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Un assuré est en droit d’exiger des travaux de qualité

Pas de travaux en carton-pâte ! En cas de dommages, l’assuré est en droit de réclamer des travaux de qualité à son assureur. La Cour de Cassation a rendu un arrêt en ce sens le 17 septembre 2014.

Le propriétaire d’une maison atteinte d’épisodes fréquents de sécheresse reprochait ainsi à son assureur d’avoir effectué des réparations minimalistes dans un souci d’économie. Si la compagnie d’assurance a financé des remises en état plusieurs fois, elle n’a pas fait appel à un bureau d’étude pour examiner le terrain sinistré, ni à un maître d’œuvre pour réaliser une rénovation complète et définitive.

Les juges ont estimé que les travaux entrepris à la charge de l’assureur demeuraient insuffisants après que de nouvelles sécheresses ont endommagé la maison. La Cour de Cassation a ainsi pointé que ces nouveaux sinistres relevaient de la faute de l’assureur. La compagnie a donc dû verser des dommages et intérêts au propriétaire du bien.

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Orages de septembre : plus de 10.000 dossiers d’indemnisation ouverts

orageOrages de septembre : plus de 10.000 dossiers d'indemnisation ouverts

Les premiers bilans des assureurs sur les orages du mois de septembre arrivent. Les quelques assureurs qui ont répondu à News Assurances et News Assurances Pro font état de plus de 10.000 dossiers ouverts.

Les violents orages qui ont frappé l’Aveyron (12), le Gard (30) et l’Hérault (34), ainsi que le Var (83) entre le 17 et le 20 septembre ont touché les assureurs. Selon les premières remontées du Gema, au 23 septembre, près de 10.000 déclarations ont été enregistrées pour un montant encore très difficile à estimer, mais qui pourrait se situer autour des 20M d’euros. L’estimation chiffrée est compliquée par la nature des sinistres qui impose le déplacement d’experts sur les lieux pour constater les dégâts, explique un assureur.

Dans le détail, avec 2.500 dossiers en assurances IARD (habitation et entreprises) et 3.200 en auto, Covéa (GMF, Maaf, MMA) fait, partie des assureurs les plus concernés. Groupama de son côté fait état de 1.200 à 1.500 dossiers constitués, avec une extension dans la Drôme (26), dans l’Ardèche (08) et dans le Var. De son côté, la Macif a ouvert près de 1.700 dossiers pour les seuls départements placés en alerte orange. Un chiffre qui atteint les 3.000 dossiers sur la période, en raison “de grêle localisées, de fortes rafales de vent ou de violents orages” ailleurs en France. La Macif, à propos des départements de l’Aveyron, du Gard et de l’Hérault, estime la répartition des demandes d’indemnisation à 54% en auto contre 46% en habitation.

Enfin, la Maif a enregistré 2.176 dossiers (à vendredi 16h) de déclaration de sinistres. Le Var, concentre à lui seul 1.172 dossiers, le Gard 487. Pour la mutuelle d’assurance, 62% concernent son contrat habitation, 38% les garanties auto.

Interrogé à la sortie du Conseil des ministres le 25 septembre, Stéphane Le Foll, pote parole du gouvernement, a indiqué que 73 communes de ces trois départements seraient placés en état de catastrophe naturelle, permettant une prise en charge des dégâts.


News Assurances Pro

Etat de catastrophe naturelle reconnu pour les intempéries du Sud-Est

Le gouvernement a classé les 73 communes du Sud-Est victimes d’intempéries en état de catastrophe naturelle. Les habitants vont ainsi pouvoir être indemnisés pour les dégâts subis. Explications.

 inondation

 

Les victimes des intempéries dans le Sud-Est de la France vont pouvoir être prochainement indemnisées. Le gouvernement a déclaré l’état de catastrophe naturelle pour les 73 communes touchées par des inondations dans les départements du Gard, de l’Aveyron et de l’Hérault, en Conseil des ministres mercredi 24 septembre 2014. Le porte-parole de l’Elysée, Stéphane Le Foll a annoncé que « l’arrêté interministériel correspondant sera publié sans délai ». Aucune date précise n’a toutefois été mentionnée. Par ailleurs, « le gouvernement a sollicité une étude dans des délais rapides concernant les dossiers des autres communes ayant déposé une demande en préfecture. Leur instruction nécessite des analyses techniques qui sont déjà en cours », est-il précisé dans le compte rendu écrit du Conseil.

Dommages couverts par la « garantie catastrophe naturelle »

Concrètement, la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par les pouvoirs publics assure aux victimes une indemnisation. En effet, « en assurant ses biens contre l’incendie, les dégâts des eaux…, l’assuré est automatiquement couvert contre les dégâts dus aux catastrophes naturelles », souligne la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). Ainsi, une fois activée, la garantie « catastrophe naturelle » couvre les dommages directement liés aux inondations, glissements de terrains ou encore coulées de boue. Dans le détail, les dommages matériels (mobiliers, murs…) ou liés à l’humidité et la condensation, les frais de pompage ou encore de nettoyage seront pris en charge par la compagnie d’assurance. Cependant, une franchise de 380 euros reste toujours à la charge de l’assuré. De plus, sont exclus de tout remboursement, les parkings, terrains, les jardins et les véhicules pour lesquels seule une responsabilité civile obligatoire a été souscrite.

 

Déclarer le sinistre sous 10 jours après publication de l’arrêté

Attention, pour être remboursé, il faut déclarer le sinistre à son assureur dans les dix jours qui suivent la publication de l’arrêt de catastrophe naturelle. Sans quoi, aucun dommage ne sera couvert. La FFSA conseille également aux victimes « de transmettre dès que possible un état estimatif des pertes » à son assureur et de conserver impérativement des photos des dégâts subis en cas de déblaiement. Question délais, la FFSA précise que la compagnie d’assurance « doit verser une indemnisation dans un délai de trois mois à compter de la date à laquelle vous lui avez remis l’état estimatif des dommages et des pertes subis ».

Enfin, l’assuré ne doit pas s’y méprendre. Il faut bien distinguer la « garantie tempête » de la « garantie catastrophe naturelle ». En effet, bien que les deux soient obligatoires, la « garantie tempête » ne prendra pas en charge les dommages causés en cas d’intempéries comme celles survenues dans le Sud de la France. Ce sera la « garantie catastrophe naturelle » qui s’en chargera. D’où l’importance de déclarer en temps et en heure.

Une procédure accélérée

 

L’exécutif n’aura pas traîné cette fois-ci. En effet, le 22 juillet dernier le gouvernement a adopté une circulaire qui prévoit la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle directement en Conseil des ministres. C’est la première fois que cette nouvelle procédure est appliquée et le gain de temps pour les assurés est considérable. Concrètement, dès la réception des rapports rédigés par les préfets, la commission interministérielle s’est réunie. A partir de ces avis, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a proposé dans un rapport l’état de catastrophe naturelle comprenant les listes des communes bénéficiaires d’indemnisation. Le rapport est ensuite transmis en Conseil des ministres. L’arrêté, une fois signé par le Premier ministre et les ministres des Finances et des Comptes publics sera publié le lendemain au Journal Officiel. Traduction, les assureurs peuvent commencer à lancer les processus d’indemnisation plus rapidement.

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Conseil constitutionnel : censure sur une disposition applicable à l’Alsace-Moselle

Conseil ConstitutionnelConseil constitutionnel : censure sur une disposition applicable à l'Alsace-Moselle

Le Conseil constitutionnel a annoncé vendredi avoir censuré un article du code des assurances applicable à l’Alsace-Moselle adopté en 1991 et qui accroissait la différence avec le reste de l’Hexagone.

L’article attaqué fixait des règles particulières, et plus favorables à l’assuré, pour la sanction encourue en cas de déclaration inexacte ou incomplète de l’assuré.

L’institution de la rue de Montpensier avait été saisie d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par la société Assurances du Crédit mutuel et transmise par la Cour de cassation. Le Conseil a rappelé sa jurisprudence sur le droit local d’Alsace-Moselle, territoires réincorporés à la France après la Première Guerre mondiale : “Le principe d’égalité devant la loi ne s’oppose pas au maintien en vigueur de ce droit particulier. Toutefois, c’est à la condition que des modifications postérieures à 1946 n’aient pas accru les différences avec les règles de droit applicables sur le reste du territoire.” Ce qui n’était pas le cas en l’espèce, l’article visé datant d’une loi de 1991.

D’autre part, la différence résultant de cet article n’est justifiée “ni par une différence de situation ni par un motif d’intérêt général en rapport direct avec l’objet de la loi. Elle méconnaît donc le principe d’égalité“, selon le Conseil, qui l’a donc déclaré contraire à la constitution.

(Avec AFP)


News Assurances Pro

Maif : hausse de 4% de l’assurance habitation, gel des tarifs auto

Comme en 2014, la Maif n’augmentera pas ces tarifs auto en 2015. Une stabilité que l’assureur explique par l’organisation de la société : « La Maif n’a pas d’actionnaires à rémunérer. Cette spécificité lui permet, depuis toujours, de pratiquer une politique tarifaire du juste prix sur les cotisations d’assurance de ses sociétaires », peut-on lire dans un communiqué publié mercredi 24 septembre 2014.

A l’inverse, le contrat d’habitation RAQVAM, va connaître une augmentation de 4% pour le prochain exercice. Dominique Mahé, PDG du groupe, voit en cette hausse une preuve que la mutuelle niortaise fixe ces prix de la manière juste, sans ce soucier des conséquences et des possibilités de résiliation de contrat permises par la loi Hamon. « Nous ne sommes pas dans une réaction vis-à-vis de la loi mais bien dans une logique de vérité et de transparence vis à vis de nos sociétaires », a-t-il déclaré.

Le groupe justifie cette augmentation par le coût des événements climatiques de l’année, qui représentent « une charge de plus de 60 millions d’euros (hors réassurance) à fin juillet 2014 ». En outre, pour la Maif, la hausse devra rétablir l’équilibre économique en prenant en compte l’augmentation du nombre des vols. « En 5 ans, le nombre de cambriolages a progressé de 50% en France. Cette flambée s’est faite de manière continue et ne cesse de progresser d’année en année », conclut le groupe sociétaire.

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