– jeudi 21 mars 2013 09:09
L’assureur dope la performance de son contrat à primes périodiques au détriment de son contrat à versements libres. Une stratégie qui se veut gagnante pour l’épargnant et pour… la compagnie.
En matière d’épargne, le Groupe Prévoir a décidé d’octroyer une prime à la régularité. L’assureur n’hésite pas à privilégier les produits à primes périodiques. Il a ainsi augmenté de 10 centimes le rendement de PrévoiRetraite Avenir, un contrat d’assurance vie dans lequel le souscripteur s’engage à effectuer des versements tous les mois. Le taux 2012 s’élève à 3,50% (hors prélèvements sociaux), contre 3,40% en 2011.
A l’inverse, Prévoir a abaissé de 10 centimes la performance de PréviLibre 100, son contrat d’assurance à versements libres cette fois, passée de 3,30% en 2011 à 3,20% en 2012. Ce positionnement totalement assumé est adapté, selon l’assureur, au profil de sa clientèle. Ce spécialiste de l’assurance de personnes plus que centenaire (il a été créé en 1911), qui commercialise ses produits via ses 900 vendeurs qui se déplacent à domicile, vise en priorité la classe moyenne, dont la capacité d’épargne n’est pas extensible.
« Nous préférons vendre des contrats d’assurance vie avec des versements réguliers. Ce sont généralement de petits montants, la prime moyenne s’élevant à 90 euros par mois, ce qui permet de constituer un capital de 1.000 euros par an. De cette manière, on aide des personnes qui ont des contraintes budgétaires fortes, à épargner quand même », estime Stéphane Daugeron, directeur adjoint du marketing du Groupe Prévoir.
La compagnie ne cache pas que mettre en avant son contrat à primes périodiques lui permet aussi de s’assurer de revenus réguliers. Mieux : grâce à ce « matelas », elle peut mener une politique d’investissements « dynamique ». « Cette récurrence de chiffre d’affaires nous permet de mener une politique de gestion d’actifs sur le long terme. Nos financiers peuvent piloter plus finement notre portefeuille et investir plus massivement dans les marchés financiers ou l’immobilier qui dégagent de meilleurs rendements que les obligations », explique Stéphane Daugeron. D’où les 3,50% en 2012 de PrévoiRetraite Avenir, un taux dans la fourchette haute d’un marché qui se situe en moyenne autour de 2,90%.