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Mutuelles : la MNH crée une résidence pour les étudiants et personnels hospitaliers

Vue virtuelle d'un futur logement de la résidence de la MNH, au Mans. Vue virtuelle d’un futur logement de la résidence de la MNH, au Mans.

La Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) a posé, vendredi 6 mars, la première pierre de son premier ensemble immobilier, une résidence pour étudiants et actifs hospitaliers au Mans. Ce futur bâtiment est situé à proximité immédiate du centre hospitalier de la ville, auquel il est relié par une passerelle piétonne. La résidence étudiante compte 140 logements meublés, tandis que la partie familiale en totalise une trentaine. Différents services sont offerts aux locataires, comme un service de blanchisserie ou de ménage à la carte.

Livraison prévue pour octobre 2016

La mutuelle a retenu la capitale de la Sarthe en raison de son importante population étudiante ainsi que de son centre hospitalier de grande taille (4 500 professionnels de santé). Cette résidence, dont la livraison est prévue pour octobre 2016, constitue aussi une nouvelle diversification pour la MNH, après une prise de participation majoritaire au capital d’Izeos (service et médias numériques), l’an dernier.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Les e-assurés souscrivent les mutuelles santé les moins chères

Selon un baromètre diffusé par le courtier en ligne Cmonassurance.com, les e-assurés privilégient de plus en plus les contrats bas de gamme, moins coûteux, pour leur complémentaire santé. Près de 16% des retraités ont souscrit une assurance santé en ligne, préférant miser sur la qualité.

médecin

 

Qui sont ces Français qui plébiscitent Internet pour leur complémentaire santé ? C’est l’objet du baromètre réalisé par le courtier en assurance en ligne Cmonassurance.com sur le profil type de l’e-assuré en santé diffusé le 9 janvier 2015.

En résumé, plus de la moitié des e-assurés recherchant une complémentaire santé sur Internet ont moins de 40 ans, sont employés (33%), résident en Ile-de-France (24%) et s’assurent seul (55%). Près de 90% d’entre eux sont affiliés au régime de la Sécurité sociale.

Fait nouveau : de plus en plus d’assurés (56% contre 44% en 2012) se dirigent vers des contrats d’entrée de gamme, moins riches en garanties, faute de moyens. Alors que le milieu de gamme était encore privilégié en 2012. Seuls 8% des interrogés se tournent encore vers des produits haut de gamme. « Cette tendance s’explique par le fait que les individus recherchent avant tout une complémentaire à un prix abordable sans forcément tenir compte de leurs réels besoins », note l’étude. Conséquence : 7 assurés sur 10 dépensent entre 0 et 100 euros par mois pour leur complémentaire santé.

Mais il n’y a pas que les jeunes actifs qui aiment surfer. Près de 16% des internautes en quête d’une complémentaire santé sont des retraités, contre 11% en 2012. « La sortie des assurés des contrats de groupe au moment de la retraite explique cette montée en puissance, doublée par une appétence plus forte pour le média web », juge Cmonassurance.com. L’étude pointe par ailleurs que près de la moitié des seniors à la recherche d’une complémentaire santé ont moins de 65 ans mais sont retraités (76%). La majorité d’entre eux vit dans le Sud-Est de la France (23%) en Provence-Alpes Côte d’Azur et en Rhône-Alpes et est affilié au régime de la Sécurité Sociale (92%).

Contrairement à la majorité des e-assurés, « les seniors présentent un profil plus équilibré. 2 seniors sur 5 s’orientent vers des garanties qui apportent des prestations essentielles. Ils sont 1 sur 4 à rechercher des garanties équilibrées. 1 senior sur 3 privilégie des couvertures santé haut de gamme pour bénéficier de remboursements élevés en cas d’aléas de santé », souligne l’étude. Conséquence : 55% déboursent plus de 100 euros par mois. Parallèlement, les cotisations comprises entre 0 et 50 euros augmentent fortement en 2014 (+15% par rapport à 2012), coïncidant avec « l’apparition sur le marché d’offres de mutuelles réduites à la couverture des dépenses d’hospitalisation seules ».

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Mutuelles étudiantes : un formulaire pour donner son avis

Après avoir été alerté sur les dysfonctionnements des sécurités sociales étudiantes, le Défenseur des droits Jacques Toubon, a mis en place un formulaire accessible sur Internet pour que les étudiants expriment leur avis sur leur mutuelle jusqu’à la fin janvier.

carte vitale

 

Après des années de grogne, les étudiants ont (enfin) une tribune pour exprimer leur avis sur leur mutuelle. Après avoir reçu de nombreuses saisines sur les problèmes relatifs à la sécurité sociale étudiante, le Défenseur des droits Jacques Toubon a mis en place en début décembre 2014 un appel à témoignages sous la forme d’un formulaire en ligne. Les 1,7 millions d’étudiants concernés ont jusqu’à fin janvier pour émettre leur avis.

Accessible à tous les étudiants et anonyme, ce formulaire ne prend que quelques minutes à remplir. Les internautes devront renseigner leur âge, leur cursus (classes préparatoires, université, BTS…), le nom de leur mutuelle puis les éventuelles difficultés rencontrées avec cette dernière. L’enjeu est de taille : la gestion des mutuelles est régulièrement pointée du doigt par les associations étudiantes. Et pour cause, selon une étude publiée par la Cour des comptes en septembre 2013, 93% des appels reçus par les sécurités sociales étudiantes ne sont pas traités. Pire encore, un tiers des étudiants affiliés attendent plus de 3 mois pour obtenir leur carte Vitale.

L’objectif de ce questionnaire est de mieux identifier « la nature des difficultés que les étudiants rencontrent avec leurs mutuelles et d’intervenir, le cas échéant, soit auprès de ces organismes, soit auprès des pouvoirs publics dans le cadre de son pouvoir de proposition de réforme », souligne le Défenseur des droits. Et ça marche : une semaine après sa mise en place, plus de 500 témoignages ont été recensés, majoritairement négatifs. « Pour l’instant, 40% des étudiants ont déclaré qu’ils n’étaient pas du tout satisfaits des services de leur mutuelle, notamment sur les délais de remboursement », indiquait Jacques Toubon au quotidien Le Parisien, le 21 décembre dernier.

La machine visant à réformer le système de la sécurité sociale étudiante est déjà en route. La proposition de loi en ce sens portée par la sénatrice (UMP) Catherine Procaccia a été adoptée en première lecture par le Sénat, contre l’avis du gouvernement, le 18 novembre 2014. Le texte prévoit purement et simplement de supprimer les mutuelles étudiantes. Les jeunes resteraient affiliés au régime dont ils relevaient auparavant, à savoir celui de leurs parents. Et la situation presse : après des années de mauvaise gestion budgétaire, la LMDE, principale mutuelle étudiante, a creusé un déficit conséquent. Toutefois, si Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), se positionne en faveur de la disparition de la sécurité sociale étudiante, tous ne sont pas du même avis. La majorité des associations y est même opposée. C’est le cas de l’UNEF ou encore de l’UNI pour qui la situation catastrophique de la LMDE ne justifie pas la suppression des mutuelles étudiantes. La LMDE n’a pas non plus dit son dernier mot. Elle est actuellement en cours de discussion avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) pour un rattachement partiel du régime obligatoire et avec la MGEN pour la partie complémentaire.

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Le feuilleton ne fait que commencer. La proposition de loi doit encore être examinée par les députés avant de revenir au Sénat puis de retourner à l’Assemblée nationale pour une adoption définitive. De son côté, le Défenseur des droits rédigera un rapport sur la base de témoignages des étudiants et formulera par la suite des recommandations qui seront transmises au Parlement.

 


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La LMDE vent debout contre la suppression des mutuelles étudiantes

Alors que la proposition de loi tendant à supprimer les mutuelles étudiantes a été adoptée au Sénat en novembre dernier, la principale mutuelle étudiante, la LMDE, actuellement en négociations, espère un rattachement à la Caisse nationale d’assurance maladie.

mutuelle lmde

 

La fin des mutuelles étudiantes n’a pas encore sonné. La Mutuelle des Etudiants (LMDE) n’a pas dit son dernier mot. Si la mutuelle étudiante reconnaît être en situation de fort déficit, elle ne baisse pas pour autant les bras et espère un rattachement partiel avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).

« Nous sommes actuellement en discussion avec la CNAM pour qu’elle reprenne la gestion du régime obligatoire », a expliqué l’administratrice provisoire de la LMDE, Anne-Marie Cozien lors d’un point presse le 4 décembre 2014. Concrètement, la LMDE serait adossée à la CNAM qui prendrait en charge les remboursements des étudiants dans le cadre du régime obligatoire. De son côté, la LMDE conserverait le régime complémentaire, rattaché à la MGEN, comme c’est déjà le cas actuellement. A l’origine, un adossement du régime obligatoire avec la MGEN était prévu, seulement la mutuelle de l’Education nationale s’est retirée. Face aux critiques de mauvaise gestion (délivrance tardive de la carte Vitale, appels non traités…) formulées par la Cour des comptes ou l’UFC-Que Choisir, Anne-Marie Cozien espère qu’ « avec un rattachement à la CNAM, nous pourrons optimiser la gestion et améliorer les délais de délivrance de la carte Vitale ».

Cependant, un adossement du régime obligatoire des étudiants à la CNAM n’est pas aussi simple. En effet, pour que la LMDE survive, il faut que ses créanciers abandonnent les dettes qui leur sont dues. Lors de sa création en 2002, la LMDE a bénéficié de titres participatifs accordés par la Matmut, la MGEN et la FNMF, pour un montant total de l’ordre de 15 millions d’euros. Actuellement, la mutuelle étudiante doit 25 millions d’euros à ses créanciers. Or, « sans abandon des créances, la LMDE sera placée en liquidation judiciaire », reconnaît l’administratrice provisoire.

 

« La mutuelle étudiante appartient à ses représentants »

Parallèlement aux négociations entreprises avec la CNAM, la LMDE a réaffirmé son opposition totale à la proposition de loi (PPL) tendant à réformer le système de sécurité sociale des étudiants adoptée en première lecture par le Sénat le 18 novembre dernier. Pour rappel, le texte a pour objet de supprimer purement et simplement les mutuelles étudiantes. « Il faut se méfier des effets pervers d’une telle simplification. Il faut avoir une attitude progressive et pragmatique face à la situation. Laissons-nous une chance », avance Anne-Marie Cozien. La PPL prévoit que tous les étudiants restent affiliés au régime de leurs parents mais à part entière pour préserver la confidentialité des soins. En réponse, la LMDE affirme que cette disposition est « hors de l’esprit de la loi de 1948 qui dispose que la protection sociale des étudiants appartient à leurs représentants. Le rattachement au régime des parents va donner un phénomène de « tanguisation » ». A l’instar de la Caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS), Anne-Marie Cozien milite en faveur de la création d’un régime dédié pour les étudiants, qui ont « des besoins spécifiques de prévention et de confidentialité ».

La LMDE doit rencontrer son partenaire MGEN le 8 décembre prochain pour discuter du sort du régime complémentaire. Parallèlement, la PPL doit être examinée quelques jours plus tard à l’Assemblée nationale pour une première lecture avant de repasser entre les mains des sénateurs. « Nous avons tendu la main, espérons que nous survivrons car nous fourmillons de projets », a conclu l’administratrice provisoire de la LMDE.

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Mutuelles : la LMDE (à nouveau) en situation d’urgence (vidéo)

etudiantMutuelles : la LMDE (à nouveau) en situation d'urgence (vidéo)

Anne-Marie Cozien, administratrice provisoire de la LMDE, a tenu à faire un point de situation devant la presse. Si les négociations pour construire un partenariat sur la complémentaire santé sont “en priorité avec la MGEN”, tous les scénarios sont envisagés.

Deux heures de conférence de presse, pour une administratrice provisoire, c’est exceptionnel. Mais Anne-Marie Cozien, nommée au chevet de La mutuelle des étudiants (LMDE) en juillet 2014 juge la situation urgente. Elle qui a été désignée pour “sauver la partie complémentaire de la mutuelle” a ressenti le besoin de s’exprimer pour faire état de la situation et des avancées du dossier, comme elle le dit dans cette vidéo.

Si la situation est urgente, c’est avant tout parce que la LMDE reste encore en difficulté financière, avec 35M d’euros de fonds propres négatifs. Et la remise en question du plan d’adossement initialement prévu avec la Mutuelle générale de l’enseignement (MGEN) a profondément remanié les cartes.
Sans l’intégration avec la MGEN, la LMDE va reporter la gestion du régime obligatoire sur la Caisse nationale d’assurance maladie. “Les négociations sont en cours”, affirme Anne-Marie Cozien. Les reprises des fonctions liquidations et des fonctions fichiers s’ajoutent aux négociations sur les remises de gestion, le point central de l’activité de régime obligatoire puisqu’il s’agit de la “rémunération” de la mutuelle.

Reste l’activité complémentaire, “qui n’a jamais été vraiment développée”, la LMDE se contentant de la gestion du régime obligatoire.
Pour Anne-Marie Cozien, “il faut être prêt pour la rentrée”. En clair, il faut que la LMDE puisse organiser sa campagne commerciale qui début en juin et se termine en octobre-novembre.
Les négociations sont en priorité avec la MGEN”, réaffirme l’administratrice provisoire. Mais, alors qu’une date butoir avait été fixée au 30 novembre 2014, la situation n’est pas plus claire. “La réponse de la MGEN n’est pas aboutie“, regrette Anne-Marie Cozien. “Nous donnons toujours priorité à la MGEN mais le temps presse“, insiste-t-elle. D’autant que d’autres acuteurs se sont renseignés, et se tiennent prêts. Des mutuelles, mais également des assureurs ou des banques énumère Anne-Marie Cozien sans plus de précisions. “Nous attendons une réponse lundi 8 décembre, puisqu’une rencontre est prévue être avec la MGEN”, poursuit-elle.

Contactée, la MGEN insiste elle sur la volet financier du sujet, précisant que la date du 30/11 “n’était pas contractuelle” et que “des propositions ont été faites deux-trois jours après”. La décision de la mutuelle de mettre fin au plan d’adossement a obligé la mutuelle à “travailler au mois de novembre sur une nouvelle analyse du modèle économique en fonction d’hypothèses nouvelles”. Alors qu’Anne-Marie Cozien a présenté des pistes de diversifications vers d’autres types de risques (IARD, prévoyance, prévention), la MGEN répond travailler sur une “solution durable” avec une contrainte, “l’intérêt de l’adhérent MGEN”, c’est à dire le poids financier du partenariat.

Alors que le cas du régime obligatoire semble avancer, c’est donc l’activité de régime complémentaire santé qui est encore en souffrance. Embarquée dans un remboursement de prêts conséquent hérité de sa création qui va lui faire payer 600.000 euros au mois décembre, la LMDE sera en trésorerie positive jusqu’au mois de juillet 2015. C’est bien avant qu’une solution doit être trouvée, au delà de la simple annulation de créance demandée par l’administratrice provisoire aux prêteurs initiaux. Il en va de la survie de la LMDE et du duopole de la sécu étudiante. Un sujet qui provoque des remous jusqu’au plus hautes sphères de l’Etat.


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