C’est ce qu’on appelle «mettre la pression» sur les dirigeants de la banque et de l’assurance. Alors que se tiendra, le 22 septembre prochain, la troisième commission paritaire sur le pacte de responsabilité, au siège de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), la CFDT chiffre, dans un communiqué paru ce 8 septembre, à 2 Md€ l’impact du pacte sur les secteurs de la banque et de l’assurance.
Des engagements pour l’emploi
Précisément, selon le syndicat, l’allègement des cotisations patronales, ainsi que les allègements fiscaux prévus d’ici 2020, rapporteraient 440 M€ d’ici 2015 aux entreprises du secteur financier. Un chiffre qui, suite à la suppression de la cotisation sociale de solidarité des sociétés (C3S) prévue en 2017, pourrait atteindre 1,3 Md€ en 2019 et donc 2 Md€ en 2020. De ce fait, «la CFDT demande aux dirigeants des banques et des assurances de vraies contreparties pour l’emploi», précise le communiqué.
Une position qui tranche avec celle adoptée par la profession, puisque, selon nos informations, la FFSA et le le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) n’entendraient pas s’engager sur des créations nettes d’emplois dans le secteur. Dans l’Argus de l’assurance du 5 septembre dernier, José Milano, directeur des affaires sociales de la FFSA, expliquait même que «le pacte de responsabilité a un très faible impact financier sur nos entreprises, et ses effets se feront sentir au mieux à partir de 2016».