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La mutuelle étudiante LMDE voit enfin le bout du tunnel après la crise

La mutuelle des étudiants LMDE n’est plus placée sous administration provisoire depuis le 1 novembre 2015. Deux jours plus tard, une nouvelle gouvernance étudiante a été élue. Si la LMDE se redresse, reste encore à finaliser le plan de sauvegarde et à améliorer l’affiliation.

La mutuelle des étudiants LMDE reprend les rênes et n'est plus placée sous administration provisoire

 

La guérison de la LMDE, principale mutuelle étudiante, est en bonne voie. Après plus d’un an sous administration provisoire suite à la décision de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en juillet 2014, la LMDE reprend (enfin) les choses en main.

Pour tout comprendre : Mutuelle santé et Sécurité sociale étudiante, quelle différence ?

 

« La LMDE a tenu aujourd’hui [mardi 3 novembre, Ndlr] son premier Conseil d’administration depuis 18 mois et a procédé à l’élection d’une nouvelle gouvernance étudiante », a annoncé la mutuelle des étudiants dans un communiqué diffusé le 3 novembre 2015.

Finaliser le plan de sauvegarde

Le mandat de l’administratrice provisoire Anne-Marie Cozien a ainsi pris fin le 1er novembre dernier, après plus d’un an à la tête de la LMDE. Les nouveaux élus ont participé aux concertations pour la reprise du régime général par l’Assurance maladie et le choix de la mutuelle santé Intériale pour la partie complémentaire, en remplacement de la MGEN. « L’implication dans toutes les étapes du redressement de la LMDE nous permet d’être déjà engagés dans les dossiers d’actualité tels que la finalisation du plan de sauvegarde », affirment les nouveaux gouvernants. En effet, si l’administration provisoire a été levée, la LMDE a néanmoins encore des dettes à régler avec le tribunal de grande instance de Créteil qui l’avait placée sous sauvegarde judiciaire en février 2015.

Pour rappel, depuis le 1er octobre, date de la rentrée universitaire, l’Assurance maladie s’occupe de la gestion du régime obligatoire de la LMDE. Celui-ci s’occupe de délivrer la carte Vitale ou encore de rembourser les soins des étudiants. De son côté, la LMDE conserve l’affiliation sur le terrain lors de l’inscription universitaire des étudiants et les actions de prévention (contre le Sida, l’alcoolisme…). Délestée de la gestion du régime obligatoire, la mutuelle souhaite poursuivre l’amélioration de son offre de complémentaire santé, comme l’illustre son récent partenariat avec la mutuelle Intériale.

Encore les délais d’affiliation à régler

En dehors des quelques déboires de la LMDE qui restent à traiter, les nouveaux élus ont établi une feuille de route pour les mois à venir. Les priorités concernent « l’amélioration rapide et durable de la qualité de service aux affiliés et adhérents ; la mise en place de solutions de protection innovantes pour favoriser l’accès aux soins et l’autonomie ; et le développement de l’accompagnement des jeunes dans leurs démarches sanitaires et sociales ».

Si la convalescence de la LMDE est bien engagée, des efforts seront encore à fournir. Les problèmes de gestion du régime obligatoire sont peut-être loin derrière via le transfert à l’Assurance maladie mais pas ceux liés à l’affiliation. Dans son rapport publié en mai puis devant les membres de la MECSS* en septembre, le Défenseur des droits Jacques Toubon a souligné le manque de logique de la situation. « Il ressort que les mutuelles étudiants ne sont pas en mesure d’affilier tout le monde au 1er octobre, certains attendant même plusieurs mois. Il y a donc une rupture des droits à la Sécurité sociale. Je pose quand même la question : pourquoi ne pas avoir transféré aussi l’affiliation à l’Assurance maladie alors qu’elle pose beaucoup de difficultés ? » La principale mutuelle étudiante n’a plus qu’à faire ses preuves désormais.

Lorsque vous ne serez plus étudiant : Mutuelle étudiante : les démarches à effectuer à la fin des études

 

*La mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale de l’Assemblée nationale


Tout Sur L Assurance

Assurances : la Maif s’adapte à la crise

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Face à la baisse du pouvoir d’achat des Français, la mutuelle d’assurance annonce un maintien des prix de ses contrats auto et le lancement de deux produits offrant des réductions aux jeunes.

 En ces temps de morosité économique, la Maif pense plus que jamais au porte-monnaie des assurés. Alors que l’Insee a publié le matin même une étude montrant un recul de 0,9% du pouvoir d’achat des Français, une première depuis 1984, la mutuelle d’assurance a profité de la présentation le 15 mai 2013 de ses résultats annuels pour annoncer toute une série de mesures en faveur de ses près de 3 millions d’affiliés. « Notre devoir est de porter le plus grand intérêt au budget de nos sociétaires », a déclaré, en préambule, le PDG de la Maif, Roger Belot.

Gel des tarifs auto en 2014

Première décision et non des moindres : la Maif va geler les tarifs de ses assurances automobiles en 2014. Déjà, la mutuelle niortaise avait décidé l’an passé de ne pas répercuter tous ses coûts, ce qui lui avait permis d’augmenter ses tarifs auto de seulement 2% au 1er janvier 2013. Cette fois-ci, elle va plus loin en annonçant dès maintenant (les hausses tarifaires sont généralement dévoilées plus tard dans l’année) un maintien de ses prix. « Nous pourrions même annoncer dans quelques mois une baisse de nos tarifs », a prévenu Roger Belot.

Pour atteindre ce résultat à contre-courant du marché (les primes en auto ont progressé de 11% entre 2003 et 2012), la mutuelle profite à la fois de la réduction de la sinistralité automobile et des fruits de son plan de transformation qui lui permet de réaliser 75 millions d’euros d’économies par an sur ses frais de gestion. Sans compter que la Maif s’est alliée à la Macif et à la Matmut au sein de l’entité Sferen Réparation pour peser plus lourd dans les négociations avec les garagistes. « Nous allons renégocier en 2013 tous nos contrats avec les réseaux de réparateurs en vue de tirer les prix vers le bas », a annoncé le directeur de la Maif, Pascal Demurger.

Des promotions pour les jeunes

Par ailleurs, il semble que « l’assureur militant » ait décidé de rogner davantage sur ses marges. C’est que la Maif s’attend au pire si le projet de loi sur la Consommation est voté en l’état. Le texte présenté par Benoit Hamon va donner la possibilité aux assurés de pouvoir résilier leur contrat auto et habitation, au bout d’un an, à n’importe quel moment. Si cette mesure est adoptée, elle va se traduire par une impitoyable guerre des prix entre assureurs, pronostique la Maif qui s’y prépare dès maintenant.

Outre le gel de ses tarifs auto en 2014, la mutuelle lance « Maif First », une gamme de produits destinée aux jeunes de 22 à 30 ans. Distribuée uniquement sur Internet, elle comprend un contrat auto, un contrat habitation et un contrat santé et offre jusqu’au 31 décembre 2013 des réductions tarifaires cumulables (de 30 euros pour la souscription d’un seul contrat à 80 euros pour les trois contrats). « L’objectif est de récompenser le multi-équipement », explique Roger Belot.

Enfin, la Maif va commercialiser une offre réservée aux jeunes enseignants. Composée d’un contrat auto, d’un contrat habitation et d’un contrat « risques professionnels », elle propose des couvertures spécifiquement conçues pour le métier d’enseignant (prise en charge des actes de vandalisme commis par des élèves, garantie pour les biens personnels amenés en classe…). Les promotions offertes courent sur une période plus longue (jusqu’au 30 juin 2014) et sont plus élevées (40 euros de réduction pour un contrat, 120 euros pour les trois contrats). « Nous souhaitons saisir l’opportunité des 43.000 enseignants supplémentaires recrutés en 2013 », reconnait sans ambages Roger Belot. Une promesse de campagne de François Hollande que la Maif, créée et administrée par des enseignants, compte bien exploiter au maximum.

 


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