Assurance

Assurance vie : Bercy « partage les orientations » du rapport Berger-Lefebvre

Les ministres de l’Economie Pierre Moscovici et du Budget Bernard Cazeneuve ont pris acte

Assurance vie : Prévoir récompense ses clients réguliers

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L’assureur dope la performance de son contrat à primes périodiques au détriment de son contrat à versements libres. Une stratégie qui se veut gagnante pour l’épargnant et pour… la compagnie.

En matière d’épargne, le Groupe Prévoir a décidé d’octroyer une prime à la régularité. L’assureur n’hésite pas à privilégier les produits à primes périodiques. Il a ainsi augmenté de 10 centimes le rendement de PrévoiRetraite Avenir, un contrat d’assurance vie dans lequel le souscripteur s’engage à effectuer des versements tous les mois. Le taux 2012 s’élève à 3,50% (hors prélèvements sociaux), contre 3,40% en 2011.

A l’inverse, Prévoir a abaissé de 10 centimes la performance de PréviLibre 100, son contrat d’assurance à versements libres cette fois, passée de 3,30% en 2011 à 3,20% en 2012. Ce positionnement totalement assumé est adapté, selon l’assureur, au profil de sa clientèle. Ce spécialiste de l’assurance de personnes plus que centenaire (il a été créé en 1911), qui commercialise ses produits via ses 900 vendeurs qui se déplacent à domicile, vise en priorité la classe moyenne, dont la capacité d’épargne n’est pas extensible.

« Nous préférons vendre des contrats d’assurance vie avec des versements réguliers. Ce sont généralement de petits montants, la prime moyenne s’élevant à 90 euros par mois, ce qui permet de constituer un capital de 1.000 euros par an. De cette manière, on aide des personnes qui ont des contraintes budgétaires fortes, à épargner quand même », estime Stéphane Daugeron, directeur adjoint du marketing du Groupe Prévoir.
La compagnie ne cache pas que mettre en avant son contrat à primes périodiques lui permet aussi de s’assurer de revenus réguliers. Mieux : grâce à ce « matelas », elle peut mener une politique d’investissements « dynamique ». « Cette récurrence de chiffre d’affaires nous permet de mener une politique de gestion d’actifs sur le long terme. Nos financiers peuvent piloter plus finement notre portefeuille et investir plus massivement dans les marchés financiers ou l’immobilier qui dégagent de meilleurs rendements que les obligations », explique Stéphane Daugeron. D’où les 3,50% en 2012 de PrévoiRetraite Avenir, un taux dans la fourchette haute d’un marché qui se situe en moyenne autour de 2,90%.

 


Tout Sur l'Assurance-Vie

Assurance dépendance : le groupe Prévoir lance un contrat dédié aux aidants

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Alors que la réforme de la dépendance se profile pour la fin de l’année 2013, le groupe d’assurance de personnes Prévoir, a pris les devants en proposant un contrat permettant d’apporter un soutien psychologique et financier à ceux qui choisissent d’aider leurs proches en perte d’autonomie, ainsi qu’une garantie de prévoyance.

Dans l’attente d’une nouvelle loi qui ambitionne la mise en réseau des maisons de retraite, l’encadrement des tarifs des Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) mais également des aménagements pour les aidants, l’assureur Prévoir a lancé depuis le 1er mars 2013 un nouveau contrat s’adressant « aux personnes déjà en situation d’aidant ». « L’évolution démographique (familles plus petites et augmentation mécanique de la proportion des personnes âgées) va accentuer la pression sur les personnes qui assumeront le rôle d’aidant principal. Il est donc essentiel de proposer de nouvelles protections pour faire face aux risques que cette situation génère, en particulier le risque d’épuisement », explique l’assureur dans un communiqué. Cette « Protection Aidant », à destination des aidants familiaux, prend la forme d’une assurance globale qui combine des garanties d’assistance et de prévoyance afin de « protéger l’équilibre de vie et la santé des aidants et pour pallier leurs absences imprévues auprès de la personne aidée », précise le groupe.

Plan d’aide personnalisé

Avec l’allongement de la durée de vie, de plus en plus de personnes sont amenées à prendre en charge des membres de leurs familles devenus dépendants. Parfois contraintes en raisons du manque de places disponibles ou du coût des maisons de retraites, ces situations peuvent entrainer des difficultés matérielles ou psychologiques majeures : travail partiel, perte de pouvoir d’achat, ou encore fatigue et stress pouvant déboucher sur des dépressions. « Faire face à cette situation n’est jamais simple et, aussi dévoués soient-ils, les aidants peuvent avoir du mal à assumer leur rôle au quotidien, difficultés se traduisant concrètement par des fragilités croissantes de leur organisme (épuisement, dépression) et une surmortalité », explique le Dr Edouard Bidou, directeur de l’innovation et du développement du Groupe Prévoir. Pour faire face à ces difficultés, le contrat s’appuie sur un plan d’aide personnalisé, réalisé après un bilan du risque d’épuisement en fonction de chaque situation personnelle. Concrètement, ce bilan débouche sur des aides diverses : informations sur la pathologie de l’aidé, soutien psychologique, accompagnement dans les démarches administratives, mise en relation avec des professionnels, relais, soins.

Une garantie de prévoyance en cas d’accident

Dans ces situations, l’inquiétude des personnes qui s’occupent de leurs proches en état de dépendance porte surtout sur le sort de ces derniers au cas où il leur arrivait quelque chose. « En cas d’accident de l’aidant entraînant son hospitalisation, son immobilisation ou son décès », le contrat apporte plusieurs solutions comme « la mise en place d’une solution transitoire de prise en charge de l’aidé ou encore la formation d’un nouvel aidant ». Le coût de cette prise en charge « peut être financée pour tout ou partie par les protections financières qui auront été choisies dans le cadre du contrat » qui inclut notamment « la possibilité de percevoir une avance immédiate sur ces montants », en fonction de l’urgence des cas.
Selon les cas de figures, trois formules progressives de protection financière sont proposées, dont « une option maladies graves [qui] permet le versement d’un capital supplémentaire en cas de diagnostic d’une maladie grave », précise le groupe Prévoir. En France, seulement 1,5 million de personnes seraient couvertes par un contrat individuel pour garantir la perte d’autonomie.

En savoir plus :
>> Le Crédit Agricole Assurances lance un contrat d’assurance dépendance complet

 


Tout sur l'assurance

Assurance vie : 92% des Français pour le maintien d’une fiscalité de faveur

Deuxième placement préféré des Français selon une étude Ipsos pour la FFSA, l’assurance vie jouit d’un régime fiscal de faveur.

Assurance vie : « Les taux annoncés donnent une vision surestimée de la réalité »

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INTERVIEW – Comme chaque début d’année, les assureurs vie ont rivalisé d’annonces sur les taux de rendements de leurs fonds en euros. Des informations pas toujours complètes selon Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du site de prescription d’assurance Good Value for Money qui vient de publier une étude sur le sujet.

 Toutsurl’assurancevie.com : Les assureurs mentent-il sur les taux de rendement de leur fonds en euros ?

Cyrille Chartier-Kastler : Non, les assureurs ne mentent pas ; le seul point est que l’information transmise sur les rendements n’est pas toujours complète. Aussi, les taux annoncés donnent une vision surestimée de la réalité. L’écart entre la moyenne des taux communiqués et la moyenne effective des taux servis se situe entre 15 à 25 centimes selon les années. Certains détenteurs de contrats « anciens » découvrent ainsi à la lecture de leur relevé annuel de situation des taux qui n’ont été encore que très peu communiqués de manière publique.

Comment expliquez-vous alors ces écarts ?
Ces différences s’expliquent par un biais de communication finalement assez logique : les compagnies mettent en avant leurs produits délivrant les meilleurs rendements et sont souvent plus discrètes sur les contrats moins bien dotés. Cette politique de communication s’accentue au fil des années, puisque les taux communiqués en 2012 par les acteurs de l’assurance vie dépassent dans les trois quart des cas (76%) la moyenne du rendement du marché contre 69% des produits en 2006.

Quels produits sont ainsi mis en évidence ?
Une partie de la profession dévoile en priorité les rendements des produits les plus récents dont les taux se révèlent en moyenne supérieurs de 23 centimes à ceux des contrats les plus anciens. Les nouveaux contrats portent sur des encours plus faibles, ce qui permet aux assureurs de faire valoir des rendements favorables à moindre coût. Ces contrats sont alors utilisés comme des produits d’appel pour capter la collecte des épargnants. Les compagnies servent en contrepartie souvent des rendements plus faibles sur leur « vieux » contrats pour lesquels les clients demeurent captifs jusqu’à la barrière fiscale des huit ans (avant, les intérêts des contrats sont taxés à 15% ou 30%, NDLR). Ces politiques de rendement différenciés se retrouvent surtout chez les compagnies ou les bancassureurs « capitalistes » (privées en opposition aux assureurs vie mutualistes, NDLR) comme Allianz, Axa, Generali et d’autres. Ces opérateurs cotés en Bourse sont aujourd’hui dans un champ de contraintes élevé pour réussir à délivrer un bon rendement des capitaux investis par leur actionnaire, alors même que les taux sont historiquement bas et que les marges fondent de ce fait.

Cette pratique n’est pas généralisée à l’ensemble du marché. Certains opérateurs appliquent des taux identiques sur tous leurs contrats. Je pense en particulier aux assureurs vie mutualistes et associatifs comme l’Afer, Asac Fapes ou Mutavie, dont les taux sont servis de façon plus égalitaire indifféremment de la taille des contrats et de l’ancienneté de leurs clients.

La moyenne des taux cachent-elles de fortes inégalités entre les contrats ?
Oui. Pris dans leur ensemble, les taux annoncés masquent de fortes disparités. Les meilleurs taux s’élèvent ainsi en 2012 entre 3,70 et 3,90% contre une fourchette de 2 à 2,30% pour les plus faibles. Ces écarts de rendement s’accroissent au fil des années : en 2012, il se situe entre 140 et 190 centimes. Nous observons par exemple cet intervalle maximal entre le rendement du contrat Winnéo Retraite de MAAF Vie situé à 2,01% et celui du Compte Epargne Libre Avenir de la MIF qui est à 3,90% en 2012.

Comment expliquer ces différences du simple au double ?
Elles s’expliquent d’abord par la stratégie d’allocation des actifs de chaque assureur et la prise de risque associée, notamment la répartition entre actions et obligations. Mais les taux varient également en fonction du choix des assureurs de provisionner une partie de leurs résultats afin de garantir les rendements futurs ou au contraire de puiser dans leurs réserves dans le but de « doper » ou simplement maintenir les rendements servis en 2012.

Ceux qui font le choix de ne pas constituer de provision pour participation aux excédents (PPE) ont ainsi fortement augmenté leurs rendements servis en 2012. Ces compagnies ont connu une année 2012 bénéfique sur le plan financier avec la remontée du marché des actions qui composent environ 7-8% des fonds en euros. C’est le cas par exemple du fonds Carnet d’Epargne (+0,97% en 2012) des produits Capma et Capmi de Monceau Assurances. Mais cette stratégie présente le risque d’une volatilité des rendements d’une année sur l’autre car la marge de manœuvre pour les années futures est plus limitée. Même s’il faut le préciser, tous les assureurs conservent des sécurités, notamment de nature réglementaire.

Quels contrats doivent privilégier les épargnants ?
Lors de son choix, l’épargnant a tout d’intérêt à comparer le rendement servi durant les dernières 5 années au minimum. La quasi-totalité des compagnies proposent des offres de bonne qualité ; la vraie question est de les dénicher. Allianz est ainsi l’assureur partenaire d’Asac Fapes et Axa de l’Agipi. Il n’y a donc aucun caractère binaire selon la nature de la compagnie ; l’assuré doit simplement prendre du recul avant de souscrire.

D’autres produits offrent des rendements supérieurs à la moyenne. Je pense en particulier aux produits avec plusieurs fonds en euros qui gagnent du terrain. Ils représentent aujourd’hui 8 % des produits contre seulement 2 % en 2006. Les fonds en euros immobiliers et « dynamiques » (avec une « poche » actions ; NDLR) proposent également des rendements moyens supérieurs à ceux des fonds en euros classique. Ces gains vont de 61 centimes pour les premiers à 63 centimes pour les seconds. Mais ces contrats concernent davantage une clientèle avertie, qualifiée de « patrimoniale ».

Pourquoi ces contrats sont-ils meilleurs que la moyenne ?
Les contrats dotés de plusieurs fonds permettent de diversifier la stratégie d’allocation du produit en présentant des profils de risque plus élevés. Les fonds en euros dynamiques proposent par exemple une garantie de rendement minimum de 0%. Mais en contrepartie de cette prise de risque dans la gestion financière, ils peuvent doper le rendement en prenant davantage de risques sur leurs actifs.

Les fonds immobilier peuvent contenir entre 30 et 50 % d’actifs immobiliers. Cette composition leur assure un bon rendement récurrent grâce aux loyers. Mais attention au risque de dégradation du marché immobilier et de liquidité ! Il faut rentrer sur ces fonds dans une approche de long terme.

Propos recueillis par Pierre Havez

 


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