En quoi consiste la réassurance ? Quelle est sa fonction ? Quelle rôle joue-t-elle dans les assurances ? Les assurés sont-ils directement concernés par la reassurance ?
Terme peut employé et peu connu par les clients des compagnies d’assurance, la réassurance reste néanmoins un élément clé du monde de l’assurance.
Contrairement aux idées reçues, les compagnies d’assurance ne peuvent pas toujours couvrir les risques. Du coup, dans ces cas là, la société d’assurance fait appel à une société de réassurance. N’ayant jamais de contact direct avec les assurés, la réassurance pourrait être définie comme l’assurance des assureurs.
L’opération de réassurance consiste, pour une société d’assurance, à se faire assurer à son tour pour des risques qu’elle garantie à l’égard des assurés. La réassurance est donc comme une technique de diminution des risques pour les sociétés d’assurance traditionelles.
Par la cession des risques, la société d’assurance cède de la même façon le risque de solvabilité. Mais il y a encore pas très longtemps, la différence des sociétés d’assurance, les sociétés de réassurance n’étaient soumises à aucun contrôle de solvabilité et de solidité financière. Depuis décembre 2005, une nouvelle directive européenne a été votée afin de mettre en place un contrôle minimum des réassureurs afin de protéger les sociétés d’assurance comme les particuliers des risques de non-solvabilité.
La réassurance contrairement à l’assurance est une activité dirigée essentiellement vers les risques Non-vie, en raison des risques plus importants et des indemnisations plus importantes. Les garanties Non-vie représentaient en 2008, environ 65 % du marché de la réassurance en France.
Afin d’éviter la ruine et limiter l’utilisation des ses fonds propres comme tout particulier, les sociétés d’assurance se prémunisent des risques en signant un contrat de réassurance. Elles sont prévoyantes et profitent de la réassurance pour rendre plus homogènes les différents risques ou encore de se protéger dans le temps des écarts de résultats.
On distingue deux principaux modes de réassurance :
– La réassurance « facultative » : Comme son nom l’indique, le contrat de réassurance dépend de la décision du réassureur comme de l’assureur. La situation la plus commune est dans ce cas-là, la couverture d’un risque spécifique.
– La réassurance « traité » ou « obligatoire » prend en charge un ensemble de risques comme par exemple un portefeuille de garantie automobile. Contrairement à la réassurance dire facultative, les négociations sont entamées en amont et présentes des obligations pour le réasssureur comme l’assureur. Ils doivent pour l’un céder le portefeuille de risques et pour l’autre accepter ces risques.
Géographiquement, le marché de la réassurrance est principalement partagée entre l’Amérique du Nord et l’Europe qui détiennent à eux seuls 88 % des primes au niveau mondial (51% pour le marché américain et 37 % pour le marché européen).