Selon l’indice IPAP du comparateur Assurland établi sur le mois de janvier 2016, les évolutions tarifaires des contrats d’assurance sont conformes aux prévisions de fin d’année. Ainsi, les primes augmentent en moyenne de 0,8% en auto, de 3,2% en habitation et de 1,9% en santé.
Les prévisions des professionnels se sont révélées exactes : les tarifs des contrats d’assurance auto, habitation et santé n’ont que peu progressé en ce début d’année 2016. L’indice des prix de l’assurance des particuliers (IPAP) dévoilé par le comparateur en ligne Assurland.com le 9 février 2016 a mesuré une augmentation des primes en janvier qui demeure « modeste ».
Toutefois, les évolutions tarifaires observées restent supérieures à l’inflation, égale sur les 12 derniers mois à 0,2% en décembre 2015. Ainsi, les primes des contrats auto enregistrent la plus faible hausse (+0,8%) début 2016. Cette évolution est même très légèrement en-deçà des prévisions de fin d’année qui envisageaient une augmentation moyenne de 1%.
Les assurés peuvent remercier la loi Hamon
Pour Assurland, une des principales raisons de cette clémence des assureurs tient en deux mots : loi Hamon. Celle-ci « est clairement un facteur qui pousse les assureurs à la modération tarifaire », indique le comparateur. Cet avis est partagé par le fondateur du cabinet de conseil Facts & Figures Cyrille Chartier-Kastler : « La profession ne peut plus se permettre d’afficher des taux de hausses supérieurs car ceux-ci conduisent à des résiliations ou des renégociations. » En effet, la loi Hamon permet la libre résiliation de son contrat auto ou habitation au bout d’un an, sans avoir à attendre la date d’anniversaire du contrat. Qui plus est, c’est au nouvel assureur qu’incombe les démarches de résiliation de l’ancien contrat. Pour justifier la progression des tarifs, Assurland souligne « la médiocrité du bilan des tués (+2%) et des blessés (-4%) sur les dix premiers mois de l’année 2015 par rapport à la même période en 2014 ».
Si finalement, les tarifs des assurances auto ont moins progressé que prévu, ceux des contrats multirisques habitation (MRH) ont au contraire légèrement plus augmenté. Selon l’IPAP du comparateur, les primes ont ainsi été relevées de 3,2% en moyenne en janvier, contre une estimation de 3%. Les professionnels n’ont cessé de revoir leur copie à la hausse pour cette catégorie de contrats, suite aux premières annonces tarifaires des assureurs et aux évènements climatiques qui ont touché la France en fin d’année 2015. La hausse des petits risques (vols, dégâts des eaux, incendies…) a également joué un rôle dans l’augmentation tarifaire. Toutefois, malgré les tempêtes et inondations qui ont frappé le territoire, « 2015 a été une relativement bonne année en matière de catastrophes naturelles », selon Assurland. De même qu’en auto, la loi Hamon a contribué à limiter l’inflation des primes. Autre facteur à prendre : il n’est pas certain que vous soyez impacté par ce relèvement des tarifs MRH, tout dépend en effet de la situation de votre logement (zone inondable, à l’étage, maison, appartement…).
Encore de l’incertitude en santé
Côté assurance santé, la hausse est là aussi inférieure aux prévisions : elle se monte à 1,9%, contre une anticipation de 2%. Principale raison invoquée, l’augmentation des dépenses de santé liée au vieillissement de la population et au coût des technologies médicales. Ces facteurs restent compensés par l’absence de relèvement sur les taxes qui pèsent sur ces contrats. Demeure encore une inconnue qui pourrait à terme faire davantage augmenter les tarifs des mutuelles santé : « Les assureurs s’interrogent sur l’équilibre des contrats santé individuelle après le transfert des salariés vers des contrats collectifs en entreprise (loi ANI)* », indique le comparateur. Ces derniers pourraient en effet être tentés de compenser la perte d’une partie des assurés individuels par une hausse de primes.
Retrouvez l’ensemble des tarifs en auto, habitation et santé 2016
* L’Accord national interprofessionnel (ANI) instaure la généralisation de la complémentaire santé au sein des entreprises du privé depuis le 1er janvier 2016
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