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Santé : la course aux réseaux de distribution entre mutuelles et IP

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L’ANI impose un gros travail aux IP et mutuelles pour aller équiper des petites et moyennes entreprises.

L’ANI ouvre de nouveaux marchés pour les organismes d’assurance santé. Mais les coûts d’acquisition seront en hausse sur ces nouveaux contrats collectifs. En effet, “pour aller chercher des chefs d’entreprises de TPE-PME qui ont d’autres préoccupations que de s’occuper de la complémentaire santé de leurs salariés, la tâche va être difficile”, estime Laurence Al Neimi, manager au cabinet Solucom.

Institutions de prévoyance et mutuelles affûtent donc leur approche commerciale. Les IP disposent déjà de réseaux dédiés mais manquent d’implantations locales. Il leur faudra sans doute passer par les courtiers grossistes et gestionnaires pour une plus grande couverture. “Mais à condition d’obtenir des intermédiaires qu’ils fassent preuve de transparence et professionnalisme sur les échanges de données car on voit encore trop souvent des reportings papier et fichiers excel dépassés”, indique Laurence Al Neimi.

Les mutuelles peuvent compter sur leurs réseaux de proximité existants. Mais il est nécessaire “qu’elles puisent s’organiser entre elles, conclure des partenariats techniques pour répondre à ce type de contrats”, prévient Jean Sammut, fondateur du cabinet Procial.

Pour les IP comme les mutuelles, l’ANI accélère aussi le virage du digital. “A l’image des assureurs, les mutuelles et IP ont besoin de se transformer rapidement en adoptant des réseaux digitaux”, avise Erwand Codet, senior manager Actuariat, Financial Services Office chez EY. Ce qui n’est pas encore acquis.


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