Les assureurs allemands ont enregistré en 2014 une collecte en hausse de 2,7% à 192,3 Md€.
Malgré un contexte difficile, les assureurs allemands ont réussi à dégager des profits record en 2014. «Nous restons toutefois réalistes car nous avons des défis posés par la phase des taux bas mais aussi par les exigences politiques et économiques», a tempéré Alexander Erdland, le président de la Fédération allemande des sociétés d’assurances (GDV) à l’occasion de sa conférence de presse annuelle.
Tous secteurs confondus, les assureurs allemands ont enregistré en 2014 une collecte en hausse de 2,7% à 192,3 Md€. Même l’assurance vie progresse, malgré la baisse d’attractivité du produit d’assurance phare avec 97,3 Md€ (+3,1%). Preuve d’un regain de confiance dans ces contrats, le taux de résiliation (3,1%) est tombé à son plus bas niveau depuis 1991.
Ratio combiné ramené à 95%
Dans le dommages/accident, l’activité a retrouvé «son niveau normal» après une année 2013 catastrophique, qui a fait perdre 2 Md€ aux assureurs allemands. La collecte des primes a progressé de 3,2% à 62,5 Md€, avec un ratio combiné ramené à 95%.
La Fédération prévoit une croissance «très modérée» pour 2015, une année qui sera «cruciale» avant l’entrée en vigueur de Solva 2. «En 2016, ce sera l’heure de vérité avec la mise en pratique de la théorie», a insisté Alexander Erdland.
Diversification dans les infrastructures et la transition énergétique
Enfin, les assureurs ont répondu favorablement à l’appel du gouvernement qui veut les inciter à investir dans les infrastructures. «Nous allons nous diversifier dans les infrastructures mais aussi dans les secteurs de la transition énergique», a promis Alexander Erdland. Pour l’instant, les infrastructures concernent moins de 1% des placements de l’ensemble des assureurs.
Contrairement au groupe Allianz, qui finance individuellement des projets d’infrastructures, Alexander Erdland privilégie plutôt la solution du fonds ouvert à tous les assureurs pour financer des petits ou grands projets. «Mais nous sommes encore très loin de concrétiser», insiste le président du GDV. Les assureurs exigent un cadre juridique plus clair, notamment pour empêcher toute remise en cause de leurs investissements en cas d’alternance politique.