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JT du 6 octobre : Revendications de la Mutualité – Le Syndicat 10 et la CSCA

Cette semaine, le JT News Assurances Pro revient sur les revendications de la Mutualité Française et sur la volonté du Syndicat 10 d’entrée dans la nouvelle CSCA.

La Mutualité Française poursuit ses travaux. Tout d’abord sur le code de la Mutualité lui même, mais également dans ses revendications vis à vis des pouvoirs publics. Avec, une nouvelle fois, le sujet des taxes qui frappent les mutuelles, et qui conduisent, selon Etienne Caniard, à faire sortir du système de santé une partie toujours plus importante de Français.

Autre fédération, autres travaux. La nouvelle CSCA est en train de voir le jour. Elle réservera, pour la première fois, une représentation catégorielle. A ce titre, les grossistes regroupés au sein du Syndicat 10 entendent bien participer à cette nouvelle chambre syndicale, mais à certaines conditions, et une vision très précise de ce qu’ils veulent. Explications, dans ce JT, de Laurent Ouazana, Secrétaire général du Syndicat 10.


News Assurances Pro

Assurance auto : vols en hausse avec le mouse jacking

Oublié le vol de voiture avec effraction à l’ancienne, la technique qui cartonne aujourd’hui repose principalement sur l’utilisation de l’informatique : c’est le mouse jacking. Cette méthode pose de nouvelles questions en matière d’assurance et d’indemnisation.

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Les propriétaires de Smart Fortwo, de Renault Clio et de Citroën Xsara ont de quoi s’inquiéter. Ces trois modèles forment le trio de tête des voitures les plus volées entre juin 2013 et juin 2014 selon le palmarès publié par l’association 40 millions d’automobilistes. L’année 2013 signe la première augmentation du nombre de vols de voitures depuis l’an 2000, avec 111.950 véhicules volés contre 111.305 en 2012 (+0,6%). La tendance à la hausse devrait d’ailleurs se confirmer en 2014. Témoin de cette remontée, l’apparition d’un nouveau type de vol : le mouse jacking ou vol à la souris en français.

Le mouse jacking se base sur la technologie embarquée dans les voitures. Les ravisseurs se servent d’un PC portable pour reconfigurer intégralement l’ordinateur de bord. Le véhicule est en quelque sorte hacké, sans effraction physique. Cette technique représente aujourd’hui 50% des vols de voiture, selon 40 millions d’automobilistes, contre 21% pour le home jacking (vol au domicile du propriétaire) ou 8% pour le car jacking (vol durant lequel le conducteur est extirpé de force de son véhicule). Si les constructeurs ont commencé à réagir à ce nouveau procédé en développant des boitiers permettant de tracer le véhicule à distance, il est possible d’empêcher le vol par une simple précaution. Le comparateur d’assurance Le Lynx recommande l’utilisation d’une canne antivol bloque volant, sur laquelle l’électronique n’a aucune prise. Il est également indispensable de vérifier que votre assurance auto couvre bien le vol sans effraction.

Si toutefois il est déjà trop tard pour éviter le vol, voici les démarches à suivre pour se faire indemniser par votre assureur après un mouse jacking. La première chose à faire une fois le vol constaté est d’aller déposer plainte dans les 24 heures au commissariat ou à la gendarmerie. Toujours dans ce laps de temps, il est impératif de faire opposition au service des cartes grises de votre préfecture. Ensuite, vient le moment de la prise de contact avec l’assurance dans le délai inscrit dans votre contrat. Celui-ci ne peut être inférieur à deux jours. L’attestation de dépôt de plainte doit obligatoirement être jointe à la déclaration de vol envoyée à l’assurance.

Si le véhicule est retrouvé par les autorités dans les 30 jours, l’assuré doit, dans le but de se faire indemniser les frais de récupération (dépanneuse, fourrière, etc.) par son assureur, « démontrer qu’il y a tentative de vol par des preuves matérielles, par exemple serrure ou antivol forcés, traces de manipulation des fils électriques… », précise le document de 40 millions d’automobilistes. Dans le cadre d’un mouse jacking, les preuves matérielles sont par définition absentes, il faut alors « apporter tous les éléments de preuves (témoignages, expertises) possibles » pour obtenir l’indemnisation.
Après 30 jours, le véhicule est considéré comme définitivement perdu et son propriétaire peut obtenir le remboursement de sa voiture à la valeur du moment contre la remise des clefs et de la carte grise. L’assureur peut également réclamer les « factures d’achat et d’entretien ».

Les conseils du ministère de l’Intérieur

Faites installer une alarme et un coupe-circuit.
Faites tatouer le numéro de châssis sur toutes les vitres du véhicule.
Dès que vous stationnez, serrez le frein à main, verrouillez coffre et portes et bloquez l’antivol de direction (Neiman).
Si vous disposez d’une place de parking fermé ou d’un box, utilisez-les plutôt que de laisser votre véhicule dehors, même momentanément. Ne laissez pas votre télécommande ou badge d’ouverture du parking à l’intérieur du véhicule.
En toutes circonstances, ne vous absentez pas de votre véhicule avec le moteur en route et les clefs sur le contact.
En cas de vol, avisez immédiatement la police ou la gendarmerie ; les chances de retrouver le véhicule sont étroitement liées à la rapidité de votre déclaration.

Pour le car jacking

En ville, roulez toujours portes fermées et vitres closes.
Cachez vos objets de valeurs et placez vos sacs, sacoches et vestes dans le coffre fermé.
En cas d’agression, ne résistez pas.

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Tout sur l'assurance

Les assisteurs privilégient les activités moins cycliques

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Pour moins dépendre de leurs activités historiques – l’assistance auto et le voyage – particulièrement cycliques, les assisteurs développent les services à la personne et les prestations liées à la santé. Focus sur quelques approches.

Pour se différencier et maintenir leurs partenariats B to B, les sociétés d’assistance développent des offres et des concepts innovants. Les services accompagnant la mobilité ainsi que ceux liés à la santé ont le vent en poupe. “Nous passons d’une assistance des biens à la personne –avec notamment l’automobile– à de l’assistance à la personne liée au bien-être chez soi ou encore à la mobilité”, observe Serge Morelli, PDG d’Axa Assistance.

Les principaux assisteurs multiplient les projets liés aux services à la personne pour renforcer leur présence au quotidien. Dans ce domaine, Europ Assistance a récemment lancé une offre packagée en complément de l’assurance habitation, Quotidum visant “à sécuriser le quotidien”. Autre développement de la société, les services de conciergerie. “Notre objectif est de passer de l’urgence ponctuelle vers le quotidien en accompagnement des moments de vie“, indique Guillaume Fichefeux, directeur marketing et communication chez Europ Assistance. “Pour cela, nous nous adaptons aux enjeux de nos partenaires B to B. Ainsi, pour les banques, nous nous appuyons sur les offres d’assistance et de conciergerie liées aux cartes de paiement, en renforçant la personnalisation pour chaque banque.” Parmi les derniers développements de la société, l’assistance associée aux offres de locations saisonnières entre particuliers. Un tchat en ligne a également été instauré pour dynamiser la distribution B to C.

Des packages “domicile connecté”

De son côté, Mondial Assistance prévoit de poursuivre le déploiement des services suite à une hospitalisation. L’assisteur s’apprête également à lancer des packages spécifiques en lien avec le domicile connecté en octobre 2014 qui s’adresseront aux familles et aux seniors, en partenariat avec la société Somfy, spécialisée notamment en domotique. IMA teste également des applications liée à la maison connectée avec, par exemple, des capteurs de mouvement pour les seniors.

Dans le domaine des services inclus à l’assurance habitation, Axa Assistance a lancé un pack dépannage couvrant l’ensemble des appareils électroménagers, hifi, informatique. Autres nouveautés de l’assisteur, une appli smartphone d’orientation médicale et le second avis médical proposé depuis 2013 via le réseau Elite qui sélectionne les meilleures équipes du monde par pathologie.

Le chiffre d’affaires des services “à domicile” des sociétés d’assistance a progressé de près de 15% en 2013, à 455M d’euros (données SNSA) et représente près de 18% de l’activité France des assisteurs. Le nombre de dossiers traités (1,23 million) sur ce créneau a augmenté de 3%. Quant à l’activité liée aux prestations d’informations et de conciergerie, elle progresse fortement en nombre de dossiers (+28% avec 1,24 million de dossiers) avec un chiffre d’affaires en hausse de 8%, à 277M d’euros.

La santé, secteur privilégié pour la diversification

Acteur généraliste, Mondial Assistance propose une large palette de services tels que l’aide à la préparation de la retraite, des prestations d’aide à la recherche d’emploi et à l’orientation. Cette dernière activité est particulièrement en essor avec 45.000 connexions sur le site dédié et 1.200 demandes de suivi.

La santé constitue un secteur privilégié pour opérer une diversification. Par exemple, IMA qui réalise 10% de son activité en santé, s’apprête à transformer son organisation pour gagner en compétitivité dans ce domaine. “Nous créons une structure dédiée au bien vivre et au bien vieillir, regroupant les plateaux d’assistance, le service marketing, les réseaux. Cette entité qui rassemble 150 salariés sera totalement opérationnelle courant 2015″, explique Catherine Lardy, directrice marketing et partenariats d’IMA. Dernières nouveautés de la société, l’accompagnement budgétaire, une offre santé spécifique dans le cadre de l’Accord national interprofessionnel (ANI) ainsi qu’une appli liée à la mobilité internationale et à la gestion de crise qui a été lancée lors des Journées du courtage. Parmi les axes de développement d’IMA, l’accompagnement des parcours de vie, la prévention des maladies chroniques.


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Portrait : Emmanuel Silvestre, de Liberty Specialty Markets

Emmanuel Silvestre. Emmanuel Silvestre.
©dr

Responsable souscription France et Europe continentale des rsiques financiers chez Liberty Specialty Markets, cet expert n’accepte pas l’approximation lorsqu’il s’agit de ses polices d’assurance, qu’il rédige bien souvent lui-même. Un postulat qui conduit ce féru de tir sportif de précision à 300 mètres à connaître ses produits sur le bout des doigts.

Découvrez le portrait d’Emmanuel Silvestre, à retrouver dans l’Argus du 3 octobre.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Complémentaire santé: pas d’accord dans la branche métallurgie

metallurgie-usine-protection-travail-job-boulotComplémentaire santé: pas d'accord dans la branche métallurgie

Le patronat de la branche métallurgie a mis fin à la négociation engagée avec les syndicats sur les complémentaires santé d’entreprise, estimant que faute d’avoir tous les décrets, un accord aurait été “trop incertain juridiquement“, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes.

La loi de sécurisation de l’emploi de 2013 prévoit la généralisation en 2016 des complémentaires santé à tous les salariés, avec une participation financière des employeurs. Les entreprises seront fiscalement incitées à choisir l’organisme (assurance, mutuelle ou institution de prévoyance) recommandé par leur branche.

Mais sur les cinq décrets qui auraient dû être publiés avant fin septembre, seul celui sur les garanties minimales de remboursement est sorti. Dans la métallurgie, plus grande branche professionnelle en France, l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie) a confirmé à l’AFP avoir “clos” mardi les négociations entamées en avril 2013.

Nous sommes les premiers à regretter de ne pas être allés à un accord, mais sans connaître les textes, c’était trop incertain juridiquement“, explique Jean-Pierre Fine, secrétaire général de l’UIMM. Alors que la CFDT métallurgie a regretté dans un communiqué cette décision qui va, selon elle, “laisser les entreprises et leurs salariés livrés à eux-mêmes“, l’organisation patronale promet une “solution” pour “conseiller nos adhérents sur les meilleurs opérateurs“.

On clôt la négociation mais nous allons faire la même chose de façon unilatérale, en mettant en concurrence les opérateurs pour leur demander ce qu’ils peuvent proposer aux entreprises“, assure M. Fine. Compte-tenu du poids de la branche (plus d’1,6 million de salariés), l’UIMM dit penser “arriver aux mêmes effets“. “On ne pouvait laisser les entreprises dans l’incertitude“, argue M. Fine en rappelant que depuis le 1er juillet, les entreprises dont les salariés ne sont pas couverts par une complémentaire santé de branche ou d’entreprise doivent engager elles-mêmes une négociation sur ce thème.

Pour Denis Zuzlewski, secrétaire national de la CFDT métallurgie, la “labellisation” proposée par le patronat “se fera sans référence à un panier de soins de base et donc sans référence tarifaire“. Le syndicat craint “des coûts plus élevés”. Selon ce responsable syndical, seules quelques branches (chimie, services automobiles) sont parvenues à un accord et les discussions sont avancées dans plusieurs autres (bijouterie, réparation de matériel agricole, récupération et aéraulique).

Paris, 3 octobre 2014 (AFP)


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