On en possède tous un aujourd’hui : un smartphone. Android ou iPhone, il n’en demeure pas moins cher et surtout fragile. C’est pourquoi la question de prendre une assurance pour son téléphone mobile se pose. Faut-il assurer son portable ? L’assurance marche-t-elle en cas de casse, de vol, de perte ou de panne ? Réponses.
1.Assurance habitation, auto : que couvrent-elles déjà ?
2.Un ami a cassé mon mobile, quelle assurance joue ?
3.Que couvre une assurance téléphone mobile dédiée ?
4.Exclusions, plafonds, franchise : l’assurance téléphone mobile vaut-elle le coup ?
5.Où souscrire une assurance mobile ?
6.Quel est le prix d’une assurance mobile ?
7.Comment résilier son assurance mobile ?
Assurance habitation, auto : que couvrent-elles déjà ?
Beaucoup de Français souscrivent de nouvelles assurances alors même qu’ils bénéficient déjà de garanties similaires. Or ces accumulations de couvertures sont non seulement inutiles mais surtout coûteuses. C’est pourquoi avant de se précipiter pour protéger son précieux smartphone, mieux vaut passer en revue les contrats que l’on possède déjà.
L’assurance multirisques habitation (MRH)
Premier réflexe, lire les conditions générales de son contrat multirisques habitation (MRH). En effet, les objets présents dans le logement bénéficient des garanties prévues au contrat et un mobile en fait généralement partie. En cas de sinistre (incendie, dégât des eaux, vol, …), le titulaire du contrat sera donc indemnisé des dommages causés à son téléphone. Afin de savoir si son smartphone est compris dans la liste d’objets couverts, il faut se référer à la mention « objets connectés mobiles » ou « objets sensibles ». Si tel n’est pas le cas, il est possible de demander une extension de garantie à son assureur qui peut coûter moins cher qu’un contrat spécifique. De même qu’il faut vérifier que la garantie vol est incluse d’office et non en option et quels types de vols sont concernés (par effraction, …). A noter également qu’un coefficient de vétusté peut être appliqué sur le montant de l’indemnisation.
Bon à savoir : il n’y a pas qu’au sein de son logement que son mobile peut être couvert. En effet, de plus en plus de compagnies d’assurance proposent d’étendre les garanties dont profitent ces objets à l’intérieur du logement à l’extérieur. Ainsi, où que se trouve l’assuré, son mobile sera couvert.
Exemple : l’option « Appareils nomades » du contrat MRH de la Macif
L’assurance auto
De même que pour son contrat MRH, il faut passer au crible son contrat auto. Généralement, pour que son smartphone soit couvert en cas par exemple de vol dans le véhicule, il faut que le conducteur ait opté pour une garantie « effets – objets personnels » qui couvre le contenu de son véhicule.
Un ami a cassé mon mobile, quelle assurance joue ?
Il faut savoir que si un ami casse votre téléphone – de façon non intentionnelle -, par exemple en vous bousculant, c’est sa responsabilité civile qui jouera. Autrement dit, une assurance mobile ne sera d’aucun secours. La loi impose à toute personne de réparer les dommages causés à des tiers. Si un tiers casse un smartphone, ce sera la garantie responsabilité civile comprise dans son assurance MRH qui indemnisera le lésé. Il faut toutefois pouvoir prouver que c’est bien un tiers qui a cassé le mobile et que son propriétaire ne lui avait pas confié la garde de l’objet. Sinon, il n’y aura pas d’indemnisation.
Que couvre une assurance téléphone mobile dédiée ?
Tout dépend de la formule choisie. Les contrats basiques proposent en général une garantie « vol » par effraction ou agression – et ce qui en découle comme l’utilisation frauduleuse du téléphone – voire une couverture « dommages accidentels » ou « bris accidentels » dus à un évènement extérieur. La majorité des assureurs définissent cette garantie comme : « Toute détérioration ou destruction involontaire, extérieurement visible, et nuisant au bon fonctionnement de l’appareil garanti » hors « défaut interne de l’appareil ».
Chaque compagnie d’assurance ayant sa propre définition, mieux vaut tout de même se référer aux conditions générales de son contrat.
Ensuite, d’autres protections viennent s’ajouter :
– L’oxydation, à savoir lorsque le smartphone « prend l’eau », ou a été trop longtemps exposé à de l’humidité, par exemple s’il est resté dans une salle de bain.
– La casse « en toute occasion » : l’assurance prend en charge la réparation ou le remplacement du téléphone cassé par un mobile identique ou équivalent (reconditionné ou neuf) en cas de casse. Toutefois, cette garantie implique en général de nombreuses exclusions (voir la rubrique Exclusions).
– Le vol par introduction clandestine dans le domicile ou le véhicule, à la sauvette, à la tire, … A noter que ces vols sont sans violence. Dans tous les cas, il faut effectuer un dépôt de plainte auprès de la police ou de la gendarmerie afin de faire jouer cette garantie.
– La panne : cette protection est rarement couverte et lorsque c’est le cas, les conditions de prise en charge sont très strictes.
– La perte : de même, il est très rare qu’une garantie perte soit incluse dans un contrat d’assurance mobile.
– Coût de renouvellement de la carte SIM : cette protection joue lors d’un vol et couvre les frais de renouvellement consécutifs.
– Bris de l’écran : certains assureurs distinguent le bris de l’appareil qui perturbe son bon fonctionnement général de celui contenu au seul écran du téléphone et qui n’empêche pas l’utilisation normale de ce dernier. Ainsi, certains contrats prennent en charge les dégâts restreints à l’écran, bien que ce ne soit pas la majorité.
Exclusions, plafonds, franchise : l’assurance téléphone mobile vaut-elle le coup ?
Cela vaut-il (vraiment) le coup de souscrire une assurance pour son smartphone ? A cette question, beaucoup de professionnels répondent par la négative. Et pour cause, ce type de contrat comporte de nombreuses restrictions sous la forme d’exclusions de garanties, de plafonds d’indemnisation et de franchise (ce qui reste forcément à la charge de l’assuré en cas de sinistre).
• Les exclusions de garanties
Elles sont plutôt nombreuses. Ainsi, la quasi-totalité des assurances mobiles – pour ne pas dire la totalité – ne prennent pas en charge la panne du téléphone. En effet, concernant la panne, le mobile étant sous garantie durant deux ans, l’assureur ne prend pas le relai une fois cette première protection expirée. Certains contrats peuvent toutefois proposer une extension de la garantie constructeur (voir plus bas) mais cela reste rare et seuls les composants internes à l’appareil seront couverts et non le reste du téléphone.
Bon à savoir : la loi Hamon impose désormais une garantie légale de conformité minimale (appelée aussi garantie constructeur) de deux ans à compter de la date d’achat du produit. La totalité du mobile est concernée, y compris la batterie. Ainsi, toute panne due à une usure anormale de l’appareil ou à un problème de conception (bouton qui ne marche plus, batterie qui se vide anormalement vite, …) est prise en charge. Le mobile est alors envoyé en réparation ou remplacé gratuitement par le constructeur, autrement dit la marque du smartphone. A l’inverse, toute panne résultant d’une mauvaise utilisation du mobile n’est pas couverte : écran cassé, appareil tombé dans l’eau, …
Autre sinistre qui n’est quasi jamais inclus dans une assurance pour smartphone : la perte. En effet, comme une perte est considéré comme une faute de l’assuré, elle n’est pas couverte. Si elle l’est, c’est sous des conditions draconiennes, comme une perte due à un élément extérieur exceptionnel. Bon courage au propriétaire du mobile pour prouver un tel sinistre.
Attention également à la garantie casse : l’expression « toute cause » semble englober un certain nombre de sinistres sauf que dans les faits mieux vaut là encore être prudent et prêter attention aux conditions générales du contrat. Ainsi, aucune assurance mobile n’indemnisera un assuré dont le portable lui a glissé des mains. Il faudrait qu’il démontre que l’appareil lui a échappé à cause par exemple d’une bousculade dans un lieu public pour pouvoir être indemnisé. En cas de casse, pour être indemnisé, il faut soit l’intervention d’un tiers et dans ce cas c’est sa responsabilité civile qui joue, soit un évènement extérieur imprévisible, indépendant de l’assuré.
Par ailleurs, la garantie casse ne prendra pas en charge les rayures, égratignures ou écaillures qui n’empêchent pas l’utilisation du mobile.
Concernant la garantie vol, beaucoup de contrats ne prévoient une indemnisation qu’en cas de vol caractérisé, autrement dit avec effraction ou agression, ce qui signifie qu’un vol à la sauvette ou à la tire ne sera pas couvert alors même que cela concerne la grande majorité des vols. Idem pour les vols dans son habitation ou sa voiture.
Tout accident électrique n’est pas non plus couvert : surtension électrique (foudre, …), excès de température (fuite de batterie, …), court-circuit, chute de tension, …
De même, si l’assuré a eu le malheur de faire appel à un réparateur, les dommages ultérieurs qui peuvent survenir sur le mobile ne seront pas pris en charge.
Autre exemple d’exclusion : les dommages consécutifs à la sécheresse, à l’humidité, à l’oxydation, à la présence de poussières, …
• Les plafonds d’indemnisation
En général, le plafond de l’indemnisation proposée dépend de la valeur du téléphone assuré. C’est pourquoi les assureurs proposent en général deux ou trois formules plus ou moins coûteuses.
Les plafonds de garanties concernent ainsi :
– Le montant de l’indemnisation par sinistre : en moyenne, pour un mobile, le plafond de remboursement s’élève à 400 euros par an ou par sinistre et peut être augmenté, voire sans limite, dans les formules haut de gamme.
– Le nombre de sinistres couverts par an : la plupart des contrats limitent l’indemnisation à deux sinistres par an.
Enfin, des valeurs de vétusté peuvent être appliquée, certains assureurs ne prenant uniquement en charge les appareils de moins de cinq ans, voire trois ans.
• Les franchises
Tout dépend là encore des contrats, certains appliquant une franchise et d’autres non. Si franchise il y a, elle se monte en moyenne à 25-30 euros par sinistre.
Avant de souscrire, mieux vaut donc prêter une attention particulière à ces éléments.
Où souscrire une assurance mobile ?
Plusieurs possibilités se présentent aux assurés désireux de protéger leur smartphone :
– Auprès de l’opérateur
– Auprès d’une compagnie d’assurance
– Auprès d’une banque
– Auprès d’un assureur spécialisé
Sans surprise, lorsque l’assuré opte pour le contrat de son opérateur, il ne peut couvrir qu’un mobile avec un forfait de ce même opérateur quelle que soit la marque de l’appareil. Toutefois, s’il se tourne vers un autre organisme, tous les opérateurs et marques de mobiles sont assurables.
Bon à savoir : de nombreux assureurs spécialisés ou non proposent des offres famille. Celles-ci couvrent plusieurs appareils appartenant à divers membres de la famille : smartphones, tablettes, ordinateurs, … Le nombre maximal d’objets couverts varie selon les compagnies : quatre, cinq, ou illimité.
A noter qu’il existe par ailleurs des délais de souscription : certains contrats ne peuvent être souscrits qu’au moment même de l’achat de l’appareil, d’autres laissent la possibilité de réfléchir davantage entre un et trois mois.
Quel est le prix d’une assurance mobile ?
De même que les garanties prévues au contrat, le prix d’une assurance mobile varie selon la valeur du smartphone à protéger. En général, les formules coûtent plus ou moins une dizaine d’euros par mois, la différence variant de quelques euros. S’il s’agit de couvrir une famille, la note peut grimper à une vingtaine d’euros par mois.
Astuce : pour savoir s’il est pertinent de prendre une assurance mobile et surtout pendant combien de temps, il faut faire un rapide calcul : combien coûte mon mobile ? Combien coute l’assurance ? Quelle sera la valeur de mon smartphone dans deux ans ? Si le montant de l’assurance devient trop important par rapport à la valeur de l’appareil, mieux vaut arrêter l’assurance au bout de deux ans par exemple lorsque le téléphone aura sans doute perdu la moitié de sa valeur.
Comment résilier son assurance mobile ?
Un contrat d’assurance pour smartphone est un contrat affinitaire, autrement dit lié à l’achat d’un produit. Dans ce cadre, le souscripteur bénéficie de la résiliation au bout d’un an prévue par la loi Hamon. Et mieux vaut être vigilant car ce genre de contrat souscrit à l’origine pour une durée d’un an prévoit en général une clause de tacite reconduction.
Au bout d’un an, l’assuré peut ainsi procéder à la résiliation de son assurance mobile avec un préavis d’un mois en envoyant un courrier avec accusé de réception à son assureur (et non à l’opérateur sauf si c’est l’assureur).
A noter que certains contrats prévoient d’office une possibilité de résiliation tous les mois.
Modèle de lettre de résiliation
Madame, Monsieur,
Le [date de souscription du contrat], j’ai souscrit une assurance pour mon téléphone mobile [marque du téléphone] auprès de votre compagnie sous le numéro de police [numéro de votre contrat].
Je souhaite aujourd’hui mettre fin à ce contrat, aussi vous prierais-je de prendre toutes les mesures nécessaires à la résiliation de celui-ci.
Ci-joint, vous trouverez la copie de mon contrat ainsi que la facture d’achat de l’appareil.
Espérant la prise en compte rapide de ma demande, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes salutations les plus distinguées.
Signature
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