Le syndicat des courtiers d’assurance et de réassurance d’Île de France (Sycarif) trouve que le projet d’union de la CSCA manque d’ambition. Le calendrier joue en sa faveur alors que des négociations sont en cours.
Le Sycarif, principal syndicat manquant à l’appel dans la future union de la CSCA, a annoncé par communiqué le 4 décembre son intention de ne pas s’engager sur un calendrier. Une façon à peine masquer de mettre la pression sur les autres syndicats signataires pour faire avancer l’idée que le projet actuel “manque d’ambition”, selon son président.
“Aucun calendrier ne doit s’imposer lorsqu’il s’agit de créer les conditions pour aborder dans les conditions les plus favorables les combats professionnels d’aujourd’hui et de demain”, exprime ainsi le Sycarif dans ledit communiqué. Il s’agit de sa conclusion, quand tout le développement porte sur “sa volonté d’être partie prenante”, de son côté “pleinement participatif” tout en glissant que “les courtiers n’ont rien à attendre d’un projet qui demain, comme aujourd’hui, ne transfèrera à la CSCA que des ressources financières insuffisantes et n’adaptera pas sa gouvernance aux enjeux vitaux imposés par un environnement exigent”.
“Les règles de majorité et de financement poussent au statu quo et ne permettent pas d’aller plus loin et plus vite”, détaille Damien Veillard Baron, président du Sycarif. “Le Sycarif ne veut pas apporter ses moyens sans garantie sur un environnement juridique simplifié, consolidé et sécurisé”.
Fondamental pour lever les deux dernières conditions suspensives au projet, l’accord du Sycarif n’est donc pas, au 5 décembre, acquis. “Ce n’est pas une situation nouvelle. Depuis des mois nous proposons des évolutions sur un projet vieux de quatre ans et qui, selon nous, ne correspond pas aux évolutions actuelles”, ajoute le président du syndicat parisien qui se place “dans une ambition” plus grande pour l’union. En clair, le Sycarif attend de la future CSCA qu’elle Des propositions qui, selon le Sycarif, n’ont pas reçu de contre-propositions.
La CSCA s’abstient de tout commentaire officiel, mais certaines sources proches du dossier, le Sycarif est plus dans “le chantage” que dans la discussion. “Nous sommes clairs dans nos souhaits“, soutient Damien Vieillard Baron. Nouvelle gouvernance, répartition des cotisations, imbroglio autour du poste de délégué général et des permanents de la structure sont autant de points qui cristallisent les tensions.
Le calendrier est maintenant serré. Des discussions sont en cours sur les différentes propositions du Sycarif et pourraient aboutir en début de semaine, lundi 8 ou mardi 9 décembre. L’union reste possible avant la date fatidique du 31 décembre 2014. Est-ce que le Sycarif y croit ? “Nous somme encore en capacité de la faire“, explique Damien Vieillard Baron, s’incluant pleinement dans le projet, même s’il reconnaît que “le calendrier fait que les positions se tendent” et en tentant de déminer la situation : “ce ne sera pas un psychodrame si ça ne se fait pas”. Une question de point de vue, à n’en pas douter.