santé

Contrat santé responsable : le courtage demande le retrait du projet de décret

Yan Le Men, président de la commission assurances collectives de la CSCA. Yan Le Men, président de la commission assurances collectives de la CSCA.

Selon une étude de la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA), le projet actuel du gouvernement d’encadrer les remboursements des assurances complémentaires santé entrainerait une hausse de 150% du reste à charge moyen. Un coût insupportable pour les assurés et sans effet sur les tarifs des professionnels de santé.

C’est une étude qui va faire parler dans les allées de Réavie, le rendez-vous annuel des assureurs de personnes qui ouvre aujourd’hui ses portes à Cannes. Selon les travaux menés par la commission assurance collective de la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA) sur plusieurs millions de personnes protégées, et cela sur les postes généralistes et spécialistes ainsi que la radiologie , «l’application des plafonds de remboursement des dépassements d’honoraires telle que prévue dans le projet de décret [sur les contrats santé responsables], multiplierait le reste à charge moyen par 2,5».

Près de 30% de reste à charge en Ile-de-France

Toujours selon l’étude de la CSCA, la réforme voulue par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, toucherait tout particulièrement les assurés des grandes villes et de la région parisienne. La chambre syndicale souligne ainsi dans son communiqué : «Alors que dans les régimes complémentaires d’entreprises, les «reste à charge» moyens se situent aujourd’hui aux environs de 12% des dépenses, les chiffres de cette étude projettent pour 2017 une forte évolution de ce ratio : pour un couple avec deux enfants en province, le reste à charge se situerait dans une fourchette entre 221 € et 606 € (14% de reste à charge). Ce chiffre serait en très forte augmentation sur une fourchette située entre 500 € et 1 455 € pour une famille identique en région parisienne (27% de reste à charge).»

Une absurdité technique et économique

La CSCA demande donc au gouvernement de retirer son projet de texte après avoir rappelé que l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaires (Unocam) et la Fnim sont également hostiles à cette réforme. «Le plafonnement des dépassements d’honoraires remboursables par les complémentaires est non seulement, dans son principe, inacceptable, mais c’est aussi une absurdité technique et économique», déclare la Chambre syndicale qui souhaite que le nouveau cahier des charges se limite à des planchers de remboursements tels que ceux définis pour les contrats santé d’entreprise.


L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Complémentaire santé: pas d’accord dans la branche métallurgie

metallurgie-usine-protection-travail-job-boulotComplémentaire santé: pas d'accord dans la branche métallurgie

Le patronat de la branche métallurgie a mis fin à la négociation engagée avec les syndicats sur les complémentaires santé d’entreprise, estimant que faute d’avoir tous les décrets, un accord aurait été “trop incertain juridiquement“, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes.

La loi de sécurisation de l’emploi de 2013 prévoit la généralisation en 2016 des complémentaires santé à tous les salariés, avec une participation financière des employeurs. Les entreprises seront fiscalement incitées à choisir l’organisme (assurance, mutuelle ou institution de prévoyance) recommandé par leur branche.

Mais sur les cinq décrets qui auraient dû être publiés avant fin septembre, seul celui sur les garanties minimales de remboursement est sorti. Dans la métallurgie, plus grande branche professionnelle en France, l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie) a confirmé à l’AFP avoir “clos” mardi les négociations entamées en avril 2013.

Nous sommes les premiers à regretter de ne pas être allés à un accord, mais sans connaître les textes, c’était trop incertain juridiquement“, explique Jean-Pierre Fine, secrétaire général de l’UIMM. Alors que la CFDT métallurgie a regretté dans un communiqué cette décision qui va, selon elle, “laisser les entreprises et leurs salariés livrés à eux-mêmes“, l’organisation patronale promet une “solution” pour “conseiller nos adhérents sur les meilleurs opérateurs“.

On clôt la négociation mais nous allons faire la même chose de façon unilatérale, en mettant en concurrence les opérateurs pour leur demander ce qu’ils peuvent proposer aux entreprises“, assure M. Fine. Compte-tenu du poids de la branche (plus d’1,6 million de salariés), l’UIMM dit penser “arriver aux mêmes effets“. “On ne pouvait laisser les entreprises dans l’incertitude“, argue M. Fine en rappelant que depuis le 1er juillet, les entreprises dont les salariés ne sont pas couverts par une complémentaire santé de branche ou d’entreprise doivent engager elles-mêmes une négociation sur ce thème.

Pour Denis Zuzlewski, secrétaire national de la CFDT métallurgie, la “labellisation” proposée par le patronat “se fera sans référence à un panier de soins de base et donc sans référence tarifaire“. Le syndicat craint “des coûts plus élevés”. Selon ce responsable syndical, seules quelques branches (chimie, services automobiles) sont parvenues à un accord et les discussions sont avancées dans plusieurs autres (bijouterie, réparation de matériel agricole, récupération et aéraulique).

Paris, 3 octobre 2014 (AFP)


News Assurances Pro

Assurance en ligne : Allianz élargit la tarification rapide à l’habitation et la santé

Allianz-fast-quote-tarif-entrepriseAssurance en ligne : Allianz élargit la tarification rapide à l'habitation et la santé

Après le lancement de la tarification auto en 5 questions en juin dernier, Allianz France a mis en ligne sur son site internet un outil similaire pour l’habitation et la santé pour les TPE, dirigeant et salariés.

Allianz avance vite, mais reste discret. Depuis 10 jours, l’assureur propose en effet une tarification en 5 questions pour une assurance… habitation. Sans communication sur le sujet, Allianz a également lancé la tarification pour la santé du chef d’entreprise et des salariés d’une TPE, sur le même principe d’un minimum de question.

Depuis juin 2014, la tarification auto en 5 questions a compilé “300.000 entrées” selon l’assureur. “Surtout, 30% des utilisations ont été réalisées sur smartphone ou tablette“, explique Delphine Asseraf, directrice digitale chez Allianz France.

Comme souvent, difficile d’obtenir des chiffres plus précis. En termes de transformation, il s’agit de “plusieurs milliers de contrats“, ajoute Delphine Asseraf. “Mais nous travaillons constamment à l’optimisation du site pour faciliter la transformation”. Données concurrentielles et recettes ne se divulguent pas. Tout juste saura-t-on que “plus de 10% des nouveaux assurés auto proviennent d’internet et du mobile”, selon Virginie Fauvel, directrice digital market management, qui relève “une forte croissance d’internet dans l’activité d’Allianz”. Toutes sources confondues.

5 questions en habitation, 2 pour la santé en TPE !

Fort de ce constat, le lancement prévu, mais discret, de la tarification en habitation trouve sa logique. Le schéma est le même. 5 questions simples, qui ne nécessitent pas d’en chercher trop sur le bien à assurer : résidence principale ou secondaire, maison ou appartement, nombre de pièce, propriétaire ou locataire et le code postal. Cinq questions et deux tarifs apparaissent. Toujours aussi efficace.

Par la suite, les prospects sont ventilés entre une souscription en ligne “de plus en plus utilisée” selon Allianz, ou l’aide d’un conseiller par téléphone ou en agence. Bref, toujours une possibilité multicanale.
En habitation, la tarification ne s’appuie pas sur un fichier comme celui des immatriculations de véhicule, qui participe pleinement à retirer bon nombre de question en auto. Allianz utilise ses propres données et la façon de les interroger est “moins probabiliste et plus prédictive”.

A l’attaque de l’entreprise

Le “fast quote” – son nom de code en interne – s’étend maintenant au marché de la santé en entreprise. Là encore, il s’agit de travailler une base de données extrêmement riche : la base des numéros Siren. Avec cette immatriculation, activité, nombre de salariés et données géographiques sont fournies par l’Insee qui gère les bases Siren. Et si le dirigeant n’a pas le numéro en question, la raison sociale suffit.

A l’heure de l’ANI, le résultat est encore plus impressionnant pour la santé des salariés. Les TPE de moins de 10 salariés trouveront en effet une estimation tarifaire en 2 champs toujours. Les deux tarifs proposés, comme pour le chef d’entreprise, est un tarif seul et avec famille (un autre adulte et deux enfants). Sans aucune communication, Allianz France a donc décliné un outil de tarification capable de donner un prix en très peu de temps, sans questions ni explications. S’il s’agit là d’une première étape, la transformation passant forcément par un devis avec un questionnaire classique, mais l’effet sur les clients est garanti.

Assurance en ligne : Allianz élargit la tarification rapide à lhabitation et la santé


News Assurances Pro

Santé : le reste à charge des ménages diminue

Entre réduction de la consommation de soins et de biens médicaux non remboursés et dynamisme des frais totalement couverts par l’assurance maladie, le reste à charge des ménages dans les dépenses de santé est en baisse sur l’année 2013.

assurance-medicaments-1

Les Français payent de leur poche une part de moins en moins importante de leurs dépenses de santé. Selon l’étude sur « Les comptes nationaux de la santé en 2013 » réalisée par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), le reste à charge des ménages s’établit à 8,8% en 2013, en baisse de 0,2 point par rapport à l’année précédente. Le reste à charge des ménages est la partie d’une dépense de santé qui n’est ni remboursée par la sécurité sociale ni par la complémentaire santé. Elle pèse donc directement sur les finances du particulier. La consommation de soins et biens médicaux (CSBM) est évaluée à 186,7 milliards d’euros pour l’année 2013, soit 2 843 euros par habitant. Le reste à charge des Français s’élève donc en moyenne à 250,20 euros.

Pourtant, la part de la CSBM remboursée par les mutuelles est restée stable à 13,8%. La part prise en charge par la sécurité sociale augmente légèrement, de 75,9 à 76% de 2012 à 2013. La part représentée par la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide médicale d’Etat passe de 1,3 à 1,4%. Si le reste à charge des ménages a pu diminuer sans impacter trop fortement les différents organismes de remboursements, cela résulte donc d’un changement de comportement de la part des utilisateurs en matière de dépenses de santé.

La consommation de médicaments non-remboursables (par conséquent totalement à la charge des particuliers) a baissé de 2% en 2013, « ce qui n’était pas arrivé depuis 2005 », précise l’étude. De plus, les dépassements de tarifs sur certains postes de dépenses tels que les prothèses ou les frais d’optiques sont également en recul. Pour couronner le tout, la croissance des dépassements d’honoraire est de « seulement » 2,8 % en 2013 alors qu’elle était supérieure à 4% de 2006 à 2011.

Parallèlement à ce ralentissement des dépenses non remboursées, les frais de santé intégralement pris en charge par la sécurité sociale connaissent un certain « dynamisme », comme l’avaient remarqué les pouvoirs publics dans une annexe du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014. Ce dynamisme constitue un des « facteurs structurels de diminution du reste à charge pour les ménages » évoqué par la DRESS dans son étude.

A lire aussi :
Santé : les mutuelles d’entreprise remboursent mieux que les contrats individuels
Hausse des frais de santé pour les étudiants de 20% en 3 ans
L’assurance maladie étudiante fixée à 213 euros à la rentrée 2014-2015

 


Tout sur l'assurance

Complémentaire santé : Humanis et la Mutuelle Renault remportent l’appel d’offres de Renault

Humanis Prévoyance et la Mutuelle Renault, membres du groupe de protection sociale Humanis, ont remporté ensemble l’appel d’offres lancé par Renault pour couvrir les frais de santé de ses 35 000 salariés et de leurs familles en France. L’accord, signé le 11 septembre par les partenaires sociaux du constructeur automobile, devance d’un an la mise en place de l’Ani, puisqu’il prévoit la mise en place d’un contrat collectif obligatoire à compter du 1er janvier 2015.

Une des plus grosses affaires de l’année

La Mutuelle Renault, qui a rejoint le pôle mutualiste du groupe de protection sociale en 2011 (plus précisément Aprionis cette année-là, la fusion n’ayant pas encore eu lieu), est la mutuelle historique du constructeur automobile. Depuis un siècle, elle propose des complémentaires santé individuelles et facultatives à ses salariés et retraités, mais il n’y avait pas de contrat collectif obligatoire pour l’ensemble des collaborateurs du groupe.

Dans un communiqué, Humanis souligne que ce contrat couvrira au total près de 100 000 bénéficiaires, ce qui en fait l’une des plus importantes affaires nouvelles de l’année


L’Argus de l’Assurance – Acteurs