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E-Optistya de MGEN ou comment payer ses lunettes moins cher sur Internet

La mutuelle santé MGEN a lancé en avril 2016 e-Optistya, le premier réseau d’optique entièrement sur Internet. Depuis leur ordinateur, les assurés peuvent choisir leurs lunettes, les essayer et les payer pour ensuite les retirer en magasin.

Les adhérents MGEN peuvent payer leurs lunettes moins cher grâce au réseau e-optistya.

 

Choisir ses lunettes, les essayer virtuellement puis les payer sur Internet est une pratique encore peu répandue auprès des assurés. Dans une volonté de faciliter les démarches pour ses adhérents et de réduire le coût des montures, des verres et des lentilles, le groupe MGEN a lancé en avril 2016 e-Optistya, le premier réseau d’opticiens partenaires en ligne.

Le fonctionnement d’un réseau de soins

Le principe ? Depuis quelques années, les mutualistes et assureurs ont rodé une technique afin de baisser le coût des équipements en optique pour leurs adhérents. Concrètement, les professionnels ont passé des accords avec les opticiens créant ainsi des réseaux de soins. Le fonctionnement est simple : d’un côté les opticiens s’engagent à proposer des tarifs raisonnables, à diminuer le montant du reste à charge pour les assurés tout en préservant la qualité des équipements proposés, de l’autre les mutualistes et assureurs garantissent un certain nombre de clients aux opticiens, négocié en amont.

Vous avez peut-être déjà vu dans votre contrat de complémentaire santé qu’il fallait vous rendre dans « tels » magasins d’optique pour bénéficier du tiers-payant (dispense d’avance de frais sur la part complémentaire) et d’un reste à charge moindre. Ces magasins en question font partie d’un réseau de soins auquel adhère votre mutuelle. Pour l’assuré, cela lui évite d’avancer des frais, souvent élevés, de sa poche et d’attendre souvent plusieurs semaines avant d’être remboursé, en plus de bénéficier de tarifs plus avantageux.

Ainsi, en 2008 la MGEN a créé le premier réseau du genre – Optistya – qui compte aujourd’hui 7.582 opticiens et regroupe plusieurs autres mutuelles pour un total de 4,9 millions de bénéficiaires. Pour donner un ordre d’idée sur les économies réalisées par les adhérents, le reste à charge pour l’assuré qui se rend chez un opticien partenaire se monte à 129 euros (sur un total de 325 euros) pour un équipement unifocal (verres + monture) contre 354 euros hors réseau. Pour un équipement progressif, les frais qui demeurent à la charge de l’adhérent s’élèvent à 271 euros (sur 640 euros au total) contre 682 euros hors réseau. Si l’on se restreint aux seuls verres, le reste à charge « n’était que de 7 euros par verre unifocal et 48 euros par verre progressif », affirme Christophe Lafond. Et le vice-président du groupe MGEN de préciser que « trois achats de lunettes avec verres unifocaux sur cinq se sont soldés par un reste à charge inférieur à 10 euros ».

« L’objectif d’Optistya est de répondre aux attentes et besoins de nos adhérents qui nous interpellaient, à savoir faciliter l’accès aux équipements optiques et baisser leur coût tout en conservant une certaine qualité, explique Christophe Lafond. C’est pourquoi, pour répondre encore davantage à ces attentes, nous avons décidé de créer le premier réseau de soins optique en ligne, e-Optistya. »

Choisir, essayer et payer ses lunettes en ligne

Le fonctionnement est similaire à son homologue physique, à savoir assurer un équipement optique de qualité, à un coût moindre pour les assurés tout en proposant le tiers-payant pour éviter l’avance de frais. « Il faut s’adapter aux nouveaux usages de consommation », affirme Isabelle Hébert, directrice adjointe du groupe MGEN. En effet, les opticiens qui souhaitent rejoindre ce réseau en ligne ont un cahier des charges strict à remplir sur les services à proposer aux assurés. Ils doivent par exemple obligatoirement mettre en place un dispositif de tiers-payant sur leur plateforme, un outil de paiement sécurisé, avoir une offre « reste à charge 0 », ou encore disposer d’un certain choix de lunettes et lentilles de qualité.

Dans les faits, les adhérents s’identifient sur le site de la MGEN (et des autres mutuelles adhérentes à Optistya) pour accéder à leur espace personnel. Une fois connectés, ils ont accès au réseau e-Optistya. Ils peuvent ainsi choisir parmi les modèles proposés par les opticiens en ligne partenaires montures et verres et même « faire des essayages visuels gratuits des montures et bénéficier d’une aide et d’un accompagnement sur la sélection des verres », ajoute Isabelle Hébert. Pour les lentilles, seuls les renouvellements peuvent s’effectuer via e-Optistya. Une fois le choix effectué, ne reste plus qu’à payer sur la plateforme qui est équipé d’un dispositif sécurisé. Comme le tiers-payant s’applique également en ligne grâce à un dispositif de devis, l’assuré ne paiera que le reste à charge, voire ne déboursera pas un centime si la totalité de son équipement est pris en charge par la Sécurité sociale puis sa mutuelle santé. Ensuite, ne reste plus qu’à aller chercher ses lunettes en magasin, étape obligatoire. Le réseau en ligne permet pour ce faire de géolocaliser les magasins les plus proches et dispose par ailleurs d’un service après-vente. « Nous avons préféré articuler le digital et les points d’accueil physiques afin que les adhérents puissent se faire ajuster leur équipement par des professionnels », avance Isabelle Hébert.

Depuis son lancement en avril dernier, e-Optistya recense déjà 3.158 connexions. Côté coût, il a été demandé aux opticiens adhérents « un effort tarifaire supérieur de -10% supplémentaires par rapport au réseau physique réparti entre les différentes catégories de verres », précise le vice-président du groupe MGEN. Ainsi, le montant total moyen des équipements se monte à 296 euros en moyenne pour un reste à charge moyen de 35 euros. De quoi convaincre les plus réfractaires à l’utilisation d’un clavier.


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Payer en pièces jaunes pour répliquer à la grève de la carte Vitale

Les réactions s’enchaînent suite au boycott de la carte Vitale par certains médecins généralistes. C’est au tour de l’UFC-Que Choisir de se saisir de la question en proposant une riposte incongrue : payer ses consultations en petite monnaie.

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Régler sa consultation chez le médecin en pièces jaunes, voilà l’idée saugrenue proposée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. L’objectif est de répondre avec humour au boycott de la carte Vitale entamé début janvier 2015 par certains médecins. Ces derniers protestent contre la généralisation du tiers-payant, dispositif qui permet au patient de ne pas avancer l’argent de sa consultation, celle-ci étant remboursée aux médecins par l’Assurance maladie et les complémentaires santé.

L’association de consommateurs conteste à la fois les raisons et le mode opératoire de ce mouvement. Dans un communiqué publié le 7 janvier 2015, l’UFC-Que Choisir, favorable à la généralisation du tiers payant, estime en effet que c’est une avancée qu’il faut maintenir dans l’optique d’un accès de tous à des soins de qualité. « Les usagers ne peuvent accepter de subir sans réagir la guerre que les syndicats de médecins veulent livrer à la ministre de la Santé », s’indigne l’association qui appelle les médecins « à cesser cette instrumentalisation de la carte Vitale » et les patients à « régler en petite monnaie leurs consultations chez les médecins réfractaires à la carte Vitale ».

L’Assurance maladie a de son côté critiqué cette mobilisation, sa seule conséquence étant de « pénaliser directement les assurés », ces derniers devant de nouveau avancer leurs frais de consultations et attendre le remboursement pendant un délai qui pourrait courir jusqu’à deux mois.

Les généralistes veulent pour leur part « saturer les services de l’Assurance maladie en leur compliquant la tâche », comme l’a proclamé la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF). En cas de généralisation du tiers payant, Les grévistes craignent de se voir transformer en « bureaucrates » devant batailler pour « récupérer leurs honoraires éclatés entre les caisses d’assurance maladie et les quelque 500 régimes complémentaires » et de devoir faire face à « des impayés en cas de problèmes de droits, de changements de caisses ou de complémentaires ».

L’UFC-Que Choisir conclut sa demande saugrenue en rappelant que les revenus des médecins se sont accrus de 5.774 euros en moyenne en 2013 sous l’effet de la mise en place de la prime annuelle à la performance : « 480 € par mois d’augmentation de revenus, beaucoup s’en satisferaient sans aller battre le pavé ! »

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Santé : plus de franchises à payer pour les titulaires de l’ACS ?

Le gouvernement va proposer la suppression des franchises et des participations forfaitaires pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, a annoncé le 22 octobre 2014 la ministre de la Santé Marisol Touraine.

La franchise sur ls médicaments pourrait être supprimée pour les bénéficiaires de l'ACS

A partir du 1er juillet 2015, les bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) pourraient ne plus débourser un centime pour leurs dépenses de soins. A l’occasion de la présentation le 21 octobre 2014 à l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé que le gouvernement allait présenter un amendement instaurant la suppression des franchises et autres participations forfaitaires pour ce public aux revenus modestes.

Une participation de 1 euro non remboursable par l’Assurance maladie ou les « mutuelles » est appliquée sur les consultations de médecins, les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Sur le même principe, une franchise annuelle de 50 euros est appliquée sur les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires.

Le PLFSS 2015 prévoit déjà la mise en place, à partir du 1er juillet 2015, du tiers payant « intégral » pour les titulaires de l’ACS. Ainsi, à compter de cette date, ces derniers n’auront plus à avancer d’argent lorsqu’ils iront consulter un praticien. Avec l’amendement gouvernemental, ils n’auront donc même plus à sortir de leur poche la participation de 1 euro. Pour rappel, l’ACS est versée sous conditions de ressources sous la forme d’un chèque dont le montant varie avec l’âge du bénéficiaire (de 100 à 500 euros par an), en contrepartie d’une souscription à une complémentaire santé.

 

Lutte contre la « désassurance »

La mesure devrait être entérinée facilement sachant que la commission des Affaires sociales de l’Assemblée a introduit un amendement prévoyant la remise, avant juin 2015, d’un rapport au Parlement sur… la suppression des franchises et participations forfaitaires aux bénéficiaires de l’ACS. Initialement opposé à cette idée, l’exécutif a visiblement changé d’avis.

La Mutualité française, qui représente 95% des mutuelles de santé, vient, il est vrai, de sortir une étude basée sur la dernière enquête de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) montrant que 3,3 millions de Français ne disposaient pas d’une complémentaire santé en 2012, soit 500.000 de plus par rapport à 2010. « 500.000 Français de plus sans mutuelle, ce sont 500.000 Français qui renoncent deux fois plus aux soins », a souligné le président de la Mutualité Française Etienne Caniard le 22 octobre sur RTL. Or, compte tenu de la crise économique et de la hausse du chômage, il y a fort à parier que le nombre de personnes sans couverture santé a encore augmenté en 2013.

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Une assurance pour payer son loyer en cas de coup dur

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Les Caisses d’Epargne lancent un contrat de prévoyance permettant aux locataires d’honorer leur quittance s’ils sont en arrêt de travail ou perdent leur emploi. Dans la limite de 2.000 euros par mois et à condition d’être âgé de moins de 65 ans.

 

On connaissait les garanties des loyers impayés (GLI) et les garanties de revenus locatifs (GRL) qui protègent les bailleurs des mauvais payeurs. Voici l’assurance destinée cette fois-ci aux locataires et qui vise à les aider à payer leur loyer en cas d’accidents de la vie.
Les Caisses d’Epargne lancent en effet, ce 10 janvier 2013, « Prévoyance du Locataire », un contrat de prévoyance qui donne la possibilité à l’assuré d’honorer ses quittances en cas de perte d’emploi ou d’incapacité de travail. « Il existe des administrateurs de biens qui proposent déjà ce type de couverture à leurs locataires, mais uniquement au sein de leur parc locatif. Notre assurance, elle, s’applique à tous les logements, y compris les HLM », insiste Fabrice Labarrière, directeur du marché des particuliers au sein des Caisses d’Epargne.

Indemnité forfaitaire

« Prévoyance du Locataire » permet de toucher une indemnité forfaitaire suite à une maladie ou à un accident entraînant un arrêt de travail total ou partiel. Si le locataire est en contrat à durée indéterminée (CDI) depuis au moins six mois, il peut également bénéficier de l’indemnité en cas de perte d’emploi. « Cela peut être dû à un licenciement économique, mais aussi à une rupture conventionnelle ou à une démission. Peu importe la raison. L’important est de prouver que l’on perçoit des allocations chômage », précise Fabrice Labarrière. A noter : l’indemnité est versée non pas au bailleur, mais au souscripteur qui peut en disposer comme il l’entend (il n’est pas obligé de payer son loyer avec).
Que ce soit en cas de perte d’emploi ou d’incapacité, l’indemnisation intervient à condition d’avoir souscrit le contrat depuis au moins six mois. Elle est versée mensuellement trois mois après l’incident et durant un an maximum. Le tarif de la prime est compris dans une fourchette de 200 à 2.000 euros en fonction du montant choisi par l’assuré lors de la souscription. « Certains locataires veulent être couverts à hauteur de 100% de leur loyer, d’autres à seulement 50% », observe Fabrice Labarrière.

Prime variable

La prime mensuelle est calculée sur la base de 3,20% du montant choisi. A titre d’exemple, un client, ayant choisi d’être assuré sur 500 euros (le montant moyen d’un loyer en France), paiera 16 euros par mois. Une limite toutefois : la garantie ne s’applique pas passé 65 ans. En revanche, aucun questionnaire de santé n’est à remplir au moment de la souscription, ni d’ailleurs de justificatif de loyer à présenter. « Il faut une quittance pour être indemnisé, tempère Fabrice Labarrière. Tout comme nous demandons une attestation de Pôle Emploi pour la perte d’emploi et un arrêt de travail signé par un médecin pour l’incapacité. »
« Prévoyance du Locataire » est proposée dans l’ensemble des agences du réseau des Caisses d’Epargne et pourra être souscrite, à partir de février, au téléphone. C’est CNP Prévoyance, déjà partenaire de l’Ecureuil pour les contrats d’assurance emprunteur, décès et obsèques, qui couvre les risques. Sachant que 43% des Français sont locataires (1) et que les ménages consacrent en moyenne 26% de leur budget au logement (2), les Caisses d’Epargne espèrent en écouler 20.000 par an.

 

(1) Insee 2010

(2) Insee 2009


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