décisive

2012, année décisive

En dépit des difficultés économiques, les sociétés d’assurances présentent en fin d’année, dans leur immense majorité, des résultats solides. Le secteur assurantiel fait d’ailleurs mieux que résister. Il a continué de recruter en 2011 et a renforcé ses positions à l’international. Son modèle économique, qui repose sur le long terme et la prudence, montre sa résistance et ses vertus, alors que les marchés financiers et de nombreuses entreprises sont victimes de la fièvre du court-termisme.
Signe de la confiance des assurés, l’assurance vie demeure le produit d’épargne préféré des Français (1 370 milliards d’euros d’encours d’assurance vie à la fin du mois de novembre 2011). Son succès repose sur un compromis optimal entre sécurité et rendement. La collecte nette positive d’assurance vie sur l’ensemble de l’année 2011 témoigne, dans un contexte économique et financier pourtant très perturbé, de l’attractivité de ce placement.

Sur le plan des assurances de biens et de responsabilité, les résultats sont conformes aux attentes. L’activité croît parce que la demande de protection augmente et c’est là une tendance de fond que les prochaines années devraient confirmer.

Qu’il s’agisse de protéger les personnes ou les biens, offrir de la sécurité est au coeur du métier des assureurs. Ces succès, ils les mettent au service de notre économie. D’abord pour soutenir les entreprises françaises et contribuer à leur développement. Les sociétés d’assurances sont aujourd’hui parmi les premiers financeurs du tissu productif français, 56 % des actifs détenus par les assureurs étant investis dans les entreprises – un engagement solide, car ce chiffre n’a pas changé en 2011 par rapport à 2010 malgré le contexte économique. Ensuite pour financer l’État. Les assureurs demeurent – et de loin – les premiers détenteurs domestiques de notre dette souveraine : ils détiennent plus de 50 % de la dette domestique.

Dans un océan en proie à de violentes tempêtes, l’assurance apparaît ainsi comme un îlot de relative stabilité. Cette stabilité est mise au service de tous. Elle est un atout formidable à la fois pour les citoyens, l’État et les entreprises.

L’année qui s’ouvre devra consolider cet atout. 2012 sera une année cruciale marquée par d’importantes échéances. En France, des réformes structurelles, longtemps repoussées, seront discutées à l’occasion du débat public national. Rien ne serait plus dangereux que l’attentisme. Les assureurs apporteront leur contribution à ce débat, parce que l’assurance est au carrefour de la plupart des politiques publiques.

Sur le plan européen, la zone euro demeurera l’objet de pressions fortes appelant des solutions collectives afin de restaurer la confiance et de renouer avec la croissance.

Enfin, alors que nous nous trouvons dans la dernière ligne droite pour l’adoption des mesures d’application de la directive Solvabilité 2, la profession de l’assurance attendra des avancées substantielles sur les problématiques de la pro-cyclicité et du traitement des risques longs. Les assureurs sont prêts à appliquer Solvabilité 2 dans les délais, mais ils continueront de dire que si l’on veut que cette réforme soit une réforme utile, alors il faudra en atténuer les effets les plus dangereux pour l’économie et les assurés.

De nombreuses initiatives prévues en 2012

L’Europe sera l’une des priorités pour 2012. La FFSA étoffera progressivement son dispositif de représentation permanente à Bruxelles pour lui permettre d’être au plus près d’un pôle de décisions de plus en plus important pour le secteur assurantiel. L’assurance française pourra ainsi travailler encore plus en amont sur les textes négociés au niveau européen et faire prévaloir les spécificités du secteur assurantiel français dans l’élaboration d’une réglementation dont l’impact sur notre activité, sur l’économie et sur la société est majeur.

Au niveau national, notre Conseil d’orientation et de réflexion de l’assurance, le CORA, intensifiera ses échanges avec la société civile sur des sujets au coeur des préoccupations quotidiennes et des enjeux de politiques publiques tels que la dépendance, la protection sociale, la gestion des catastrophes naturelles. Ce dialogue contribuera à dessiner l’assurance de demain, toujours plus en phase avec la société et les besoins de protection.

L’Université de l’Assurance, projet lancé en juillet 2011, entame sa phase opérationnelle. Cette idée est née du constat suivant : le risque est omniprésent dans la vie privée, la vie publique, la vie familiale, la vie économique, et nous sentons que les aléas climatiques et technologiques prennent une importance croissante. Identifier ces risques, les évaluer, les prévenir et les gérer signifie promouvoir des savoir-faire, des métiers, des compétences. Telle est l’ambition de l’Université de l’Assurance : créer des filières d’excellence, capables d’offrir à l’assurance sa place légitime dans le cursus de formation de nos jeunes diplômés. C’est un enjeu d’intérêt public. Comment les futurs médecins, architectes ou managers pourraient-ils exercer des responsabilités sans avoir été au moins sensibilisés à la gestion des risques, comme ils le sont aujourd’hui à la comptabilité ou au droit ?

Dans les régions, après le grand succès des Journées de l’Assurance 2011 à Toulouse, l’édition 2012 aura lieu les 9 et 10 février prochain à Lille. Au cours de ces trois journées, professionnels et experts dialogueront avec les forces vives locales. Ce sera l’occasion de mieux faire connaître le secteur assurantiel, ses grandes problématiques, ses métiers et ses acteurs dans la région Nord – Pas-de-Calais.

En 2012, c’est également dans le champ de la prévention que la FFSA et les assureurs renforceront encore l’efficacité de leur action. Le site www.ffsa.fr, désormais disponible en version mobile, s’enrichira de nouvelles informations pratiques à destination du grand public. L’association Assureurs prévention poursuivra les actions menées en santé, sécurité routière, accidents domestiques et catastrophes naturelles afin de transmettre au plus grand nombre les règles de bonne conduite (www.assureurs-prevention.fr). Et dans quelques semaines, l’Observatoire national des risques naturels, projet dont la Fédération a été à l’origine il y a maintenant deux ans, sera créé. Conséquence logique des catastrophes naturelles ayant durement éprouvé la France ces dernières années, ce sera une formidable avancée. Cet observatoire permettra à l’ensemble des acteurs, y compris les citoyens, d’avoir une vision précise et complète des zones exposées aux aléas naturels et des enjeux humains et économiques sous-jacents.

2012 sera une année décisive pour l’avenir de notre pays et des entreprises du secteur assurantiel. La FFSA sera plus que jamais mobilisée pour poursuivre son travail de pédagogie et pour être force de proposition, afin de défendre au mieux les intérêts des assurés et de l’ensemble de la profession.