Assurance

JT du 3 novembre : Métiers de l’assurance – Assurance vie et ACPR…

Cette semaine, le JT News Assurances Pro revient sur l’arrivée du numérique dans les métiers de l’assurance ainsi que sur la semaine de l’assurance-vie, entre bonne collecte et sorties de l’ACPR.

L’arrivée du numérique dans les métiers de l’assurance rend le secteur plus sensible aux transformations. Pour Norbert Girard, secrétaire général de l’observatoire des métiers de l’assurance, il ne s’agit pas d’une révolution des métiers vers le numérique, mais bien d’une révolution numérique des métiers existants.

L’assurance-vie a été le fil rouge des deux dernières semaines. Entre une collecte positive portée par le secteur, les déclarations de Christian Noyer, président de l’ACPR sur les rendements servis et l’amende infligée par la commission des sanctions à CNP Assurances sur les contrats non réclamés, le produit aura fait souvent la une de l’actualité.


News Assurances Pro

Assurance auto : les devis bientôt basés sur la carte grise ?

Pour établir un devis d’assurance auto, les professionnels pourront bientôt utiliser les informations techniques de votre carte grise. Les assureurs n’auront toutefois pas carte blanche : avant toute exploitation du fichier national, un agrément préalable du ministère de l’Intérieur sera requis.

Assurance auto : une tarification à la carte… grise ?

Les assureurs devraient bientôt disposer d’un nouvel outil pour fixer le tarif de votre assurance automobile. Un amendement du gouvernement au projet de loi de finances 2015 prévoit « d’étendre la possibilité de communiquer certaines données à des fins d’exploitation commerciale issues des cartes grises », a exposé le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert à l’Assemblée nationale au cours d’un bref débat passé quasiment inaperçu, lundi 20 octobre 2014.

Devis en ligne facilités

En pratique, les compagnies d’assurances, au même titre que les réparateurs automobiles pourront accéder au système d’immatriculation des véhicules (SIV), une base de données à laquelle les assureurs avaient jusqu’à présent uniquement accès dans le cadre de procédure d’indemnisation à la suite d’accident de la route. En saisissant le numéro d’immatriculation du véhicule, la compagnie sera en mesure de connaître précisément la version de votre voiture ainsi que ses caractéristiques techniques dans les moindres détails.

« Les assureurs pourront […] y avoir recours : l’accès à ces informations techniques grâce au seul numéro d’immatriculation leur permettra de connaître précisément la variante du véhicule et ses caractéristiques, en particulier lorsqu’ils établissent des devis » des contrats d’assurance auto, explique le gouvernement dans l’exposé de son amendement.

Les assureurs ont confirmé l’information. « Afin de tarifer le risque, les assureurs doivent recueillir un certain nombre d’informations comme l’usage du véhicule par exemple mais aussi les caractéristiques techniques du véhicule (la puissance par exemple) », explique-t-on à la Fédération française des sociétés d’assurances, jointe par Toutsurmesfinances.com. A quoi les informations serviront-elles ? « Un accès aux données techniques du véhicule enregistrés dans le SIV facilitera notamment la souscription de contrats d’assurance par Internet, en accélérant le processus et surtout en évitant toute erreur de saisie », justifie la FFSA. En ce sens, la mesure irait donc dans l’intérêt des assurés.

Eckert se veut rassurant sur la protection des données personnelles

Peut-on craindre qu’il s’agisse d’une mesure peu scrupuleuse des libertés individuelles ? Assurément non, affirme Christian Eckert. La disposition est selon lui « conforme aux règles de protection des données parce qu’elle implique un agrément préalable et un contrôle des tiers par les services du ministère de l’Intérieur », a-t-il plaidé. « Quiconque connaît la rigueur des services du ministère de l’Intérieur ne peut qu’être pleinement rassuré. »

Selon le texte de l’amendement, l’utilisation des données par les assureurs s’effectuera « sans communication des nom, prénom et adresse des personnes concernées » qui ne seront pas accessibles. Seules les caractéristiques techniques du véhicule le seront. Au passage, l’Etat devrait récolter 300.000 euros de redevances par an en contrepartie de l’utilisation de ces informations.

 


Tout sur l'assurance

Assurance auto : l’impact incertain de la hausse des sinistres

Les chiffres de la sécurité routière sur les neuf premiers mois de l’année ne sont pas très bons. Est-ce que cela va pousser les assureurs à augmenter leurs primes ou vont-ils jouer privilégier des tarifs serrés pour garder leurs clients et appâter des nouveaux ?

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Les mauvais chiffres de la sécurité routière en 2014 se feront-ils sentir sur les tarifs de l’assurance auto en 2015 ? C’est la question que l’on se pose à la lecture des résultats du baromètre du mois de septembre de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, publiés le 14 octobre 2014. Sur les neuf premiers mois de l’année, les accidents corporels sont en hausse de 1,5% par rapport à la même période de l’année précédente. Plus préoccupant encore en termes de tarifs, l’augmentation de 4,6% des hospitalisations, très coûteuses pour les assurances.

Pour Stanislas Di Vittorio, fondateur d’Assurland, la question est de « savoir si les assureurs vont prendre sur eux le coût de la hausse de la sinistralité ou s’ils vont le répercuter sur les primes d’assurance payés par leurs clients ». S’il n’a pas encore la réponse à cette question, le président du comparateur d’assurance n’oublie pas que « la loi Hamon va entrer en application dans les prochains mois » et que dans ce contexte plus concurrentiel, « les assureurs ont intérêt à être les plus compétitifs possible ».

En effet, les assureurs ont, historiquement, mis leurs hausses de tarifs sur le dos de la sinistralité mais l’an prochain, la donne pourrait être différente. La possibilité de résiliation à tout moment de son contrat d’assurance auto au bout d’un an de souscription a pour objectif de pousser les consommateurs à faire jouer la concurrence. Si la mesure présente dans la loi Hamon sur la consommation du 17 mars 2014 atteint son objectif, les assureurs pourraient bien opter pour une stratégie tarifaire agressive et donc décider de ne pas répercuter le coût de la sinistralité sur leurs prix. D’autant plus que, comme le rappelle Stanislas Di Vittorio, « la période en termes d’assurance auto est plutôt faste, les assureurs disposent encore d’une bonne marge de manœuvre ».

Plusieurs des principaux assureurs mutualistes (Maif, Matmut et Macif) ont d’ailleurs d’ores et déjà annoncé un gel de leurs tarifs en assurance auto pour 2015.

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Tout sur l'assurance

Assurance emprunteur : l’équivalence de garanties en débat au CCSF

Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) planche de nouveau sur l’assurance emprunteur. Présidé par Emmanuel Constans, le comité qui réunit consommateurs, banquiers, assureurs et intermédiaires, doit se réunir pour la deuxième fois mardi 14 octobre pour débattre sur l’équivalence de garanties. C’est en effet sur cette notion qu’achoppe le marché, théoriquement libéralisé, de l’assurance emprunteur individuelle depuis l’entrée en vigueur de la loi Hamon, le 26 juillet 2014.

Un marché «bloqué»

Les défendeurs de l’assurance individuelle regrettent en effet que les banques soient toujours juge et partie, puisqu’elles peuvent refuser un contrat d’assurance emprunteur sous prétexte que les garanties ne sont pas suffisantes ou équivalentes. Ils ont pourtant développé des contrats de plus en plus larges, à l’instar de la Macif qui propose depuis juillet un «engagement d’équivalence» accordé sans coût supplémentaire : la mutuelle s’engage à en mettre en œuvre les garanties dans les conditions prévues au contrat d’assurance groupe de l’établissement prêteur si celles-ci sont plus favorables.

la piste du socle de garanties minimales

Les bancassureurs ont pourtant fait un pas. «Nous sommes favorables à une meilleure définition de l’équivalence des garanties, à condition que ce soit dans l’intérêt des assurés», indiquait ainsi cet été Jean Vecchierini de Matra, délégué général du Groupement des bancassureurs, à l’Argus de l’assurance

Dans son rapport paru fin 2013, l’Inspection générale des finances (IGF) avait préconisé la création de différentes catégories de contrats définies par des garanties minimales. D’autres pistes sont évoquées comme la labellisation de contrats. 

Suite à cette mission ordonnée en juillet par Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, le CCSF devrait formuler un nouvel avis sur l’équivalence de garanties en fin d’année.. 


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Assurance auto : les seniors lourdement pénalisés

Les conducteurs seniors se verraient appliquer des tarifs plus élevés par les assureurs de façon arbitraire. C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude réalisée par Auto Plus pour son numéro daté du 26 septembre 2014. Pour un quart des 21 assureurs passés en revue par le magazine, les tarifs augmentent de 10 à 25% entre un assuré de 50 ans et un de 70 ans. « Dès 75 ans, 6 assureurs sur 21 majorent leur prix, de 15 à 45%, et 2 assureurs refusent même de garantir », a lancé Laurent Chiapello, rédacteur en chef d’Auto Plus, sur RTL le 27 septembre 2014.

Laurent Chiapello a également rappelé lors de son passage sur les ondes que ces hausses de tarifs ne répondent pas au niveau de sinistralité des personnes âgées, qui ont « plus d’accidents matériels mais moins d’accidents corporels ». L’étude d’Auto Plus fait également apparaître le fait que les assureurs mutualistes (Macif, Maif, Matmut, etc.) ont moins tendance à augmenter les primes pour les seniors que les autres assureurs, certains allant même jusqu’à baisser leurs tarifs.

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