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Hollande veut généraliser la complémentaire santé aux retraités avant 2017

François Hollande a annoncé vendredi 12 juin 2015 sa volonté d’étendre la complémentaire santé des salariés aux premières années de la retraite. Le président de la République suggère d’adapter la loi Evin de 1989 et de s’appuyer sur les contrats responsables, avec aides sociales et fiscales à la clé.

 
Complémentaire santé : extension aux retraités « d’ici 2017 » annonce Hollande

L’intention est là mais la méthode reste à préciser. Le président de la République François Hollande a déclaré vendredi 12 juin 2015 devant le congrès de la Mutualité Française à Nantes son intention d’étendre la complémentaire santé à tous les Français, et en particulier les retraités, d’ici la fin de son quinquennat.

« Les retraités – en tout cas certains d’entre eux – peuvent voir le coût de leurs garanties multipliés par trois » avec le passage à la retraite et la fin de la prise en charge d’une partie des cotisations par l’employeur, a rappelé le chef de l’Etat. « Je veux donc que la généralisation de la complémentaire santé soit effective d’ici 2017, afin qu’ils puissent conserver leurs garanties avec le même niveau de primes », a-t-il expliqué. Après quoi, « l’évolution de ces tarifs devra répondre à des critères objectifs, en fonction de l’âge ».

Pour faire aboutir cette réforme, François Hollande a soulevé deux pistes. L’extension des complémentaires santé pourrait passer par une réforme de la loi Evin de 1989 et une modification des sorties des mutuelles d’entreprise, afin de revoir les partages des coûts entre le néo-retraité et son ex-employeur. Autre possibilité, accentuer les avantages sociaux et fiscaux des contrats responsables : « Dès lors que la prise en charge des retraités serait prévue, il y aurait une différenciation fiscale », a-t-il précisé. Pour le chef de l’Etat, il ne s’agit pas de privilégier une option sur une autre, François Hollande jugeant que les deux pistes « doivent être explorées afin que la généralisation soit effective pour la totalité des Français ».

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Assurance vie : la réforme voulue par Hollande va privilégier les actions

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François Hollande veut utiliser l’assurance vie et son trésor de guerre de près de 1.500 milliards d’euros pour augmenter le capital des entreprises françaises. Actuellement, moins de 8% des placements des assureurs vie sont en actions, dont une partie dans des sociétés étrangères.

L’assurance vie va faire l’objet d’une réforme, a annoncé François Hollande durant sa conférence de presse au Palais de l’Elysée, jeudi 16 mai 2013. « L’assurance-vie sera réformée pour que les fonds puissent être davantage affectés aux fonds propres des entreprises », a déclaré le président de la République devant les journalistes et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Peu d’actions et beaucoup d’obligations dans l’assurance vie

L’objectif poursuivi par cette réforme est donc clair : mieux drainer les capitaux déposés sur le produit d’épargne préféré des Français en direction du financement des sociétés françaises, en vue d’améliorer leur compétitivité. Via leur assurance vie, l’argent des Français serait ainsi davantage investi en actions d’entreprises hexagonales. Actuellement, les compagnies d’assurance vie investissent moins de 10% de leurs avoirs en actions : 7,9% à fin décembre 2012 selon les statistiques de la Banque de France du quatrième trimestre 2012 sur les placements financiers des sociétés d’assurance, soit un total de 130,7 milliards d’euros.

Cette somme se répartissait entre 75,7 milliards d’euros d’actions de sociétés non cotées et 55 milliards de sociétés cotées en Bourse. Et sur ces 55 milliards, seuls deux-tiers (66,2% précisément soit 36,4 milliards d’euros) étaient investis au capital d’entreprises françaises. La majorité (67%) des placements des assureurs vie et assureurs mixtes (vie et non-vie) s’effectue en obligations, réparties entre dettes souveraines dont celle de la France et dettes d’entreprises privées.

A fin 2012, les Français détenaient 1.469,1 milliards d’euros d’assurance vie, toujours d’après la Banque de France. Un trésor réparti entre 1.246 milliards d’euros (85%) épargnés sur des fonds en euros à capital garanti, essentiellement composés d’obligations de la zone euro, et 223,1 milliards d’euros sur des fonds en unités de compte, en partie exposés aux actions, où le risque de perte est directement supporté par l’épargnant.

Le rapport Berger-Lefebvre, source d’inspiration

François Hollande n’a pas annoncé comment l’assurance vie serait réformée, ni selon quel calendrier. Cependant, il apparaît clair que cette réforme va s’inspirer des propositions du rapport des députés socialistes Karine Berger et Dominique Lefebvre, remis le 2 avril 2013 au gouvernement Ayrault, qui prônait déjà une meilleure allocation de l’assurance vie pour le financement de l’économie. Bercy avait annoncé dès début avril que ce rapport Berger-Lefebvre alimenterait les réflexions des ministres pour la préparation du projet de loi de finances pour 2014.

 


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