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CMU-C : le petit geste de Valls pour faciliter son accès aux étudiants

Manuel Valls a décidé d’accélérer l’accès à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) pour les étudiants en rupture familiale. Et ce, en misant sur la confiance avec une attestation sur l’honneur plutôt que des justificatifs.

Aux côtés de plusieurs de ses ministres, Manuel Valls a annoncé des mesures en faveur des jeunes, notamment sur la CMU-C.

 

Vous êtes étudiant et avez déjà renoncé à vous soigner parce que cela coûte trop cher ? Vous n’êtes pas le seul. Un étudiant sur cinq ne se soigne plus selon une enquête menée par l’Institut CSA en septembre 2013.

Toutefois, le sujet n’est pas nouveau. Depuis des années les associations étudiantes sont vent debout face au renoncement des soins qui ne cesse de croître chez les jeunes assurés. Jusqu’ici, seules des pistes avaient été évoquées sans aucune réelle mesure concrète. Un vide que compte légèrement combler le gouvernement avec l’annonce d’une amélioration de l’accès à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) pour certains étudiants.

En effet, face à la fronde des jeunes sur la loi Travail, le Premier ministre Manuel Valls a présenté onze mesures en leur faveur le 11 avril 2016. Dans le troisième et dernier volet qui entend « renforcer l’autonomie des jeunes », figure ainsi un meilleur accès à la santé. « Nous le savons, les jeunes sont moins couverts par des mutuelles et ont plus tendance à renoncer aux soins que le reste de la population », a affirmé Manuel Valls. « C’est notamment le cas pour les jeunes en rupture avec leur famille », est-il précisé dans le dossier de presse émis par Matignon. Un constat partagé par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) qui avançait dans une étude publiée en août 2014, que 27% des étudiants ne consultent pas de médecin et que 18% ne bénéficient pas d’une couverture santé complémentaire faute de moyens.

« Pour lever le frein économique, la CMU-C sera désormais garantie et facilitée pour les jeunes en rupture familiale », a poursuivi le Premier ministre. Autrement dit, le gouvernement n’entend pas créer une nouvelle protection santé pour les étudiants mais renforcer ce qui existe déjà.

Attestation sur l’honneur pour accélérer les démarches

La demande de CMU-C est faite pour l’ensemble du foyer, ce qui inclut normalement les enfants et autres personnes à charge de moins de 25 ans. Toutefois, les jeunes âgés de 18 à 25 ans peuvent effectuer une demande individuelle lorsqu’ils ne vivent plus sous le même toit que leurs parents, sont détachés de leur foyer fiscal et ne perçoivent pas de pension alimentaire donnant lieu à une déduction fiscale. Il en va de même pour les mineurs de plus de 16 ans ayant rompu leurs liens familiaux. Mais problème : « Les jeunes en rupture avec leur famille, pour bénéficier de la CMU-C, doivent attendre de pouvoir justifier de leur sortie du foyer fiscal de leurs parents. » Cela peut parfois prendre plusieurs mois durant lesquels l’assuré ne profite d’aucune couverture complémentaire. Afin d’accélérer la procédure, « une attestation sur l’honneur permettra de prendre en compte sans délai la fin de leur rattachement au foyer fiscal de leurs parents ».

Bon à savoir : L’attribution de la CMU-C est conditionnée à des conditions de résidence et de ressources. Il faut habiter de manière continue en France au minimum trois mois et ne pas gagner plus de 8.653 euros par an pour un célibataire.

Selon les estimations de Matignon, 30.000 à 50.000 jeunes de moins de 25 ans seront ainsi concernés par cette amélioration. Celle-ci devrait peser à hauteur de 15 à 20 millions sur les finances du gouvernement, le coût de la CMU-C par an et par bénéficiaire étant évalué à 400 euros.

Aucun calendrier précis n’a filtré pour le moment. Cependant, Manuel Valls a indiqué qu’un amendement sera introduit pour inscrire cette mesure au projet de loi égalité et citoyenneté, présenté mercredi 13 avril en Conseil des ministres.

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Le plafond pour percevoir la CMU-C fixé à 8.653 euros en 2016

Un arrêté au Journal Officiel actualise le plafond des ressources à ne pas franchir pour pouvoir toucher la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Cette nouvelle limite, fixée à 8.653,16 euros, s’appliquera à compter du 1er avril 2016.

Le plafond de ressources à ne pas dépasser pour une personne seule pour toucher la CMU-C est fixé à 8.653,16 euros en 2016.

 

Le plafond de ressources annuel pour bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) a été revu à la hausse. A compter du 1er avril 2016, il s’élèvera à 8.653,16 euros pour une personne seule, selon un arrêté publié au Journal Officiel le 24 mars. Soit 0,09% d’augmentation d’une année sur l’autre.

Bon à savoir : les ressources prises en compte sont celles des douze derniers mois. Pour une demande en juillet 2016, les ressources regardées sont donc celles perçues du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016.
Rapporté au mois, les revenus des bénéficiaires ne devront donc pas dépasser 721 euros. « Ce plafond varie selon la composition du foyer et le nombre de personnes à charge », est-il indiqué dans le code de la Sécurité sociale. Toutefois, ces précisions en figurent pas dans l’arrêté publié au Journal Officiel.

Pour rappel, la CMU-C est une mutuelle santé gratuite accordée par l’Etat pour les assurés qui n’ont pas les moyens financiers de souscrire à un contrat à titre privé. Vous êtes ainsi dispensé de l’avance de frais grâce à une prise en charge à 100% des tarifs de la Sécurité sociale. Vous ne payez plus vos dépenses chez le médecin, à la pharmacie, dans un laboratoire d’analyses, à l’hôpital ou encore chez le dentiste. Il est également possible d’être dispensé d’avance de frais en optique et pour des prothèses auditives et dentaires sous certaines conditions.

Comment la percevoir

Pour en profiter, trois conditions sont à remplir : résider en France depuis plus de trois mois, être en situation régulière et ne pas dépasser les plafonds de ressources en vigueur. Sachez que tous les membres du foyer (conjoint, concubin, enfants…) ont droit à cette couverture complémentaire.

Pour en faire la demande, vous devez remplir le formulaire « S 3711 » et y joindre les pièces suivantes : une pièce d’identité, un justificatif de domicile, votre numéro de sécurité sociale, un avis d’imposition, vos bulletins de paie, attestations de Pôle emploi etc. et une photocopie de votre livret de famille ou d’attestation d’ayant droit si vous avez des personnes à charge. Le tout sera à envoyer à la caisse d’Assurance maladie dont vous dépendez. Enfin, le bénéfice de la CMU-C n’est pas automatique, vous devrez demander son renouvellement chaque année.

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ACS, CMU-C : plus de 6 millions d’assurés à fin 2014

Dans une optique d’amélioration de l’accès aux soins, les conditions de ressources pour accéder à un dispositif de soutien à la couverture maladie complémentaire se sont adoucies depuis 2013. Plus de 6 millions de personnes bénéficient aujourd’hui de l’ACS ou de la CMU-C.

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Les Français sont de plus en plus nombreux à bénéficier d’une aide pour leur couverture maladie complémentaire. A fin 2014, on dénombrait 5,2 millions (+6,5% en un an) de bénéficiaires de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et 1,2 million de personnes (+3,9%) touchaient l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS). Ces chiffres émanent du rapport d’activité 2014 du fond CMU publié le 6 mai 2015.

La hausse du nombre de personnes concernées par ces dispositifs est notamment due au relèvement des plafonds de ressources permettant d’en jouir. Désormais, pour avoir droit à la CMU-C, une personne seule résidant en France métropolitaine doit disposer de ressources annuelles inférieures à 8.645 euros (9.621 euros dans les Dom). Pour l’ACS, le plafond de ressources pour une personne seule est fixé à 11.670 euros en France métropolitaine et à 12.989 euros dans les départements d’outre-mer.

A savoir : tous les bénéficiaires du RSA socle et les membres de leur foyer ont droit à la CMU-C.

« Mobilisation totale contre le renoncement aux soins » selon la ministre de la Santé

Dans un communiqué publié le 6 mai 2015, la ministre de la Santé Marisol Touraine rappelle que les 309.000 nouveaux bénéficiaires de la CMU-C et les 255.000 de l’ACS depuis juillet 2013 s’inscrivent dans une démarche globale de « mobilisation totale contre le renoncement aux soins pour des raisons financières » et d’amélioration de « la prise en charge des dépenses de santé, notamment des assurés les plus modestes ». Cet élargissement s’accompagne en effet d’autres mesures telles que la mise en place de nouveaux critères à respecter pour les mutuelles responsables.

Pour rappel, la CMU-C est une complémentaire santé gratuite qui permet une prise en charge à 100% des frais de santé du bénéficiaire. Outre le remboursement de la part des frais de santé non couverte par l’Assurance maladie (ticket modérateur), la CMU-C exonère également les bénéficiaires de la participation forfaitaire de 1 euro sur certaines dépenses (consultations, examens de radiologie, analyses médicales, etc.). Elle permet aussi le remboursement, au-delà des montants couverts par la Sécurité sociale, des frais d’optique, dentaires ou de prothèses auditives.

L’ACS est comme son nom l’indique une aide financière qui permet à ses destinataires de payer moins cher leur complémentaire santé. Elle prend la forme d’une attestation-chèque à faire valoir directement auprès de la mutuelle choisie. Son montant diffère selon l’âge du bénéficiaire : 100 euros pour les moins de 16 ans, 200 euros de 16 à 49 ans, 350 euros de 50 à 59 ans et enfin 550 euros pour les plus de 60 ans.

Les bénéficiaires de la CMU-C ont déjà tous le droit au tiers-payant, qui leur permet de ne pas avancer leurs frais de santé. Ceux de l’ACS pourront en profiter dès juillet 2015 La généralisation du tiers-payant à l’ensemble de la population devrait se faire d’ici à 2017.


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CMU-C : les comptes bancaires des bénéficiaires bientôt contrôlés

Pour bénéficier de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), il faudra bientôt montrer patte blanche. Selon des informations du journal Le Parisien, la Caisse nationale d’assurance maladie va « scruter les comptes courants et d’épargne des bénéficiaires de la CMU-C » afin de « comparer les revenus déclarés et les mouvements sur ces comptes ». Pour rappel, la CMU-C est une complémentaire santé gratuite octroyée sous conditions de ressources (8.645 euros par an pour une personne seule).

Toujours selon le quotidien, l’Assurance maladie aurait déjà « vérifié à titre expérimental les comptes d’un millier de bénéficiaires de la CMU-C » et constaté « des anomalies significatives ». Pour effectuer ces vérifications, les agents de la Sécurité sociale pourront se baser sur le Ficoba, un fichier recensant l’ensemble des comptes bancaires, et le Ficovie, une liste des contrats d’assurance vie qui devrait être sur pied le 1er janvier 2016.

Selon les statistiques du fond CMU publiées le 6 mai 2015, on dénombrait 5,2 millions de bénéficiaires de la CMU-C fin 2014, soit une hausse de 6,5% en un an. Cette forte croissance est principalement due au relèvement des plafonds de ressources permettant d’y avoir droit.


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Santé : l’accès à la CMU-C pour les non-salariés simplifié par décret

Il était temps d’agir. La faute à un manque d’information et à une procédure jugée trop complexe, plus d’un tiers (34%) des personnes en situation de précarité ne font pas valoir leur droit à la CMU-C (Couverture maladie universelle complémentaire). Un décret au Journal Officiel publié vendredi 10 octobre 2014 vise à simplifier les conditions d’accès à la protection complémentaire pour les travailleurs non-salariés.

Ainsi, le plafond maximum de bénéfice agricole ou de chiffre d’affaires des non-salariés ne sera plus pris en compte dans la procédure d’admission d’office. En clair, jusqu’ici les demandes des personnes qui avaient atteint ce seuil de chiffre d’affaires l’année précédente n’étaient pas automatiquement étudiées. A présent, elles seront examinées de la même manière, sans influence du chiffre d’affaires ou du bénéfice agricole.

Par ailleurs, le décret précise que la majoration de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé versée aux parents isolés n’est plus prise en compte dans les revenus du demandeur de la CMU-C. L’allocation elle-même était déjà exclue des ressources prises en compte pour évaluer la demande.

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