« Plus d’un habitant sur quatre a renoncé à des soins dentaires pour des raisons financières au cours de l’année écoulée. » Voilà le constat alarmant effectué par l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) dans son rapport annuel publié le 6 mai 2015. Dans les 750 zones urbaines sensibles de France, l’accès aux soins est bien plus difficile que dans le reste du territoire : « Les adultes renoncent plus souvent aux soins et ont moins recours aux médecins spécialistes », précise le communiqué de l’Onzus.
Cette situation préoccupante est due à plusieurs facteurs liés à « un déficit de l’offre médicale et paramédicale (délais de rendez-vous trop longs, difficultés d’accès, temps de trajets trop longs) » comme aux difficultés financières rencontrées par une part importante des habitants de Zus, en particulier les jeunes. En effet, un habitant de Zus âgé de 18 à 24 ans sur deux vit sous le seuil de pauvreté (987 euros par mois) et « plus d’un tiers des moins de 18 ans bénéficie de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) ».
L’accès aux mutuelles santé est lui aussi problématique : un habitant de Zus sur huit (12,4% précisément) n’a pas de complémentaire santé (contre 6,1% dans le reste de la population). « Le phénomène est sensible chez les hommes comme chez les femmes », précise l’Onzus.
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