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Retraites chapeau : le gouvernement veut les supprimer

emmanuel-macronRetraites chapeau : le gouvernement veut les supprimer

Les 831.641 euros annuels accordés à Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, en guise de retraite sur-complémentaire ont relancé la polémique sur ses fameuses retraites chapeau. Le gouvernement souhaiterait les supprimer.

“J’ai demandé avec Michel Sapin qu’une mission de l’Inspection générale des finances soit faite pour que, en lien nous avec les services de Marisol Touraine, nous puissions trouver une vraie solution pour supprimer les retraites chapeau et les remplacer par un régime de droit commun plus lisible pour tous les Français” a lancé Emmanuel Macron devant l’Assemblée nationale mardi 18 novembre.

Véritable serpent de mer, le sujet des retraites chapeau revient sous le feu des projecteurs à chaque fois que des rentes avantageuses sont accordées à des grands dirigeants pour leurs vieux jours. Appel à la responsabilité des entreprises, code de bonne conduite et alourdissement de la fiscalité n’y ont visiblement rien fait à en juger par les polémiques autour des retraites-chapeaux de Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez ou encore de Philippe Varin qui y avait finalement renoncé.

Les grands patrons du secteur de l’assurance bénéficient également de ce système de sur-complémentaires retraites. Dans un classement paru en 2010, le magazine Challenge plaçait le PDG d’Axa Henri de Castries en 3e position avec 1,1M d’euros et celui du réassureur Scor, Denis Kessler, en 4e position avec 800.000 euros annuels.

Mais le sujet est sensible, derrière ces chiffres qui donnent le tournis la réalité est toute autre. Certes une frange de la population bénéficie de sommes à plusieurs 0, mais, selon un chiffre de la FFSA publié en 2012, quelque 11.000 entreprises font bénéficier leurs dirigeants ou leurs salariés de retraites chapeau. Et dans la moitié des cas les sommes ne dépassent pas les 2.000 euros annuels.

Le ministre de l’Economie en est bien conscient. “Il y a retraite-chapeau et retraite-chapeau. Celle des mandataires sociaux qui est parfois indéfendable, et celle de millions de salariés pour lesquels elle correspond à une certaine réalité.” Emmanuel Macron s’est dès lors montré évasif sur les moyens à mettre en œuvre expliquant “qu’aucune loi ne remplacera l’éthique des dirigeants.”

De son côté, le Sénat a fait voter un amendement sur la loi de financement de la Sécurité sociale 2015 prévoyant un passage de 30% à 45% la taxation additionnelle des rentes excédant 304.320 euros par an. Depuis des années, la pression fiscale pour inciter les entreprises à abandonner les retraites-chapeaux trop généreuses a été utilisée par les gouvernements successifs pour éviter de légiférer sur la question.

Le secteur de l’assurance est pleinement partie prenante dans le financement de la retraite complémentaire. Selon le bilan de l’assurance 2013 publié par la FFSA, les organismes d’assurance ont versé 7Mds d’euros de prestations au titre de la retraite complémentaire en 2013, que ce soit à travers les Pere, les Perp, les contrats à prestations ou à cotisations définies, les contrats en sursalaire ou encore les contrats Madelin.


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JT – 17 novembre : Groupama prépare ses réseaux à l’ANI, Axa France ses clients au numérique

Cette semaine, le JT News Assurances Pro revient sur la stratégie commerciale de Groupama pour la santé collective et sur les ambitions numériques d’Axa France.

L’ANI sera effectif dans un peu plus d’un an. Les assureurs, mutuelles, IP et courtiers se préparent à ce changement qui va profondément modifier les stratégies commerciales et les formations des réseaux. Pour touches différentes cibles, Groupama travaille sur ses différents réseaux.

Axa France poursuit sa stratégie numérique et s’orient vers la seconde phase de son plan d’action, avec l’accélération prévue de l’adhésion des clients. Retour sur cette ambition avec le PDG, Nicolas Moreau.


News Assurances Pro

Mutualité : le nouveau directeur de l’Assurance maladie déjà dans le bain

Mutualité-françaiseMutualité : le nouveau directeur de l'Assurance maladie déjà dans le bain

Il ne prendra ses fonctions que le 17 novembre prochain. Pourtant, Nicolas Revel est déjà plongé de plain-pied dans les dossiers qui l’attendent. La FNMF n’a pas manqué de lui rappeler les priorités à venir pour le secteur de la complémentaire santé.

Trois dossiers brulants chers à la Mutualité française attendent Nicolas Revel fraîchement nommé directeur général de l’Assurance maladie. Premier sujet, le conventionnement des médecins. Véritable serpent de mer dans le monde de l’assurance santé, les différentes réformes n’ont pas permis de juguler les dépassements d’honoraires.

Dans son rapport remis en septembre 2014, la Cour des comptes pointait du doigt ces dépassements et le manque d’efficacité des politique de conventionnement. “Les niveaux de dépassement ont significativement augmenté : le taux de dépassement moyen a doublé depuis 1990 et s’établit à 56 % en 2013. Les dépassements ont été jusqu’alors peu contrôlés, dans la mesure où ils ont été utilisés en réalité comme un élément modérateur de la revalorisation des tarifs opposables. Les outils conventionnels ont échoué à les endiguer” note la Cour. La FNMF appelle à rediscuter le mode de négociation avec les professionnels de santé.

Le deuxième point sur lequel la Mutualité interpelle Nicolas Revel concerne l’analyse des données de santé. La FNMF demande à ce qu’elles soient gérées par un organisme indépendant. Or la loi santé de Marisol Touraine “prévoit de confier la gouvernance et l’hébergement des données de santé à la CNAMTS” indique le FNMF dans un communiqué.

Enfin, la question du tiers-payant généralisé est également au cœur des chantiers que la fédération des mutuelles souhaitent mettre en avant. Le sujet cristallise les passions et divise. Les médecins sont contre. La Fnim et le CSCA n’y sont pas favorables. Quant à la FFSA, au CTIP et à la FNMF, ils sont prêts à s’investir dans sa mise en place, mais à condition d’être pleinement associés au projet. Ils ont d’ailleurs fait des propositions dans ce sens.


News Assurances Pro

Catastrophe naturelle : dernier week-end pour déclarer à son assureur

Il ne reste plus que quelques jours. Des milliers de victimes d’inondations et de coulées de boues survenues principalement en 2014, vont pouvoir être indemnisées. Mais pour cela, elles doivent avoir déclaré le sinistre auprès de leur assureur au plus tard le lundi 17 novembre 2014.

En effet, deux arrêtés reconnaissant l’état de catastrophe naturelle pour plus de 500 communes dispersées sur le territoire français ont été publiés au Journal Officiel le 7 novembre dernier. Pour se faire correctement indemniser, les assurés bénéficient de 10 jours pour déclarer le sinistre après la parution de l’arrêté par le gouvernement. Faute de quoi, ils ne seront pas remboursés à hauteur des dégâts subis. Il est également précisé, dans les deux arrêtés, les communes pour lesquelles l’état de catastrophe naturelle n’a pas été reconnu.

>> Toutes les démarches pour se faire indemniser

A noter : le second arrêté paru reconnaît l’état de catastrophe naturelle pour 7 communes dans les départements du Gard, de la Haute-Garonne et du Val-de-Marne ayant subies des mouvements de terrain dus à la sécheresse entre 2009 et 2013. Concrètement, les victimes vont pouvoir réaliser des travaux et aménagements couverts par leur assurance, y compris 5 ans après constatation du sinistre.

Dans l’avenir, il ne faudra plus attendre aussi longtemps. Le gouvernement a adopté en juillet dernier une circulaire qui prévoit la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle directement en Conseil des ministres, accélérant ainsi les processus d’indemnisation.

 


Tout Sur L Assurance

ANI : Groupama en ordre de marche (vidéo)

groupama-mutuelle-assurance-protection-sociale-sante-vie-retraite-societe-compagnieANI : Groupama en ordre de marche (vidéo)

Groupama s’est positionné sur le marché de l’ANI dès juillet 2013 avec un double objectif : verrouiller son portefeuille et partir à la conquête de nouveaux clients.

Le monde de l’assurance se met en ordre de bataille dans la perspective de la généralisation des complémentaires santé aux entreprises de moins de 49 salariés et dans le contexte de la censure des clauses de désignation par le Conseil constitutionnel. Le groupe Groupama compte s’appuyer sur Gan Assurances et Gan Eurocourtage, plus expérimentés en assurance collective, pour s’implanter sur ce nouveau marché.

La stratégie est double pour Groupama. En premier lieu consolider son portefeuille en proposant aux chefs d’entreprise déjà couverts chez eux en biens et en responsabilité de compléter leur couverture par une offre ANI-compatible sous forme d’un package. “Nous couvrons 1 entreprise sur 10 de moins de 20 salariés. Notre objectif est de leur apporter une solution globale comprenant biens, responsabilité, santé et prévoyance” indique Thibault Aboulker, directeur assurances collectives et développement entreprises.

Former les agents sur le terrain

“Contrairement aux grandes entreprises dans lesquelles les choix sont éclatés entre différents services – la RC et les biens au directeur financier, la santé et la prévoyance à la RH – toutes les décisions sont prises par une seule et même personne dans les PME et les TPE, à savoir le chef d’entreprise” précise Sylvain Merlus, directeur assurances collectives Gan Vie et directeur de Gan Eurocourtage.

Deuxième pan de la stratégie choisie, conquérir de nouveaux clients en s’appuyant sur son maillage territorial. Mais pour y parvenir, il faut former les agents sur le terrain. “Nous avons beaucoup d’agents dans nos réseaux, mais qui font très peu de collective, poursuit Thibault Aboulker. Nous nous appuyons donc sur l’expertise de Gan Eurocourtage et des agents vie de Gan Assurances pour former notre réseau de proximité.”

Doubler le portefeuille d’ici 3 ans

La question de la proximité est en effet centrale dans le cas de l’assurance collective des petites entreprises. “Un chef d’entreprise aura tendance à privilégier un assureur qu’il connaît, ou qui se trouve près de sa société”, anticipe Sylvain Merlus.

Avec cette stratégie à double tête, Groupama espère doubler le portefeuille d’assurance collective de ses caisses régionales d’ici trois ans, portefeuille qui représentait 140M d’euros en 2013. « Nous avons réalisé 4.000 affaires nouvelles depuis le début de l’année, et nous prévoyons d’atteindre notre rythme de croisière en 2015 » conclut Thibault Aboulker.


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