Le nouveau directeur général du groupe américain AIG, Peter Hancock, a promis mardi de poursuivre la stratégie mise en place par son prédécesseur, qui a permis à l’assureur de renouer avec la rentabilité.
“Il n’y aura pas de changement brusque de stratégie”, a déclaré M. Hancock, 55 ans, lors de sa première intervention publique depuis sa nomination en juin, au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes. Cet ex-banquier de chez JPMorgan Chase, qui doit prendre officiellement les rênes de l’entreprise le 1er septembre, a estimé que sa nomination était un “vote de continuité” de la stratégie engagée par le patron sortant Robert Benmosche, 70 ans: recentrer le groupe sur son métier de base, l’assurance.
Cela passe par la cession de la plupart des actifs non stratégiques comme les activités de location d’avions ILFC. Mais le plus important a été un désengagement de l’immobilier, à l’origine de l’effondrement du groupe sauvé in extremis au plus fort de la crise en 2008 par le gouvernement fédéral.
AIG, qui avait reçu 182 milliards de dollars d’aides publiques, a fini de rembourser l’Etat fédéral. Il s’est même permis le luxe de rémunérer ses actionnaires l’an dernier en leur versant un dividende. Depuis, il a accéléré avec des programmes de rachats de ses propres actions.
Au deuxième trimestre, l’assureur a enregistré un bénéfice net de 3,07Mds de dollars, en hausse de 12,5% sur un an. Le passage de témoins entre les deux hommes a été préparé par M. Benmosche, qui avait lui-même débauché en 2010 Peter Hancock de JPMorgan. M. Hancock s’était d’abord vu confier les commandes de la très importante division assurance-dommages du groupe, qui est en train de relever doucement la tête.