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Santé : plus de franchises à payer pour les titulaires de l’ACS ?

Le gouvernement va proposer la suppression des franchises et des participations forfaitaires pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, a annoncé le 22 octobre 2014 la ministre de la Santé Marisol Touraine.

La franchise sur ls médicaments pourrait être supprimée pour les bénéficiaires de l'ACS

A partir du 1er juillet 2015, les bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) pourraient ne plus débourser un centime pour leurs dépenses de soins. A l’occasion de la présentation le 21 octobre 2014 à l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé que le gouvernement allait présenter un amendement instaurant la suppression des franchises et autres participations forfaitaires pour ce public aux revenus modestes.

Une participation de 1 euro non remboursable par l’Assurance maladie ou les « mutuelles » est appliquée sur les consultations de médecins, les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Sur le même principe, une franchise annuelle de 50 euros est appliquée sur les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires.

Le PLFSS 2015 prévoit déjà la mise en place, à partir du 1er juillet 2015, du tiers payant « intégral » pour les titulaires de l’ACS. Ainsi, à compter de cette date, ces derniers n’auront plus à avancer d’argent lorsqu’ils iront consulter un praticien. Avec l’amendement gouvernemental, ils n’auront donc même plus à sortir de leur poche la participation de 1 euro. Pour rappel, l’ACS est versée sous conditions de ressources sous la forme d’un chèque dont le montant varie avec l’âge du bénéficiaire (de 100 à 500 euros par an), en contrepartie d’une souscription à une complémentaire santé.

 

Lutte contre la « désassurance »

La mesure devrait être entérinée facilement sachant que la commission des Affaires sociales de l’Assemblée a introduit un amendement prévoyant la remise, avant juin 2015, d’un rapport au Parlement sur… la suppression des franchises et participations forfaitaires aux bénéficiaires de l’ACS. Initialement opposé à cette idée, l’exécutif a visiblement changé d’avis.

La Mutualité française, qui représente 95% des mutuelles de santé, vient, il est vrai, de sortir une étude basée sur la dernière enquête de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) montrant que 3,3 millions de Français ne disposaient pas d’une complémentaire santé en 2012, soit 500.000 de plus par rapport à 2010. « 500.000 Français de plus sans mutuelle, ce sont 500.000 Français qui renoncent deux fois plus aux soins », a souligné le président de la Mutualité Française Etienne Caniard le 22 octobre sur RTL. Or, compte tenu de la crise économique et de la hausse du chômage, il y a fort à parier que le nombre de personnes sans couverture santé a encore augmenté en 2013.

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Santé : Contrats responsables, tiers-payant… la loi santé sous le feu des critiques

tiers-payantSanté : Contrats responsables, tiers-payant... la loi santé sous le feu des critiques

Le projet de loi santé de Marisol Touraine s’attire les foudres des représentants des mutuelles, des institutions de prévoyance, des assureurs et des courtiers. Dans la ligne de mire, la refonte des contrats responsables et la généralisation du tiers payant.

Ne pas payer à l’aveugle et prendre pleinement part à l’élaboration et à la mise en place des mesures prévues dans le projet de la ministre de la Santé. Voici les deux principaux points martelés par la CSCA, la FFSA, la FNMF et le CTIP. Certains critiquent également vertement les mesures prévues dans la loi de Marisol Touraine.

Qui a adhéré au CAS ? Telle est la question

Premier achoppement, la refonte du contrat responsable. Le texte prévoit le plafonnement du remboursement des médecins qui n’ont pas adhéré au Contrat d’accès aux soins (CAS). “En l’état la loi ne fait aucune différenciation entre les spécialistes, et la localisation géographique des praticiens. Or les tarifs peuvent fortement varier selon ces critères” martèle-t-on du côté de la CSCA.

En outre, le flou qui entoure le nombre de médecins qui ont opté pour le CAS n’est pas fait pour rassurer le monde de l’assurance. “On nous avait promis des données consolidées sur le nombre de praticiens intégrés au CAS et leur répartition par spécialité pour la fin du mois d’octobre. Mais toujours rien” poursuit-on à la CSCA. Selon les derniers chiffres publiés par News Assurances, ils seraient environ 10.000 sur 30.000 à avoir franchi le pas.

Hausse du reste à charge et des tarifs ?

Autrement dit, pour les deux tiers des médecins, les remboursements seraient plafonnés à 125% du tarif de la Sécurité sociale en 2015-2016, puis à 100% par la suite selon les nouvelles modalités du contrat responsable. Les assureurs font alors planer l’ombre d’une hausse du reste à charge pour les patients.

La question du coût des contrats est également pointée du doigt par les acteurs de l’assurance santé, notamment parce que la loi prévoit également des remboursements planchers pour certains actes et produits, comme l’optique. “Fixer un montant minimum de prise en charge trop élevé conduirait à un surenchérissement du coût des complémentaires” explique Fabrice Henry, président de l’Unocam. “La prise en charge illimitée du forfait journalier peut induire un coût non négligeable. Bien que la majorité des personnes admises ne passent que quelques jours à l’hôpital, dans le cas du traitement des maladies mentales, par exemple, les séjours sont beaucoup plus longs” poursuit Fabrice Henry.

Des avis divergents sur le tiers payant généralisé

L’Unocam a d’ailleurs rendu un avis défavorable sur le texte concernant le contrat responsable.
Enfin, concernant le tiers-payant généralisé, les avis divergent. La FNMF, la FFSA, le CTIP et l’Unocam sont favorables à sa mise en place, à condition d’être pleinement intégrés au projet. “Nous ne souhaitons pas payer à l’aveugle et être invisible pour les assurés sur leurs remboursements dans un système où l’Assurance maladie serait le seul intermédiaire et interlocuteur” souligne Fabrice Henry. Pour autant, les fédérations travaillent sur sa mise en place et ont mis sur la table des propositions.

En revanche, la CSCA est totalement opposée. Dans un communiqué acerbe, elle évoque “une usine à gaz totalement démagogique, complexe, coûteuse et parfaitement inutile.”

Reste que les acteurs s’accordent sur un point, plus de stabilité sur la législation dans le temps. “On ne peut pas nous reprocher nos coûts de gestion d’un côté, et nous demander de nous adapter à de nouveaux textes, ce qui induit des coûts de gestion de l’autre” lance Fabrice Henry.


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Orias : le Conseil d’Etat annule les statuts sans affecter le fonctionnement

Orias-Logo-News-Assurances-ProOrias : le Conseil d'Etat annule les statuts sans affecter le fonctionnement

Le conseil d’état a annulé les statuts de l’Orias, suite à un recours de l’Association nationale des conseillers financiers (Anacofi). L’organisation affirme que cette décision ne gêne par son fonctionnement.

L’Orias a été la victime collatérale d’un recours de l’Anacofi pour annuler les statuts, et augmenter sa présence dans les rangs des administrateurs. L’association avait en effet effectué un recours en annulation pour “excès de pouvoir“. Une décision du Conseil d’Etat du 5 novembre a annulé les statuts de l’Orias, sans pour autant estimer légitime la demande de l’Anacofi d’être plus représenté au sein des administrateurs.

Selon le Conseil d’Etat, le problème vient du Code des assurances. Celui-ci prévoit dans son article 512-1 que les statuts sont entérinés par un décret. Or, c’est un arrêté qui a déterminé les statuts de novembre 2012, lorsque l’Orias se voyait confier la mission d’enregistrer les IOBSP et les CIF.
Depuis, l’Orias précise que de nouveaux statuts ont été préparés pour intégrer l’arrivée des plateformes de financements participatifs (crowdfunding) au mois de septembre dernier.

Le dilemme concernant plus le ministère que l’Orias lui-même. L’organisme estime d’ailleurs qu’il peut continuer à fonctionner normalement et prévient que les commissions prévues se tiendront. Il précise également que les professionnels restent enregistrés et peuvent eux-aussi poursuivre normalement leurs activités. Un décret pourrait être rédigé et promulgué d’ici deux à trois semaines.


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Bilan : Sinistralité en baisse mais inquiétude sur les actions de groupe (Vidéo)

Le-Sou-Medical-Nicolas-Gombault-MACSF-News-Assurances-ProBilan : Sinistralité en baisse mais inquiétude sur les actions de groupe (Vidéo)

Le Sou Médical enregistre une légère baisse de sa sinistralité mais s’inquiète des conséquences des actions de groupe en santé.

L’année 2013 du Sou Médical, la mutuelle d’assurances en RC des professionnels de santé du groupe MACSF a été marquée par une progression du portefeuille de 7% à 432.490 sociétaires, tous modes d’exercices et professions confondus.

Dans le même temps, la sinistralité est en baisse, passant à un taux de 0,93 déclaration de sinistres pour 100 sociétaires, contre 1,04 en 2012. La sinistralité des médecins en dommages corporels est en baisse avec un taux de 1,5% (-0,17 point) mais Le Sou Médical note une hausse de 3% des cas touchant les chirurgiens dentistes. “Il s’agit d’une effet de la crise”, explique Nicolas Gombault, son directeur général. “Nous notons une hausse de 40% du nombre de sinistres sur 3 ans”, ajoute-t-il.

D’autres disparités touchent le portefeuille de l’assureur, à commencer par la charge “considérable” que représente la sinistralité des chirurgiens. Ces derniers atteignent un ratio de 41,2% de sinistralité, soit près d’un chirurgien sur deux faisant l’objet d’une déclaration de sinistres. Quand la moyenne est à 2,43.

Sur les sinistres dits sériels, Le Sou Médical note un un cas d’indemnisation sur 299 dossiers sur le Mediator, alors que “le nombre de dossiers n’évolue plus”. Sur l’affaire des prothèses PIP, “le nombre de déclarations de sinistre décroît” avec 13 nouveaux dossiers en 2014, contre 22 en 2013. Le Sou ne compte pour le moment aucun sociétaire mis en cause. Enfin, le cas des pilulles de 3ème génération prescrites par les gynécologues est “un risque émergent” pour lequel l’assureur enregistre pour le moment des déclarations de sinistres.

Le dernier point sensible pour Le Sou Médical réside dans les actions de groupe. Pour Nicolas Gombault, il est difficile de prévoir et donc d’anticiper ce que le principe, inscrit dans le projet de loi santé 2015, pourrait apporter. Mais des mises en causes de praticiens devraient être moins fréquentes que pour les producteurs. Sans pouvoir en être certain, comme l’explique le dirigeant dans l’interview suivante.


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