Actualités

AIG : 115 emplois menacés en France

La direction de la succursale française d’AIG Europ Limited a informé les instances représentatives du personnel qu’un projet de transformation de l’entité était en cours. Un projet qui pourrait conduire au licenciement de 115 salariés en France.  

C’est une annonce qui risque de faire du bruit dans la profession. La section assurances de la Fédération des employés et cadres Force Ouvrière (FEC-FO) annonce, ce 11 septembre, qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est à l’étude chez AIG Europ Limited, PSE qui pourrait entraîner le licenciement de 115 personnes au sein de la de succursale française de l’assureur américain, une entité qui compte 401 salariés.

Projet de transformation

Jointe par l’Argus de l’assurance, la direction d’AIG a confirmé cette annonce. «Nous avons eu un comité d’entreprise le 3 septembre dernier, au cours duquel nous avons soumis aux  instances représentatives du personnel le projet de transformation concernant la France dans le cadre de la stratégie de leadership du groupe AIG», précise ainsi Nicole Gesret. La directrice exécutive marketing et communication d’AIG ajoute : «A terme, ce projet de transformation doit remplir deux objectifs. Le premier : continuer à améliorer la qualité et la réactivité de notre service client. Le second : réaliser des réductions de coûts opérationnels qui nous permettront de continuer à investir sur un marché en pleine mutation et sur les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés»

Pour rappel, AIG a annoncé, cet été, avoir réalisé un bénéfice net de 3,1 Md$  au deuxième trimestre (T2) 2014, en hausse de 12,9% par rapport au T2 2013 (2,7 Md$ ).


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Nomination : Laurent Montador promu directeur général adjoint de CCR

Laurent-Montador-CCR-News-Assurances-ProNomination : Laurent Montador promu directeur général adjoint de CCR

Suite au départ pour la FFSA de Pierre Michel, Laurent Montador est nommé directeur général adjoint de la Caisse centrale de réassurance (CCR).

Laurent Montador est nommé directeur général adjoint de la CCR, la Caisse centrale de réassurance. Cette nomination fait suite au départ de Pierre Michel, jusqu’à présent DGA, qui s’st vu confier la mission de délégué général de la FFSA en début de semaine.

Arrivé chez CCR en 2009, Laurent Montador était Responsable du département catastrophes naturelles en France et des Fonds publics, avant d’être nommé en 2012 à la tête du département des études techniques.
Membre qualifié de l’Institut des actuaires, Laurent Montador est passé par Axa Investement Manager ou encore Transatalntic Re, selon son profil Linkedin. Il travaillera aux côtés de Stéphane Pallez, PDG de CCR.


News Assurances Pro

Les remboursements minimum des « mutuelles » d’entreprise fixés par décret

Un décret publié le 10 septembre 2014 délimite les niveaux de prises en charge a minima des contrats collectifs de complémentaire santé proposés au plus tard le 1er janvier 2016 à tous les salariés.

une feuille de soin

Un décret est paru le 10 septembre 2014 au Journal Officiel fixant les niveaux de remboursement minimum des complémentaires santé collectives obligatoires. La loi du 14 juin 2013 sur la sécurisation de l’emploi oblige en effet toutes les entreprises implantées en France à proposer au plus tard le 1er janvier 2016 une « mutuelle » à l’ensemble de leurs salariés.

Ces contrats collectifs, souscrits auprès d’une mutuelle, d’une compagnie d’assurance ou d’une institution de prévoyance, doivent impérativement proposer le remboursement intégral du forfait journalier hospitalier. Les frais de soins dentaires prothétiques et de soins d’orthopédie dentofaciale doivent être pris en charge au minimum à hauteur de 125% des tarifs de la Sécurité sociale.

Un forfait plancher est appliqué aux lunettes (monture + verres). Il s’élève à 100 euros pour une correction simple, à 150 euros pour une correction mixte (simple et complexe) et à 200 euros pour une correction complexe. Les lunettes ne peuvent être remboursées que tous les deux ans. « Cette période est réduite à un an pour les mineurs ou en cas de renouvellement de l’équipement justifié par une évolution de la vue », précise le décret.

Pour les salariés relevant du régime obligatoire d’Alsace-Lorraine, les remboursements de la complémentaire santé seront déterminés en déduction des remboursements de ce régime. Si ces prises en charge sont plus élevées que celles de la complémentaire, « les cotisations à la charge de l’employeur et du salarié seront réduites à hauteur du différentiel de prestations correspondant ».

Le décret donne par ailleurs la possibilité aux salariés de ne pas adhérer à la complémentaire santé proposée par leur entreprise. En outre, si la garantie prévoit une couverture des ayants droit (conjoint et enfants), le salarié peut opter pour une dispense d’adhésion de ces derniers « sous réserve que les ayants droit soient déjà couverts par ailleurs ».

Lire également :

Santé : les mutuelles d’entreprise remboursent mieux que les contrats individuels

 


Tout sur l'assurance

Réassurance : Les cédantes changent les rapports avec les réassureurs en France

RVS-Monaco-2012-reassurance-rendez-vous-septembre

Dans une marché en surcapacités, les cédantes se montrent plus exigeantes dans leurs achats. Elles ont gardé plus de risques cette année, mais restent sensibles aux services, à l’expertise et à la taille des réassureurs. 1ère partie

Après Generali en 2013, Allianz a centralisé cette année ses opérations d’achat de réassurance depuis son siège social. Ces deux retraits, accompagnés du non renouvellement de certains gros traités, a pesé sur le marché local français, réduisant la matière à traiter. Pourtant le climat des affaires reste très favorable aux cédantes.

D’une part, elles ne rencontrent pas de problèmes à trouver des capacités, rappelle François Vilnet, président de l’Apref. D’autre part, les tarifs sont encore attendus à la baisse en 2015, pronostique l’agence de notation Fitch Ratings.

Le marché n’a jamais été aussi favorables aux cédantes. Tous les ans, les renouvellements s’accompagnent de baisse des tarifs”, constate Philippe Renault, PDG France du courtier en réassurance Guy Carpenter (Marsh & McLennan). Et sans événement exceptionnel, d’ampleur mondiale, cette tendance devrait se poursuivre.

Les mutuelles aussi profitent de conditions de prix qui évoluent favorablement. “Les marges en direct se rétrécissent un peu, et les cédantes font baisser les frais de réassurance grâce à une concurrence accrue. Mais à la différence du marché dommages, celui de la santé et prévoyance est beaucoup moins cyclique”, souligne Didier Legrand, directeur général de MutRé.

Dans ce contexte, les cédantes se montrent actuellement “plus réfléchies dans leurs achats. Elles se posent plus de questions que dans le passé”, observe Philippe Renault, chez Guy Carpenter. En outre, les besoins des assureurs comme des mutuelles sont moins importants. “Ces dernières années, les cédantes ont fait plus de rétention. Elles ont plus utilisé leurs fonds propres grâce à des situations financières saines”, ajoute le courtier.

C’est le cas par exemple d’Axa qui a relevé son niveau de rétention, après réexamen de ses risques. “L’année dernière, nous sommes passés de 100M à 500M d’euros de rétention sur le programme cat’nat’ monde“, affirme Philippe Derieux, PDG adjoint P&C.
Les mutuelles sont aussi concernées. “Sous l’effet du regroupement d’acteurs de tailles moyennes avec de plus gros, on remarque une tendance à la rétention”, déclare Didier Legrand chez MutRé.

Suite le jeudi 11 septembre 2014


News Assurances Pro

Le traitement prudentiel des investissements de long terme fait toujours débat (Eiopa)

L’Eiopa persiste et signe. Interrogé ce mardi 9 septembre sur le traitement prudentiel des investissements de long terme comme les infrastructures, lors d’une conférence de presse ponctuant un colloque sur la supervision internationale, Gabriel Bernardino, le président du superviseur européen des assurances l’a répété : « Un régime prudentiel n’a pas vocation à donner des incitations en faveur d’une classe d’actifs ». A l’entendre, il n’est donc pas question d’envisager une révision des calibrages des exigences de fonds propres associées à ce type d’investissement sous Solvabilité 2. D’autant que selon lui, le future régime sera en pratique « plus favorable aux investissements de long terme » que l’actuel, car basé sur la réalité des risques. Le principe de « liberté d’investissement » doit en outre rester souverain, a encore défendu Gabriel Bernardino.

Sujet politique

Il reste que le sujet n’est pas que technique, il est aussi politique. La Commission européenne  a en effet plus ou moins promis, en mars dernier en divulguant des mesures  destinées à « libérer l’investissement de long terme », de rouvrir, avant la fin de l’année, la question du traitement prudentiel de ces investissements, notamment dans le cadre de ses mesures d’applications de Solvabilité 2. Inutile de dire que les attentes des assureurs – clairement appelés à participer au financement des 1000 Md€ de besoins d’investissements dans les réseaux d’infrastructures de transport, d’énergie et de télécommunications d’importance européenne  chiffrés à l’horizon 2020 – sont élevées sur le sujet.

Harmonisation prudentielle internationale

Le président de l’Eiopa a par ailleurs fait un point d’étape sur l’avancement des travaux relatifs à la mise en place du cadre prudentiel harmonisé à l’échelon international, suite aux demandes du Conseil de stabilité financière (FSB), le bras armé du G20. « L’Association internationale des superviseurs d’assurance (IAIS) est proche d’une conclusion sur le BCR (Basic capital requirement) », a ainsi annoncé Gabriel Bernardino. Précision importante, cette nouvelle mesure, dont la définition est attendue avant la fin de l’année, ne sera pas un copié-collé du MCR (minimum de capital requis) de Solvabilité 2, contrairement à ce qui avait pu être envisagé. « Le BCR n’est pas en soi une nouvelle exigence de capital, mais il sera le premier niveau de comparabilité international », développe Gabriel Bernardino. Sa définition n’allait cependant pas forcément de soi, car elle supposait un important travail d’harmonisation en matière de valorisation des actifs et des passifs d’assurance.

Deux exigences de capital internationales

Les nouvelles exigences de capital internationales seront donc finalement au nombre de deux. Les groupes réputés systémiques devront à terme se doter d’un matelas de fonds propres supplémentaire, le HLA (pour Higher Loss Absorbency requirement), qui, additionné au BCR, constituera effectivement une nouvelle exigence harmonisée à l’international pour les groupes concernés. Quant aux groupes « actifs à l’international » (la liste n’est pas connue, mais on parle d’une cinquantaine d’acteurs), ils ont vocation à être soumis à l’ICS (Insurance Capital Standard), une exigence de capital basée sur les risques, et là encore harmonisée à l’échelon international. Les définitions du HLA et de l’ICS sont respectivement prévues pour 2015 et 2016. Rappelant qu’il a fallu plus de 10 ans pour mettre Solvabilité 2 en place, les grands assureurs, dont AXA, militent cependant pour l’adoption d’un calendrier plus raisonnable pour construire cet ICS dont l’entrée en vigueur est planifiée pour le 1er janvier 2019.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs