pas obligé de couvrir les ayants droit de ses salariés, c’est-à-dire leurs conjoints et enfants.

Ainsi, vous et votre conjoint peuvent être assurés chacun de votre côté, sans que vos enfants soient couverts par l’une ou l’autre des mutuelles. Autre possibilité : votre employeur peut vous proposer une couverture familiale, en ne participant financièrement qu’à votre couverture personnelle. Un contrat qui revient donc plus cher, pour une couverture que vous n’avez pas choisie.

Si la complémentaire collective couvre par défaut vos ayants droit, vous pouvez refuser qu’ils y soient inclus. Il faut alors justifier qu’ils disposent d’une autre couverture santé, par exemple la mutuelle d’entreprise de votre conjoint.

Pouvez-vous prendre une autre mutuelle ?

Si vous estimez être insuffisamment couvert, vous pouvez toujours prendre une seconde mutuelle santé individuelle. Vous êtes alors remboursé successivement par les deux organismes, dans la limite des sommes que vous avez engagées.

Deuxième solution : choisir une sur-complémentaire, dite aussi mutuelle de troisième niveau. Ce type de contrat complète les garanties d’une mutuelle sur les postes où elle est limitée : dépassements d’honoraires, optique, dentaire.

La sur-complémentaire peut vous être proposée directement par votre mutuelle d’entreprise mais votre employeur ne peut pas participer au financement des cotisations. Vous avez en général un délai de quelques mois pour y souscrire après adhésion à la mutuelle collective.
Elle peut également être souscrite de manière individuelle auprès d’un organisme spécialisé. Elle est alors plutôt difficile à trouver.

Juriste de formation, Roxane Delamare est experte assurances chez AcommeAssure.com, courtier d’assurances et mutuelles en ligne. Elle intervient régulièrement auprès des médias sur les sujets liés aux assurances et mutuelles.

Cette chronique a été rédigée par un auteur indépendant de la rédaction de Toutsurmesfinances.com.

 


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La méthode Coué

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La méthode Coué

Publié le 26 février 2015 à 00h 00 par Marie Bourdelles

Les comparateurs d’assurances sont confiants : 2014 a prouvé l’intérêt croissant du secteur pour leurs outils, et 2015 devrait continuer de les couronner de succès. Si tous annoncent de bons résultats et des futurs partenariats avec de grands assureurs traditionnels, une certaine opacité règne toujours sur le marché. À en croire les comparateurs d’assurances, 2015 sera pour eux une grande année. Galvanisé par l’entrée en vigueur de la loi « Hamon » le 1 er janvier, le marché baigne dans un contexte favorable à son développement et à son succès. « Selon moi, il n’y aura pas de révolution en 2015, mais on observera certainement une incidence sur les modes de consommation en France », prédit Diane Larramendy , directrice générale du comparateur lelynx.fr. La résiliation à tout moment pourrait alors se révéler « un véritable catalyseur permettant aux assureurs d’accélérer leur transformation numérique et de répondre à une demande des consommateurs déjà présente mais encore non satisfaite », estime de son côté Hamid Benamara, directeur géné­ral du site lesfurets.com. Ainsi, après cinq années à vivoter et à espérer gagner en visibilité auprès des assureurs et des consommateurs – les principaux comparateurs d’assurances ayant fait leur apparition à partir de 2010, hormis le précurseur Assurland –, les acteurs majeurs disent aujourd’hui réaliser de bons résultats. Pourtant, une certaine opacité règne encore sur les sites de comparaison, et peu de chiffres circulent. Beaucoup assurent être à l’équilibre et se réjouissent d’une forte croissance, la directrice générale de lelynx.fr faisant…

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L’Argus de l’Assurance – Acteurs

L’assureur Ace cible les équipementiers du secteur de l’aéronautique


Ace

En lançant Ace Aero Supply, l’assureur Ace souhaite prendre en charge les problématiques de responsabilité civile des équipementiers et sous-traitants du secteur aéronautique. Cette solution vient couvrir l’ensemble des activités au sol nécessaires à l’assemblage des aéronefs civils en complément des garanties spécifiques délivrées par les assureurs aviation.

Dommages immatériels et RC

Pour répondre aux exigences du secteur, ce nouveau produit inclut  des garanties dommages immatériels non consécutifs après livraison, une couverture des frais de dépose-repose effectués par l’assuré ou par des tiers, une prise en charge des frais de retrait engagés ainsi qu’une couverture territoriale identique à celle de la police d’assurance RC qui couvre les activités dans le monde entier, Etats-Unis inclus.

«Sur ce marché, l’approche assurantielle nécessite de bien maîtriser l’activité de l’assuré et la chaîne de valeur dans laquelle elle s’inscrit. L’expertise de nos ingénieurs Ace dans ce secteur nous permet une approche sur-mesure et l’inclusion dans nos garanties de la couverture de composants intervenant dans les systèmes de sécurité et de navigation des appareils», précise aussi Julien San Quirce, directeur du département responsabilité civile d’Ace en France.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Axa s’engage dans un vaste projet immobilier à Londres

Axa Real Estate, la société de gestion d’actifs immobiliers du groupe Axa, confirme avoir fait l’acquisition d’un terrain situé au cœur de la City à Londres, pour y faire construire un immeuble de bureaux de grande hauteur.

Cette opération menée pour le compte d’un consortium d’investisseurs concerne le 22 Bishopsgate, un emplacement où devait être érigée une tour de 64 étages, projet qui ne verra pas le jour faute de financement. Le montant de l’acquisition n’a pas été dévoilé, mais le Financial Time évoquait il y a quelques jours, la somme de 300 M£ (environ 408 M€) sans compter le coût de la construction de l’immeuble.

93 000 m² de bureaux

Dans le cadre de cette opération « à fort potentiel », Axa Real Estate s’est associé au promoteur immobilier Lipton Rogers Developments et au cabinet d’architectes PLP. La tour dont la construction devrait débuter à la fin de l’année 2015 comptera 93 000 m² de bureaux mais aussi des boutiques et restaurants, ainsi qu’une galerie accessible au public, située au sommet. Les travaux devraient durer jusqu’en 2018.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Réassurance : la baisse des prix devrait se poursuivre, selon Standard & Poor’s

La course à la taille des réassureurs devrait s’intensifier en 2015.

Voilà des perspectives guère réjouissantes pour la réassurance. Selon l’agence de notation Standard & Poor’s, « la tendance à la baisse des prix devrait se poursuivre » dans le secteur, évoquant un marché « soft ». L’analyse de l’agence s’appuie notamment sur les campagnes de renouvellements des contrats de janvier publiées ces derniers jours par les acteurs du marché.

La rentabilité des réassureurs menacée

Le premier réassureur mondial, Munich Re, qui renouvelait un peu plus de la moitié de ses contrats de réassurance non vie au 1er janvier 2015, a enregistré des prix en recul de 1,3%. De son côté, Scor subit une légère inflexion des tarifs sur l’ensemble du portefeuille, de l’ordre de 0,7%, alors même que 70% de ses primes annuelles en traités ayant été remises sur le marché, le réassureur français était parvenu à augmenter ce volume de 2,4% à taux de change constants, à 2,7 Md€.

Et la tendance ne devrait pas s’améliorer dans les prochains mois, ayant pour effet de peser sur la rentabilité des réassureurs, estime Standard & Poor’s pour qui « la diversification des offres et la taille continueront d’être des facteurs de différenciation pertinents pour les réassureurs. »

Accélération des rapprochements

Face à ce constat, « les réassureurs ont analysé l’avenir et en ont déduit qu’il exigeait une taille supérieure », relève l’agence de notation. Cette prophétie auto-réalisatrice est déjà à l’œuvre dans le secteur à l’image des grandes manœuvres en cours.

XL Group a annoncé le 9 janvier dernier le rachat pour 4,1 Md$ de son homologue Catlin. Le nouvel ensemble sera doté de 10 Md$ de primes. De même, fin janvier, les deux réassureurs bermudiens, Axis Capital Holdings et PartnerRe, ont accepté un rapprochement pour un montant de 11 Md$ (9,8 Md€) pour créer l’un des principaux réassureurs mondiaux. L’entité nouvelle afficherait des primes brutes de plus de 10 Md$ (7 Md$ dans la réassurance, 2,5 Md$ pour des lignes d’assurance spécialisée et 1,5 Md$ pour l’assurance vie, accident et santé), une capitalisation boursière proche de 14 Md$ et des actifs de l’ordre de 33 Md$ . De quoi ravir à Scor la cinquième place mondiale dans la réassurance.

Dans cet environnement, l’agence maintient sa perspective « négative » sur le secteur de la réassurance en 2015.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs