Avec deux décès pour un million de passagers, le transport aérien fait partie des moyens les plus sûrs pour se déplacer. Mais pour le secteur de l’assurance, le risque continue de croître.
En 2013, le nombre de victimes d’accidents d’avion a baissé par rapport à 2012. Il a même atteint son niveau le plus bas depuis 1950. Mais parallèlement, le nombre d’accidents a légèrement crû, passant de 23 en 2012 à 29 l’année dernière selon les chiffres de l’Aviation Safety Network.
Ces statistiques font ressortir qu’une personne a plus de chance de mourir frappée par la foudre (1 sur 10,5 millions) que de périr en avion (1 sur 29 millions). Il est également important de noter que les accidents d’avion ne font pas tous de victime, loin de là.
Les différentes enquêtes menées sur les accidents survenus dans l’aviation civile montrent que dans 70% des cas, ils résultent d’une erreur humaine. Un chiffre que l’on retrouve en 2013 si l’on se penche sur les moments où ont eu lieu les accidents.
Mais cette baisse de la fréquence n’a que peu d’incidence sur l’exposition des assureurs sur ce secteur. Elle va même croissante et pourrait atteindre, voire dépasser les 1.000Mds de dollars (809M d’euros).
En cause, la valeur des appareils qui ne cesse de grimper en raison des matériaux utilisés, des technologies incorporées, mais également du nombre de passagers qui pourrait atteindre 16 milliards en 2050. “La nette amélioration des mesures de sécurité dans l’aviation peut contribuer à réduire le nombre de catastrophes à long terme, mais les avancées technologiques présentent aussi des inconvénients à l’heure où le coût des demandes d’indemnisation dans le domaine de l’aviation augmente, notamment à cause de l’utilisation de nouveaux matériaux, mais aussi d’une réglementation toujours plus exigeante et d’une multiplication des litiges en responsabilité civile”, explique-t-on chez Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS).
En plus du risque d’accidents ou d’incidents, des risques de pertes d’exploitation, les assureurs devront faire face à de nouveaux risques à l’avenir. Les cyber-attaques et le cyber-terrorisme pourraient devenir de plus en plus prégnants dans un secteur où tout dépend de l’informatique. Parmi les risques émergents, AGCS identifie également la pénurie de pilotes et “la multiplication des drones à des fins commerciales” qui augmenterait considérablement le trafic aérien.
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