Il ne prendra ses fonctions que le 17 novembre prochain. Pourtant, Nicolas Revel est déjà plongé de plain-pied dans les dossiers qui l’attendent. La FNMF n’a pas manqué de lui rappeler les priorités à venir pour le secteur de la complémentaire santé.
Trois dossiers brulants chers à la Mutualité française attendent Nicolas Revel fraîchement nommé directeur général de l’Assurance maladie. Premier sujet, le conventionnement des médecins. Véritable serpent de mer dans le monde de l’assurance santé, les différentes réformes n’ont pas permis de juguler les dépassements d’honoraires.
Dans son rapport remis en septembre 2014, la Cour des comptes pointait du doigt ces dépassements et le manque d’efficacité des politique de conventionnement. “Les niveaux de dépassement ont significativement augmenté : le taux de dépassement moyen a doublé depuis 1990 et s’établit à 56 % en 2013. Les dépassements ont été jusqu’alors peu contrôlés, dans la mesure où ils ont été utilisés en réalité comme un élément modérateur de la revalorisation des tarifs opposables. Les outils conventionnels ont échoué à les endiguer” note la Cour. La FNMF appelle à rediscuter le mode de négociation avec les professionnels de santé.
Le deuxième point sur lequel la Mutualité interpelle Nicolas Revel concerne l’analyse des données de santé. La FNMF demande à ce qu’elles soient gérées par un organisme indépendant. Or la loi santé de Marisol Touraine “prévoit de confier la gouvernance et l’hébergement des données de santé à la CNAMTS” indique le FNMF dans un communiqué.
Enfin, la question du tiers-payant généralisé est également au cœur des chantiers que la fédération des mutuelles souhaitent mettre en avant. Le sujet cristallise les passions et divise. Les médecins sont contre. La Fnim et le CSCA n’y sont pas favorables. Quant à la FFSA, au CTIP et à la FNMF, ils sont prêts à s’investir dans sa mise en place, mais à condition d’être pleinement associés au projet. Ils ont d’ailleurs fait des propositions dans ce sens.