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Cat’ Nat’ : Le premier semestre 2019 davantage sinistré que l’an passé

Les catastrophes naturelles ont fait plus de dégâts au premier semestre que l’an passé, et sont en partie liées au réchauffement climatique, selon un bilan publié mardi par le réassureur allemand Munich Re.

De janvier à juin, les dommages matériels ont globalement représenté un montant de 42 milliards de dollars (37,5 milliards d’euros), pour 370 catastrophes naturelles dans le monde. C’est plus que les 33 milliards de dollars comptabilisés l’an passé, mais bien moins que les 69 milliards de dollars de pertes moyennes sur les 30 dernières années.

L’Europe, en particulier l’Allemagne, a connu une sécheresse exceptionnelle en juin, avec des dégâts à prévoir pour les récoltes, détaille Munich Re dans un communiqué. Les gros orages de grêle qui ont suivi ont eux causé plus de 900 millions d’euros de dommages en Europe, poursuit l’assureur. Ces phénomènes ont également frappé la Grèce et l’Italie début juillet, avec des dégâts non encore chiffrés.

“Il est établi scientifiquement que les vagues de chaleur de même que les averses de grêle augmentent en raison du changement climatique”, déclare Ernst Rauch, climatologue chez Munich Re, cité dans un communiqué. Aux États-Unis, la saison des tornades a été “beaucoup plus violente que d’habitude” avec 1.200 cas recensés à fin juin, un cinquième de plus que la moyenne des dix dernières années.

En Asie-Pacifique, les inondations de février en Australie, dans l’État du Queensland, ont causé environ 2 milliards de dollars de dégâts. Toujours à fin juin, les pertes assurées ont elles totalisé 15 milliards de dollars (13,4 milliards d’euros) dans le monde, un montant légèrement inférieur aux 17 milliards de l’an dernier et à la moyenne à long terme.

Ce bilan devrait encore s’alourdir après les inondations qui ont causé des “dommages en milliards” en juin dans le sud-est de la Chine, précise le réassureur. Les pertes humaines liées aux catastrophes se sont élevées à 4.200 morts, une centaine de moins qu’entre janvier et juin 2018 et bien moins que la moyenne de ces trente dernières années (27.000 morts). La catastrophe la plus meurtrière a été le cyclone Idai en mars, qui a fait plus d’un millier de morts principalement au Mozambique et au Zimbabwe.

Lire la suite ici : Cat’ Nat’ : Le premier semestre 2019 davantage sinistré que l’an passé (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

News Assurances Pro

La libre résiliation d’assurance mériterait d’être davantage accompagnée

Si 75% des assurés connaissent le principe de la libre résiliation au bout d’un an permise par la loi Hamon, seul un tiers ont l’intention ou ont déjà sauté le pas, selon un sondage LeLynx.fr/OpinionWay. La clé d’un bond de cette pratique tiendrait en un accompagnement dans les démarches plus soutenu.

La libre résiliation au bout d'un an de son contrat d'assurance séduit mais mériterait d'être davantage accompagnée.

 

Les Français sont prêts à changer de contrat d’assurance auto au bout d’un an, à condition qu’on leur donne un petit coup de pouce. C’est le constat observé à l’issue d’un sondage réalisé par OpinionWay* pour le comparateur en ligne LeLynx.fr diffusé le 19 janvier 2016.

Premier résultat positif qui se dégage de l’étude, les assurés sont bien informés sur les possibilités offertes par la loi Hamon du 17 mars 2014. Depuis le 1er janvier 2015, toute personne est libre de résilier ses contrats d’assurance auto, habitation et santé au bout d’un an. Seule condition à respecter, un préavis d’un mois. Auparavant, il fallait attendre la date d’anniversaire du contrat, et une fois cette dernière passée, le contrat était dans la majorité des cas renouvelé automatiquement pour une année supplémentaire sans possibilité de mettre fin à l’engagement d’ici là.

>> Comment fonctionne la résiliation d’assurance à tout moment

Ainsi, 75% des sondés détenteurs d’une assurance auto connaissent le dispositif et même ses détails : 92% savent qu’il n’est plus nécessaire d’attendre la date d’anniversaire pour résilier, 87% qu’aucun frais n’est appliqué et 86% que les démarches de résiliation sont entamées par le nouvel assureur auprès de l’ancien.

« Cela montre un véritable intérêt des répondants dans ce dispositif et ses avantages, puisqu’il faut rappeler que la loi Hamon permet de réaliser des économies non négligeables sur ses contrats d’assurance », indique la directrice générale du Lynx.fr Diane Larramendy. Pour la professionnelle, la libre résiliation au bout d’un an est l’occasion pour les souscripteurs de revoir régulièrement leurs contrats et de faire le point. « Il faut analyser les différentes garanties et se demander si leur niveau de couverture est encore pertinent » par rapport à vos besoins.

Un besoin d’accompagnement

Pourtant malgré ce double gage d’économie pour des garanties davantage ajustées, seul un tiers des interrogés connaissant la loi Hamon ont l’intention ou ont déjà changé d’assurance auto grâce à ce dispositif. Un chiffre qui paraît faible alors même que la réalisation d’économies est citée à 67% et le bénéfice de meilleures garanties à 19%. Parallèlement, pour les assurés qui n’ont pas l’intention à l’heure actuelle de sauter le pas, l’argument financier les motiverait à changer d’assureur pour 40% d’entre eux.

Dès lors, comment expliquer un engouement au final non concrétisé ? Tout simplement par le besoin d’accompagnement des Français. En effet, pour Diane Larramendy, « s’il est conseillé de changer en général d’assurance tous les deux ans pour conserver une prime intéressante, une fois installés beaucoup de Français oublient l’existence de leur contrat et ne pensent pas à l’adapter au fil du temps ». Par ailleurs, si sur le papier la loi Hamon doit accentuer la concurrence et donc entraîner des prix plus compétitifs et des offres plus claires, dans la pratique « la transparence et la communication auprès des consommateurs restent à optimiser », estime le comparateur. « Si nous pouvons nous féliciter de la bonne connaissance des Français, quand vient l’idée de changer d’assureur pour une formule plus avantageuse financièrement, il est regrettable de voir que le parcours client est souvent complexe et finit par décourager certains consommateurs », regrette la directrice générale du comparateur. Afin de pousser les assurés à franchir le pas de la résiliation, la solution tiendrait peut être en des offres plus lisibles et un accompagnement accru dans leurs démarches vers des économies substantielles.

*Sondage réalisé sur Internet les 21 et 22 décembre 2015 auprès d’un échantillon de 827 personnes responsables du choix de leur assurance automobile, issu d’un échantillon de 1013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

A lire également :
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Hausse des primes d’assurance : davantage la faute au climat qu’aux cambriolages

En 2014, plus de 635 cambriolages par jour ont été recensés par le ministère de l’Intérieur, les cambrioleurs affectionnant davantage les communes situées en banlieue de grandes agglomérations que ces dernières. Le nombre de cambriolages ne devrait pas faire augmenter les primes d’assurance.

 Le facteur climat est davantage pris en compte que les cambriolages pour justifier une hausse des primes d'assurance ces dernières années.

 

 

Vous habitez en Ile-de-France, dans le Languedoc Roussillon Midi-Pyrénées, en PACA ou dans la vallée du Rhône ? Attention : ces régions concentrent les plus forts taux de cambriolages, selon les données dévoilées par le ministère de l’Intérieur le 6 octobre 2015. A l’inverse, vous êtes mieux loti si vous résidez en Corse, en Bretagne ou dans les Pays de la Loire.

En 2014, 232.500 cambriolages ont été recensés dans toute la France, soit plus de 635 par jour. En moyenne, plus de 5 logements sur 1.000 ont subi une effraction l’an passé. Les régions ne sont toutefois pas impactées de la même manière : les vols se sont ainsi concentrés sur 21.500 communes, 15.000 ayant été épargnées. Les grandes villes n’attirent pas autant que l’on pourrait le penser les malfaiteurs. Paris a connu 7 cambriolages pour 1.000 logements, soit près de deux fois moins que la région parisienne (12,7). Il en va de même pour Marseille (12) et Lyon (8) dont les chiffres sont en-deçà de la moyenne de leur département (14,6 et 10,7).

Où se trouvent alors les sites de prédilection des voleurs ? Le ministère de l’Intérieur précise que « c’est dans les communes de banlieue des grandes agglomérations que le nombre de cambriolages pour 1.000 logements est le plus élevé ». Sans surprise, les vols sont également plus fréquents dans les communes où les revenus sont « très élevés » (+25%) et dans lesquelles les maisons prédominent par rapport aux appartements.

La répartition des cambriolages sur le territoire français est très inégale

 

Le facteur climat pèse davantage sur les tarifs que les cambriolages

Ce ciblage n’est pas sans conséquence. En effet, si votre commune est particulièrement touchée par les cambriolages, cela peut constituer un argument pour l’assureur afin de justifier une hausse de tarif. Mais pas de panique, bien que ces chiffres semblent élevés, ils demeurent néanmoins en baisse de 6% d’une année sur l’autre.

Ce qui pourrait davantage peser dans la balance, c’est l’augmentation constante des fortes intempéries ces dernières années, à l’image des inondations qui ont sévi dans le sud-est de la France début octobre. En 2015, les primes avaient ainsi été relevées de 4,2% en moyenne sur les contrats multirisques habitation (MRH). Selon le fondateur du cabinet de conseil Facts & Figures Cyrille Chartier-Kastler, le « risque habitation est fortement lié au climat » et les hausses de tarifs pourront être plus importantes pour « les logements situés en zones inondables ou au rez-de-chaussée ». L’expert estime que si vous cumulez tous les facteurs de risques, la facture de votre contrat pourrait grimper jusqu’à 5% voire au-delà. Rassurez-vous, ces cas restent particuliers.

L’atout « Loi Hamon »

Globalement, les professionnels du secteur ne prévoient pas de séisme en 2016 : le comparateur Assurland.com prédit une hausse modérée comprise entre 1 et 3% quand le cabinet de conseil Facts & Figures table sur une augmentation de 1 à 2%. De son côté, la Maif a d’ores et déjà annoncé que les primes des contrats MRH seraient gelées pour l’année à venir.

Par ailleurs, vous conservez un atout dans votre manche. Une des mesures de la loi Hamon entrée en vigueur au 1er janvier 2015 permet de résilier son assurance auto ou MRH à tout moment après un délai d’un an. Autrement dit, les assureurs devront lever le pied sur les hausses tarifaires sous peine de voir augmenter le nombre de ruptures de contrats.

Pour aller plus loin : Les 3 excuses favorites des assureurs pour refuser la résiliation à tout moment

 

Cambriolage : 3 attitudes à adopter en prévention

1.Vérifier que la garantie vol est incluse dans votre MRH
Cela peut paraître évident mais cette garantie n’est pas systématiquement présente d’office dans un contrat MRH. Si ce n’est pas le cas, demandez-la à votre assureur, elle couvre tous vos biens matériels, mobiliers (TV, bijoux…), immobiliers (fenêtre, murs…) et de valeur comme les œuvres d’art.

2. Protéger toutes les issues et photographier les objets de valeur
Volets, portes, grilles : veillez à ce que tout soit correctement fermé. Il est également préférable de verrouiller votre porte, y compris si vous êtes à l’intérieur. Sachez que souvent les assureurs conditionnent les remboursements à ce genre de gestes préventifs, certains refuseront de vous indemniser si vous avez par exemple laissé une fenêtre ouverte. Enfin, en cas de vol, des photos de vos objets de valeur faciliteront le travail des forces de l’ordre et vous assureront une meilleure indemnisation.

3. S’assurer de l’identité des personnes
Ne laissez entrer personne chez vous sans vous être assuré au préalable de son identité. Soyez bien vigilant lorsque l’on vous présente une carte professionnelle, certaines peuvent être fausses. De manière générale, ne laissez jamais une personne inconnue seule dans une pièce de votre domicile.

 


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Les experts de la Macif mutualisent davantage leurs compétences

Eric Lescanne, président de l’Amicale des experts de la Macif.

Dans un contexte de recrudescence des événements climatiques et alors que leur donneur d’ordre se lance dans un plan d’unification de ses processus de gestion des sinistres, les experts IARD de la Macif organisent, par le biais de leur amicale, des dispositifs d’entraide et d’échanges de savoir-faire.

La solidarité entre experts de la Macif fonctionne. Le congrès annuel de leur amicale, qui se tenait les 19 et 20 septembre 2014, à Bordeaux, a été l’occasion de s’en rendre compte.

Après les événements climatiques de cette année, qui ont couté plus de 180 M€ à la mutuelle, certains cabinets ont eu à faire face à un afflux de missions risquant de mettre à mal leur organisation. «Des cabinets qui gèrent en moyenne 3 000 missions par an ont eu à traiter 10 000 dossiers, il leur aurait fallu trois ans pour absorber les volumes si des confrères n’étaient pas venus les aider», a rappelé Eric Lescanne, le président de l’Amicale des experts de la Macif.

Entraide et travail collaboratif

L’association qui a centralisé les demandes et les offres de mise à disposition de collaborateurs a répertorié l’équivalent de douze semaines d’entraide au sein du réseau d’experts. C’est ce modèle collaboratif qui caractérise les nombreux projets menés par l’Amicale ces derniers temps, à l’image des ateliers organisés lors du congrès : travail sur la posture de l’expert face aux sociétaires, gestion des cas de fraude, aspects juridiques des incendies à fort enjeux…

«C’est la collecte et l’échange de savoirs individuels qui permet de bâtir l’édifice des compétences collectives», a rappelé Eric Lescanne, encourageant les experts à faire usage des outils disponibles sur le site Internet de l’Amicale et à participer aux formations qu’elle propose.

Les derniers cursus élaborés portent sur des sujets techniques (véhicules électriques, perte d’exploitation, par exemple) mais pas seulement. Une des commissions de l’amicale a ainsi élaboré des formations et des outils dans le domaine du management des équipes et du pilotage de l’activité.  

Des attentes en matière d’efficacité

Ces savoir-faire périphériques à l’expertise seront utiles aux prestataires de la Macif, et notamment aux petites structures dans le contexte du «plan à moyen terme» que vient de lancer la mutuelle. Dans le cadre de ce projet déjà évoqué lors du congrès 2013 de l’Amicale, la Macif a en effet engagé plusieurs travaux : unification de ses processus et de ses règles de gestion de sinistres, optimisation du maillage de son réseau de réparateurs, amélioration du taux d’orientation des sociétaires vers les prestataires agréés ou encore pilotage des performances plus fin.

«Vous êtes des acteurs importants de la chaîne de valeur», a rappelé aux experts Alain Chapillon, directeur de l’entité performance  prestataires du groupe Macif, «à ce titre vous allez être très sollicités sur le management de votre performance économique».

Préserver la qualité de services

Tous ces chantiers menés en concertation avec les experts doivent permettre à la mutuelle, dont le ratio combiné s’élevait à 104% fin 2013, de gagner en efficacité. Mais, comme l’a souligné Jean-Marc Raby, directeur général du groupe, «cette rigueur opérationnelle et cette rigueur technique ne doivent en aucun cas entraîner une dégradation du service que nous devons à nos sociétaires».

Ces différents chantiers vont sans doute faire évoluer le quotidien des experts, mais les dirigeants de la Macif ont rappelé à plusieurs reprises l’importance de leur rôle sur le terrain et la place que le groupe leur accorde dans son approche de la gestion des sinistres. En 2013, la mutuelle leur a confié plus de 800 000 missions (dont 525 000 en automobile, les experts étant missionnés au premier euro). L’ensemble de ces dossiers ont représenté un total de 126 M€ d’honoraires.


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