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Etat de catastrophe naturelle reconnu pour les inondations de l’automne 2014

Les sinistrés vont pouvoir se faire indemniser. Un arrêté daté du 29 décembre 2014 publié au Journal Officiel (JO) du 6 janvier 2015 reconnaît l’état de catastrophe naturelle dans les nombreuses communes ayant été victimes d’inondations et de coulées de boue au début du mois de novembre 2014. Parmi elles, 20 communes des Alpes-Maritimes, dont Nice et Cannes, 40 communes de Saône-et-Loire ou encore 20 communes de Côte d’Or (voir la liste dans l’arrêté ci-dessous).

Le statut de catastrophe naturelle ouvre automatiquement droit à une indemnisation pour les victimes, même si ceux-ci n’étaient pas assurés pour ce genre de sinistres. Les personnes touchées par ces inondations ont dix jours à partir de la publication de l’arrêté de catastrophe naturelle, soit jusqu’au 16 janvier prochain, pour déclarer le sinistre à leur assureur afin d’être indemnisés correctement.

L’arrêté place également en état de catastrophe naturelle d’autres communes ayant subies des inondations au cours de l’année 2014 (voir liste). Un second arrêté publié le même jour reconnaît par ailleurs cet état pour des mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols qui se sont produits dans la commune de Grazac (Tarn) en mars 2013. Les demandes de nombreuses autres communes touchées par des sinistres similaires au cours de l’année 2014 ont toutefois été rejetées.

Arrêté du 29 décembre 2014 portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle publié par ToutSurMesFinances.com

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Mutuelles étudiantes : un formulaire pour donner son avis

Après avoir été alerté sur les dysfonctionnements des sécurités sociales étudiantes, le Défenseur des droits Jacques Toubon, a mis en place un formulaire accessible sur Internet pour que les étudiants expriment leur avis sur leur mutuelle jusqu’à la fin janvier.

carte vitale

 

Après des années de grogne, les étudiants ont (enfin) une tribune pour exprimer leur avis sur leur mutuelle. Après avoir reçu de nombreuses saisines sur les problèmes relatifs à la sécurité sociale étudiante, le Défenseur des droits Jacques Toubon a mis en place en début décembre 2014 un appel à témoignages sous la forme d’un formulaire en ligne. Les 1,7 millions d’étudiants concernés ont jusqu’à fin janvier pour émettre leur avis.

Accessible à tous les étudiants et anonyme, ce formulaire ne prend que quelques minutes à remplir. Les internautes devront renseigner leur âge, leur cursus (classes préparatoires, université, BTS…), le nom de leur mutuelle puis les éventuelles difficultés rencontrées avec cette dernière. L’enjeu est de taille : la gestion des mutuelles est régulièrement pointée du doigt par les associations étudiantes. Et pour cause, selon une étude publiée par la Cour des comptes en septembre 2013, 93% des appels reçus par les sécurités sociales étudiantes ne sont pas traités. Pire encore, un tiers des étudiants affiliés attendent plus de 3 mois pour obtenir leur carte Vitale.

L’objectif de ce questionnaire est de mieux identifier « la nature des difficultés que les étudiants rencontrent avec leurs mutuelles et d’intervenir, le cas échéant, soit auprès de ces organismes, soit auprès des pouvoirs publics dans le cadre de son pouvoir de proposition de réforme », souligne le Défenseur des droits. Et ça marche : une semaine après sa mise en place, plus de 500 témoignages ont été recensés, majoritairement négatifs. « Pour l’instant, 40% des étudiants ont déclaré qu’ils n’étaient pas du tout satisfaits des services de leur mutuelle, notamment sur les délais de remboursement », indiquait Jacques Toubon au quotidien Le Parisien, le 21 décembre dernier.

La machine visant à réformer le système de la sécurité sociale étudiante est déjà en route. La proposition de loi en ce sens portée par la sénatrice (UMP) Catherine Procaccia a été adoptée en première lecture par le Sénat, contre l’avis du gouvernement, le 18 novembre 2014. Le texte prévoit purement et simplement de supprimer les mutuelles étudiantes. Les jeunes resteraient affiliés au régime dont ils relevaient auparavant, à savoir celui de leurs parents. Et la situation presse : après des années de mauvaise gestion budgétaire, la LMDE, principale mutuelle étudiante, a creusé un déficit conséquent. Toutefois, si Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), se positionne en faveur de la disparition de la sécurité sociale étudiante, tous ne sont pas du même avis. La majorité des associations y est même opposée. C’est le cas de l’UNEF ou encore de l’UNI pour qui la situation catastrophique de la LMDE ne justifie pas la suppression des mutuelles étudiantes. La LMDE n’a pas non plus dit son dernier mot. Elle est actuellement en cours de discussion avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) pour un rattachement partiel du régime obligatoire et avec la MGEN pour la partie complémentaire.

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Le feuilleton ne fait que commencer. La proposition de loi doit encore être examinée par les députés avant de revenir au Sénat puis de retourner à l’Assemblée nationale pour une adoption définitive. De son côté, le Défenseur des droits rédigera un rapport sur la base de témoignages des étudiants et formulera par la suite des recommandations qui seront transmises au Parlement.

 


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Payer en pièces jaunes pour répliquer à la grève de la carte Vitale

Les réactions s’enchaînent suite au boycott de la carte Vitale par certains médecins généralistes. C’est au tour de l’UFC-Que Choisir de se saisir de la question en proposant une riposte incongrue : payer ses consultations en petite monnaie.

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Régler sa consultation chez le médecin en pièces jaunes, voilà l’idée saugrenue proposée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. L’objectif est de répondre avec humour au boycott de la carte Vitale entamé début janvier 2015 par certains médecins. Ces derniers protestent contre la généralisation du tiers-payant, dispositif qui permet au patient de ne pas avancer l’argent de sa consultation, celle-ci étant remboursée aux médecins par l’Assurance maladie et les complémentaires santé.

L’association de consommateurs conteste à la fois les raisons et le mode opératoire de ce mouvement. Dans un communiqué publié le 7 janvier 2015, l’UFC-Que Choisir, favorable à la généralisation du tiers payant, estime en effet que c’est une avancée qu’il faut maintenir dans l’optique d’un accès de tous à des soins de qualité. « Les usagers ne peuvent accepter de subir sans réagir la guerre que les syndicats de médecins veulent livrer à la ministre de la Santé », s’indigne l’association qui appelle les médecins « à cesser cette instrumentalisation de la carte Vitale » et les patients à « régler en petite monnaie leurs consultations chez les médecins réfractaires à la carte Vitale ».

L’Assurance maladie a de son côté critiqué cette mobilisation, sa seule conséquence étant de « pénaliser directement les assurés », ces derniers devant de nouveau avancer leurs frais de consultations et attendre le remboursement pendant un délai qui pourrait courir jusqu’à deux mois.

Les généralistes veulent pour leur part « saturer les services de l’Assurance maladie en leur compliquant la tâche », comme l’a proclamé la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF). En cas de généralisation du tiers payant, Les grévistes craignent de se voir transformer en « bureaucrates » devant batailler pour « récupérer leurs honoraires éclatés entre les caisses d’assurance maladie et les quelque 500 régimes complémentaires » et de devoir faire face à « des impayés en cas de problèmes de droits, de changements de caisses ou de complémentaires ».

L’UFC-Que Choisir conclut sa demande saugrenue en rappelant que les revenus des médecins se sont accrus de 5.774 euros en moyenne en 2013 sous l’effet de la mise en place de la prime annuelle à la performance : « 480 € par mois d’augmentation de revenus, beaucoup s’en satisferaient sans aller battre le pavé ! »

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Assurance : les assurés mal informés en cas de sinistre

Déclaration de sinistre, garanties, exclusions… De nombreux assurés connaissent mal le contenu de leur contrat d’assurance habitation ou auto, selon une enquête de l’association de consommateurs CLCV. La résiliation de contrat au bout d’un an pourrait pousser les assurés à y regarder de plus près.

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Remplir un constat après un accident de la route, déclarer une inondation… Des pratiques encore mal appréhendées par bon nombre d’assurés, selon une enquête de l’association de consommateurs CLCV publiée le 7 janvier 2015.

Un tiers des 442 assurés interrogés ayant subi un sinistre automobile ou d’habitation ces deux dernières années ont découvert comment remplir un constat seulement au moment du sinistre. Seuls 31% avaient reçu des explications auprès de leur assureur et 16% ont eu recours à la débrouillardise, s’informant auprès de leurs proches. Plus inquiétant, le délai de déclaration du sinistre n’est pas connu par plus d’un tiers des sondés. Pourtant, ce délai fixé à 5 jours ouvrés et ramené à 2 jours pour un vol, permet d’être pleinement indemnisé par son assureur. En effet, si aucun constat n’est parvenu à l’assurance dans ces délais, cette dernière peut refuser le remboursement dans certains cas. « Parce qu’il contient l’identité des deux parties et de leurs assureurs, le constat permet de faciliter les recours entre assureurs et donc d’accélérer les indemnisations », pointe CLCV.

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Le contenu des contrats encore trop ignoré

Si 20% des assurés ont perçu difficile la déclaration de leur sinistre, 25% ont dû se débrouiller pour connaître les démarches à effectuer par la suite, l’assureur ne les ayant pas informé. A savoir, conserver les biens endommagés, réunir les justificatifs (factures, garanties…) nécessaires ou encore connaître les choses que l’on peut nettoyer ou non avant le passage d’un expert. Des experts qui tardent parfois un peu trop à venir, selon 24% des assurés. Or sans passage de l’expert, aucun travaux de remise en état ne peut commencer. Quant au délai d’indemnisation, près d’un tiers des assurés l’ont jugé trop long. Si le résultat reste honorable pour les assureurs, CLCV estime que « ce chiffre doit néanmoins être amélioré quand on connaît les situations dramatiques que vivent les assurés qui attendent de recevoir leur indemnisation (maisons inondées…) ».

Au-delà de ces ressentis, les contrats d’assurance habitation ou auto restent compliqués dans leur rédaction et leur contenu est souvent ignoré par les assurés. Pour preuve, 18% des sondés ont découvert le jour du sinistre qu’ils étaient assujettis à une franchise (restant à charge de l’assuré en tort) ou à de la vétusté et 21% que leur contrat comprenait des exclusions (pas de garantie vol dans un contrat d’habitation par exemple). « Les contrats d’assurance sont denses et techniques, ils découragent une lecture complète des initiés que sont la majorité des assurés. Le devoir de conseil de l’assureur ne devrait pas permettre la signature d’un contrat dont l’assuré ne connait pas les détails », juge l’association de consommateurs qui rappelle par ailleurs que le prix des assurances augmente pourtant régulièrement.

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Faire jouer la concurrence mais attention aux garanties

Malgré ces défauts pointés du doigt, les assurés ne sont pas nombreux à chercher à changer de compagnie d’assurance. Peu maîtrisent le mécanisme de la tacite reconduction, qui renouvelle automatiquement pour un an le contrat si aucune résiliation entre 1 et 2 mois avant la date d’anniversaire n’a été formulée. CLCV espère ainsi que la loi Hamon, qui autorise la résiliation d’un contrat au bout d’un an en respectant un préavis de 30 jours, va pousser les assurés à comparer les différentes offres.

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« La recherche d’une nouvelle assurance ne doit surtout pas se limiter à la recherche du prix le plus bas au risque d’être peu ou mal indemnisé lors de sinistres. Un examen minutieux des garanties, des conditions de garantie et des franchises reste primordial », met toutefois en garde l’association.

Les démarches à suivre en cas de sinistre

En cas de sinistre dans votre logement (dégâts des eaux, incendie…), vous devez le déclarer dans les 5 jours ouvrés à votre assureur, par téléphone ou lettre recommandée, faute d’indemnisation. Vous devez ensuite remplir un constat amiable, comme pour un accident de voiture. Si besoin, demandez un exemplaire à votre assureur. Sans être obligatoire, il facilite les démarches « parce qu’il rassemble tous les renseignements sur le sinistre : circonstances, nature des dommages, coordonnées des assureurs, des personnes en cause etc. », explique la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). N’oubliez surtout pas de le signer, sans quoi il n’a aucune valeur. Les feuillets A et B doivent être adressés aux assureurs des deux parties dans les 5 jours ouvrés, le dernier feuillet étant destiné au syndic ou au gérant de l’immeuble. Enfin conservez bien les justificatifs de vos biens et attendez la venue des experts avant de débuter toute remise en état. Pour un vol avéré (effraction, escalade…), la liste des objets volés et éventuellement leur estimation ainsi que le récépissé de la déclaration de vol fournie par le commissariat doivent être envoyés au plus tard sous 2 jours ouvrés à votre assureur. Pour un accident de la route, le constat est à envoyer dans les 5 jours ouvrés. Attention, en cas d’accident corporel, le constat amiable ne fait pas double emploi avec le procès-verbal établi obligatoirement par la police. « Pour que le document soit complet, la partie constat (recto) doit être remplie et signée par les deux conducteurs », indique la FFSA.

 


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Attentat contre Charlie Hebdo : défendre la liberté de la presse

La rédaction de l’Argus de l’assurance a été profondément bouleversée et choquée par l’attentat meurtrier qui a durement frappé l’équipe de Charlie Hebdo et des policiers chargés de sa sécurité. Elle exprime son soutien aux familles des victimes et au personnel du journal.
L’Argus de l’assurance ne peut que condamner cet acte de barbarie et s’associer à toutes les initiatives visant à défendre la liberté de la presse, socle indispensable à notre démocratie.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs