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Assurance auto : faut-il s’assurer tous risques ou au tiers ?

Selon les conducteurs et le type de véhicule, il peut être judicieux d’opter pour une assurance auto tous risques plus couvrante, ou à l’inverse, pour une assurance au tiers, pour faire des économies. Jusqu’à quand assurer une voiture tous risques ? Quand passer au tiers ? Nos réponses.

Assurance auto tous risques ou au tiers

 

1. Assurance auto au tiers, tous risques, quelles différences ?
2. Quand ne plus assurer sa voiture en tous risques et passer au tiers ?
3. Ce qu’il faut prendre en compte, quelques conseils pour faire son choix
4. Opter pour l’intermédiaire, l’assurance tiers plus

 

Assurance auto au tiers, tous risques, quelles différences ?

La principale différence entre une assurance auto au tiers et une assurance auto tous risques réside dans le niveau de couverture. En effet, la seconde est beaucoup plus couvrante que la première qui ne constitue que le minimum légal. En conséquence, la seconde différence entre ces deux protections pour votre véhicule est leur prix : une assurance tous risques sera toujours plus coûteuse qu’une couverture au tiers puisqu’elle comporte plus de garanties.

Qu’est-ce qu’une assurance au tiers et que couvre-t-elle ? 

L’assurance auto au tiers constitue le minimum légal obligatoire. En effet, le Code des assurances prévoit dans son article 211-1 l’obligation d’assurer sa voiture a minima en responsabilité civile. Y compris si elle reste au garage. Pour rappel, la responsabilité civile est l’obligation pour toute personne de réparer le dommage qu’elle a causé à un tiers. Dans le cadre de la conduite, on parle alors de responsabilité civile automobile (ou moto), et plus couramment « au tiers ». L’assureur se substitue au conducteur pour indemniser les victimes d’accidents de la route.

Elle joue exclusivement lorsque le conducteur cause des dommages (corporels et matériels) à des tiers dans le cadre de sa conduite :

– Dommages matériels causés par la collision avec d’autres véhicules et aux immeubles (murs, vitrines, portails)
– Dommages corporels (blessures et décès) causés à des tiers.

Un contrat d’assurance auto au tiers peut également, en plus de la garantie minimale de responsabilité civile, inclure d’autres protections. Mais une assurance au tiers reste une formule de base, peu couvrante.

Ainsi, elle ne prend pas en charge :

– Les dommages subis par le conducteur du véhicule assuré
– Les dommages subis par le véhicule responsable de l’accident
– Les biens appartenant, loués ou confiés au conducteur
– Les marchandises et objets présents dans le véhicule assuré
– Les animaux transportés dans le véhicule
– Le vol, le vandalisme, l’incendie, le bris de glace, etc.

A noter que tous les assureurs proposent des offres d’assurance auto au tiers avec la possibilité de souscrire des options plus couvrantes.

En quoi consiste une assurance auto tous risques et quelles sont les garanties ?

Comme son nom l’indique, une assurance auto tous risques est la formule la plus complète et donc la plus couvrante pour le conducteur. En plus du minimum légal, des garanties supplémentaires viennent s’ajouter dans la majorité des contrats tous risques :

– Dommages corporels : cette garantie couvre le conducteur, y compris s’il est responsable du sinistre
– Dommages matériels causés à votre propre véhicule, y compris en cas d’accident responsable
– Contre le vol et/ou le vandalisme
– Incendie
– Bris de glace
– Assistance (en cas de panne par exemple)
– Protection juridique

Selon les contrats et les compagnies d’assurance, d’autres garanties peuvent s’ajouter à la formule tous risques, directement incluses ou proposées en option.

Quand ne plus assurer sa voiture en tous risques et passer au tiers ?

Il peut sembler naturel de se tourner systématiquement vers une assurance auto tous risques, plus couvrante en cas de pépin. Mais il faut savoir que ce n’est pas toujours nécessaire selon sa situation. En effet, opter pour une assurance auto au tiers est synonyme d’économies pour l’assuré, les tarifs entre les deux formules pouvant varier du simple au double. C’est pourquoi plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour déterminer quel choix est le plus judicieux selon sa situation.

L’âge de son véhicule : ma voiture a plus de 10 ans

On ne vous surprendra pas : si votre véhicule est neuf ou récent, mieux vaut préférer une protection tous risques. Les réparations en cas de dommages ne serait-ce que matériels du véhicule peuvent rapidement atteindre des sommets, le coût de l’assurance tous risques sera « vite » rentabilisé en cas de pépins. Entre autres raisons.

A l’inverse, si votre véhicule commence à dater, il faut examiner la situation de plus près. Généralement, on part du principe qu’à partir de 10 ans, voire même 5 ans, une assurance auto au tiers est suffisante pour couvrir le véhicule. En effet, à partir d’un certain âge et nombre de kilomètres, la valeur du véhicule baisse : il vous coûtera ainsi plus cher de l’assurer en tous risques car en cas d’accident de la route, le montant de la prime ne sera pas compensé par l’indemnisation plutôt faible versée par l’assureur. En effet, la garantie dommages matériels ne prend en charge en règle générale que les dégâts subis par le véhicule sur la base de sa valeur actuelle sur le marché, autrement dit un coefficient de vétusté est appliqué (sauf si vous avez souscrit une garantie « valeur à neuf »). Parfois, le coût des réparations dépasse même la valeur du véhicule : à partir de là, il est certain que les primes d’une assurance tous risques ne seront pas rentabilisées.

Il est donc plutôt conseillé d’opter pour une protection au tiers et de payer soi-même les réparations si elles sont mineures ou de changer de véhicule si elles sont trop importantes.

Sachant que rien n’empêche le conducteur de prendre quelques options supplémentaires à la formule de base au tiers adaptées à ses besoins, comme la garantie dommages corporels, bris de glace ou encore contre le vol. C’est ce que l’on appelle une formule au tiers « plus ».

A noter : si vous possédez un véhicule haut de gamme, cher à réparer, mieux vaut opter pour une assurance tous risques, y compris si ce dernier est un peu âgé ou a dépassé un certain nombre de kilomètres.

En résumé : une formule d’assurance auto au tiers simple est à privilégier lorsque la valeur marchande du véhicule est faible tandis qu’une couverture auto tous risques est plus judicieuse lorsque le véhicule est neuf ou récent. On peut ainsi se référer à cette échelle de valeurs :

Véhicule neuf ou de moins de deux ans : une assurance auto tous risques est vivement conseillée.
Véhicule de 2 à 8 ans : une assurance auto au tiers « plus » avec des garanties supplémentaires plus ou moins nombreuses selon l’âge du véhicule (vol, bris de glace, incendie, …) est plutôt conseillée. Toutefois, il est toujours recommandé de prendre une garantie dommages corporels.
Véhicule de plus de 10 ans : une assurance au tiers simple peut s’avérer suffisante.

Le kilométrage : ma voiture a beaucoup de kilomètres au compteur

Si votre véhicule a beaucoup de kilomètres au compteur, le même raisonnement s’impose. En effet, plus un véhicule a parcouru de kilomètres, plus sa valeur diminue proportionnellement. Pour avoir un ordre d’idée de la valeur de son véhicule, il est possible de se référer à la valeur de l’Argus, consultable sur le site internet largus.fr, ou à la cote délivrée par la Centrale, site d’achat de véhicules d’occasion.

En moyenne, la base est de 15.000 kilomètres par an pour un modèle essence et de 25.000 kilomètres pour un modèle diesel. On peut considérer dans la majorité des cas qu’à partir de 150.000 kilomètres pour une voiture essence et de 200.000 kilomètres pour un diesel, le véhicule a beaucoup de kilomètres au compteur et donc que sa valeur en sera d’autant diminuée. Avec les nouveaux modèles de véhicules et modes de vie (les Français utilisent moins leur véhicule qu’auparavant et privilégient les transports en communs, le covoiturage etc.), l’âge de la voiture et le kilométrage peuvent être regardés séparément : une voiture de 4 ans peut afficher un faible kilométrage au compteur (autour de 50.000 kilomètres).

Ainsi, si votre véhicule possède un important kilométrage, il est plutôt conseillé de se tourner vers une formule au tiers simple ou avec options selon sa valeur (se référer à la cote obtenue). A l’inverse, une voiture au faible kilométrage – y compris qui date de plus de 2 ans – devra de préférence être assurée en tous risques.

L’utilisation : j’utilise très peu ma voiture qui reste souvent au garage

Même très peu utilisé, voire pas du tout, un véhicule doit obligatoirement être assuré. Dans ce cas de figure, une assurance au tiers suffit, voire avec une option vol et/ou vandalisme si vous craignez un vol. Vous réaliserez ainsi de précieuses économies.

Astuce : Certains assureurs proposent désormais des formules d’assurance auto adaptées au nombre de kilomètres parcourus dans l’année : la prime est alors ajustée en fonction de ce nombre. Ce type de formule se décline sous diverses formes : tous risques, au tiers simple ou encore au tiers « plus ».

Ce qu’il faut prendre en compte, quelques conseils pour faire son choix

Pour faire le bon choix, voici quelques critères et conseils à prendre en compte :

Déterminer la valeur de votre véhicule : âge, kilométrage, état général, … Moins votre voiture a de la valeur, plus il sera judicieux de se tourner vers une couverture moindre. On considère en général qu’en-deçà de 3.000 euros, le véhicule est de faible valeur.
La fréquence d’utilisation du véhicule, le nombre de kilomètres parcourus par an : si vous savez que vous n’allez pas conduire fréquemment le véhicule, rien ne sert de souscrire une protection maximale.
Etablir son budget : quelle prime pouvez-vous payer ? Quel montant de franchise êtes-vous prêt à supporter ?
Déterminer qui va conduire le véhicule : si la voiture est conduite par plusieurs personnes régulièrement (surtout un jeune avec moins de 5 ans de permis), le risque est de facto multiplié et la prime risque de l’être aussi. Une assurance tous risques qui inclut par ailleurs d’office ou en option une garantie « prêt du volant » est conseillée, mais il faut toutefois en supporter le coût.
Les équipements : si la voiture comporte de nombreuses options coûteuses, une assurance tous risques peut être judicieuse.
Définir vos besoins personnels : si vous savez que vous êtes dans une région propice aux intempéries, que vous craignez un vol ou encore que vous transportez des objets de valeur au quotidien, vous pourrez davantage adapter votre couverture.
Un crédit est associé à l’achat du véhicule : dans ce cas, il est préférable de prendre une assurance tous risques.

Opter pour l’intermédiaire, l’assurance tiers plus

Si votre véhicule a moins de 10 ans mais qu’il n’est plus neuf, les professionnels conseillent de souscrire une assurance au tiers « plus », à savoir accompagnée de garanties supplémentaires proposées en options :

– Bris de glace
– Assistance
– Vol, vandalisme
– Incendie, catastrophe naturelle, tempête
– Contenu du véhicule

Attention : il peut arriver qu’une assurance tiers « plus » n’inclut pas de garantie dommages corporels, garantie indispensable lorsque l’on connaît le coût de la prise en charge médicale. Il faut alors souscrire cette option en supplément de l’assurance tiers « plus » proposée.

L’assurance auto au tiers « plus » est adaptée aux conducteurs qui n’ont pas nécessairement besoin d’une protection tous risques souhaitant par conséquent faire des économies, mais qui ne veulent tout de même pas rouler sans être bien couvert. Cette formule d’assurance auto peut constituer un bon compromis si votre véhicule est relativement récent et garde une valeur importante à la revente.

Sachez toutefois que dans des cas rares, l’assurance au tiers « plus » peut ne pas prendre en charge un point très important, à savoir votre propre préjudice corporel en cas d’accident responsable. Pour y remédier, vous pourrez souscrire en extension une garantie personnelle du conducteur.

Sur le même sujet :
– Connaître son bonus-malus auto
– Comment remplir un constat amiable ?


Tout Sur L Assurance

Les plateformes de crowdfunding doivent s’assurer

A effet du 1er mars 2017, les plateformes de dons (crowdfunding) ont l’obligation légale de souscrire à une assurance RC Prp, du fait de leur statut d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP), à hauteur de 100 000 € par sinistre et 200 000 € par période d’assurance.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Dépendance : comment s’assurer contre la perte d’autonomie

Pour parer au risque de perte d’autonomie, des contrats d’assurance dépendance peuvent être souscrits par n’importe quel particulier. Garanties offertes, coût, évaluation de la dépendance… Toutsurmesfinances.com vous explique tout.

Pour se prémunir de la perte d'autonomie, tout particulier peut souscrire une assurance dépendance

 

 

Fin 2014, 7,3 millions d’assurés étaient couverts contre le risque de dépendance, selon les chiffres de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) dévoilés le 24 juin 2015. Si les Français commencent timidement à s’assurer contre la perte d’autonomie, les entreprises s’y mettent également. Tour d’horizon de ces assurances pour mieux comprendre les garanties offertes et dans quelles conditions.

Quand devient-on dépendant ?

Une personne est considérée comme dépendante lorsqu’elle ne parvient plus à réaliser certains actes de la vie quotidienne seule, comme manger, se laver, se déplacer ou encore s’habiller. Pour constater la dépendance, la majorité des assureurs se basent sur une grille propre et sur les mêmes critères (grille AGGIR) que ceux de l’aide personnalisée d’autonomie (APA) versée par les conseils départementaux.

Qui peut souscrire ?

N’importe quel particulier. Toutefois, les assureurs refusent généralement de couvrir les personnes âgées de 75 ans et plus. Un particulier peut souscrire un contrat individuel tandis que l’entreprise peut assurer son salarié avec un contrat collectif obligatoire.

A noter : L’assurance dépendance est cumulable avec l’APA.

 

Contrats individuels

Contrat de prévoyance

La dépendance constitue la garantie principale de ces contrats. « Si l’assuré devient dépendant, il perçoit la prestation prévue, soit sous forme de rente mensuelle, soit sous forme de capital », indique la FFSA. Si la perte d’autonomie ne survient pas jusqu’au décès, aucune prestation ne sera versée.

A noter : quel que soit le contrat (collectif ou individuel), ce n’est pas de l’épargne. L’assureur ne débloquera les sommes qu’en cas de perte d’autonomie. Les ayants droits ne peuvent pas récupérer les cotisations versées.

 

Assurance vie avec option dépendance

Il existe également une option dépendance dans les contrats d’assurance vie dont la garantie principale est l’épargne retraite ou le décès. Dans le premier cas, la rente sera immédiatement versée. Dans le second, un pourcentage du capital sera transformé en rente pour subvenir aux dépenses de dépendance du souscripteur. Ce pourcentage varie selon les contrats.

Quelles sont les garanties ?

Une assurance dépendance couvre soit la perte d’autonomie totale, soit la dépendance totale et partielle. En fonction du niveau de dépendance constaté (totale, lourde ou partielle), les garanties diffèrent. Ainsi, si l’assureur reconnaît la perte totale ou lourde d’autonomie, le souscripteur profitera d’une rente à hauteur de 100% du montant inscrit dans le contrat. « La dépendance est généralement définie comme l’impossibilité d’accomplir sans aide extérieure au moins trois des quatre actes ordinaires de la vie quotidienne : s’alimenter, se laver, se déplacer, s’habiller », précise la FFSA.

Selon l’assureur, les critères de la perte d’autonomie partielle varient. Cela peut être le fait d’avoir besoin d’aide plusieurs fois par jour pour son autonomie corporelle (préparation de repas, toilette…). Le montant de la rente attribuée correspond à un pourcentage de celle prévue en cas de dépendance totale, généralement à hauteur de 50%. « Certains contrats prévoient […] le versement d’un capital « équipement » ou « premiers frais » », souligne la FFSA.

Les points à vérifier avant de souscrire

Attention aux délais de carence et à la franchise. En effet, à compter de la souscription, une période d’un à trois ans est établie par les assureurs durant laquelle aucune prestation n’est attribuée. Si la dépendance survient à ce moment précis, le contrat sera clôturé et les cotisations remboursées. Ce délai ne court pas si la perte d’autonomie est liée à un accident. Un délai de franchise de 90 jours peut être appliqué à compter de l’entrée en dépendance durant lequel aucune rente ne sera versée. Soyez également vigilant sur les conditions d’attribution de la rente, sur son montant au vu des cotisations et sur les exclusions, comme le remboursement des cotisations en cas de clôture.

Contrats collectifs

Souscrite par l’entreprise, l’assurance obligatoire prend la forme d’un compte « points dépendance » ou d’une rente viagère. La couverture est la même pour l’ensemble des salariés, ce qui signifie que l’état de santé et l’âge ne sont pas pris en compte. Avant de souscrire un contrat individuel, renseignez-vous auprès de votre employeur pour savoir si vous n’êtes pas déjà couvert.

A noter : Aucune prestation ne sera versée si la perte d’autonomie intervient à la retraite.

 

Combien ça coûte

L’âge de l’assuré au moment de la souscription est déterminant. Plus le contrat est ouvert tôt, plus les cotisations seront moindres. Il est possible de souscrire un contrat dès l’âge de 40 ans. Comme toute assurance, l’état de santé sera également pris en compte. Selon les chiffres 2014 de la FFSA, la cotisation annuelle s’élevait à 407 euros en moyenne pour les contrats individuels et à 64 euros pour les collectifs.

A lire également sur la dépendance :
Comment la loi sur la dépendance veut faciliter le maintien à domicile
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Les Français encore peu préparés à la dépendance


Tout Sur L Assurance

Vacances : comment s’assurer contre le cambriolage

AVIS D’EXPERT VIDEO. Roxane Delamare, experte en assurance pour le comparateur AcommeAssure, nous explique comment être bien assuré contre les cambriolages avant de partir en vacances.

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A quelques semaines des vacances d’été, il est temps de se pencher sur sa protection et son assurance contre les cambriolages. En effet, « l’été est le moment où il y a le plus de cambriolages, rappelle l’experte d’AcommeAssure Roxane Delamare, tout simplement parce que vous n’êtes pas à votre domicile ». Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la couverture contre le cambriolage n’est pas automatiquement présente dans les contrats d’assurance habitation : « Les formules d’entrée de gamme ne comportent pas forcément de garantie contre le vol. »

Les contrats d’assurance habitation vous couvriront contre le vol de vos objets personnels et les dégradations subies par votre logement lors du cambriolage (porte ou fenêtre fracturée, serrure à changer, etc.). Comme le note Roxane Delamare, il peut être opportun de « conserver vos factures et de prendre des photos de votre logement et de vos objets » afin d’être en mesure de « prouver à l’assureur que vous avez bien été volé ».

Pour éviter les mauvaises surprises à votre retour de vacances, certaines précautions peuvent être utiles : « Ne pas laisser les clés dans votre boîte aux lettres ou sous votre paillasson », « simuler une présence avec l’aide d’un voisin » ou encore prendre un système d’alarme ou de télésurveillance pour votre habitation. Un système de ce type peut également vous permettre d’économiser sur vos cotisations et fait automatiquement sauter la clause d’inhabitation présente dans certains contrats.

La clause d’inhabitation annule l’indemnisation suite à un vol en se basant sur le principe selon lequel une trop forte absence du particulier de son logement facilite le cambriolage. L’assureur peut aussi décider de ne pas vous rembourser si vous avez commis un des actes de négligence évoqués plus haut, comme le fait de laisser les clés sous votre paillasson par exemple. Pour que ce genre d’exclusion soit valable, il faut qu’elle apparaisse clairement dans le contrat d’assurance habitation.

A lire aussi :
Assurance habitation : guide pratique du locataire
Gare aux dégâts non couverts par votre assurance habitation

 

 

 


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S’assurer correctement avant de partir en vacances

Avant de partir en vacances, il est utile de bien s’assurer en toutes circonstances. Certaines garanties sont déjà incluses dans les contrats d’assurance et si ce n’est pas le cas, des assurances complémentaires existent. Mais attention aux doublons. Nos conseils pour partir l’esprit léger.

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Le jour J est enfin arrivé. Les valises sont bouclées, la location est réservée. Mais avant de partir en vacances, avez-vous pensé à vous assurer en conséquence ? Assurance annulation, santé ou même pour les activités des enfants sur place… Le point pour partir l’esprit tranquille tout en étant correctement assuré.

Je regarde ce que comprennent déjà mes contrats

Dans un premier temps, vérifiez que vous n’êtes pas déjà assuré pour certains pépins. Y compris pour vos vacances. « Beaucoup d’assurés cumulent les mêmes garanties dans un contrat d’assurance auto, habitation… et ont au final trois assurances pour la même chose. Mais quelques euros par-ci, par-là et au bout du compte, tout ça coûte très cher », rappelle le président du courtier en assurance A comme Assure, Arnaud Giraudon. Avant de préciser que « les plafonds sont cumulables ». Traduction, vous êtes indemnisé trois fois pour le même sinistre dans la limite du préjudice subi.

L’application Fluo, lancée récemment, vous permet de détecter les garanties que vous offre déjà votre carte de crédit. Vous renseignez le type de votre carte bancaire (ex : Visa Premier, dans telle banque…), choisissez une destination, une activité ou un poste de dépense et le tour est joué ! Si votre contrat d’assurance ne prévoit pas certaines garanties, vous pourrez toujours souscrire une assurance complémentaire pour combler les exclusions.

Je loue une voiture

Lorsque vous louez un véhicule auprès d’un professionnel, ce dernier vous remet une attestation d’assurance avec les garanties incluses dans le contrat et celles qui en sont exclues. En règle générale, le véhicule est assuré avec les garanties de base (vous êtes couvert pour les dommages causés aux autres). Le loueur vous informe également du montant de la franchise (somme non remboursable à la charge de l’assuré en cas de sinistre). Sachez que si vous possédez une carte de crédit « haut de gamme », de type Visa Premier ou Mastercard Gold, elle rachète automatiquement votre franchise en cas de pépin. Certes, « ces cartes ne sont pas données mais en un voyage, vous l’avez déjà amortie », explique Arnaud Giraudon. Pour bénéficier de ces garanties, le professionnel ajoute toutefois que vous devez payer la location avec cette carte.

A noter toutefois que si la voiture est déjà assurée par le loueur, vos effets personnels ne le sont pas. « Prévoyez une extension au bénéfice de la location pour garantir vos effets personnels en cas de vol, par exemple », conseille Arnaud Giraudon.

 

Et pour mon propre véhicule, des précautions à prendre

Partir sur la route des vacances avec votre propre voiture ne vous exempte pas d’assurance. Si vous restez sur le territoire français, votre assurance auto vous couvre. De même, si vous restez en Europe. « Avant de partir, regardez au dos de votre carte verte, vous avez tous les pays couverts par la convention carte verte, qui permet à votre véhicule de bénéficier des garanties d’assurance comme l’assistance », indique le délégué du CDIA, Philippe Lequeux-Sauvage. « En cas de doute, appelez votre assureur, surtout si votre contrat est ancien. »

Cependant, « vos objets personnels à l’intérieur du véhicule, comme votre GPS, ne sont généralement pas couverts contre le vol. Souscrivez une option « effets personnels » », prévient Arnaud Giraudon. De même, si vous avez des accessoires (coffre de toit, remorque…), demandez à votre assureur une option spéciale « accessoires ».

Je pars en camping

La plupart des contrats d’assurance habitation multirisques (MRH) incluent une responsabilité civile qui s’applique également lors de vos vacances. Vous serez alors couvert pour les dommages que vous pourriez causer durant votre séjour, comme les dégâts des eaux. Il vous faut toutefois vous en assurer auprès d’un professionnel. Si « un propriétaire de club de vacances ou de camping peut vous demander une attestation d’assurance, dans la pratique, tout est intégré et ils ne le demandent pas », raconte Philippe Lequeux-Sauvage.

Si vous possédez une caravane, elle doit être assurée spécifiquement en souscrivant une garantie de responsabilité civile.

Dois-je assurer ma location chez un particulier ?

Si vous louez chez un particulier, il est déjà plus probable que le propriétaire vous demande une attestation d’assurance. Mais pas de panique, il faut savoir que très souvent votre contrat multirisques habitation intègre une garantie voyage « villégiature » qui vous assure « si vous êtes responsable d’un incendie à l’intérieur de l’habitation et que l’on vient chercher votre responsabilité civile », avance Philippe Lequeux-Sauvage. Vous n’avez plus qu’à la demander et votre assureur vous délivrera une attestation. « Si ce n’est pas le cas, souscrivez la en option, elle vous couvrira également pour le vol de vos objets personnels », ajoute Arnaud Giraudon.

 

Suis-je assuré si je me fais cambrioler pendant mes vacances ?

L’alarme est branchée, les volets sont fermés, vous êtes parti serein sur le départ des vacances. Mais êtes-vous sûr d’être assuré contre le vol ? « Il faut bien regarder son contrat multirisques habitation, on l’oublie souvent mais le vol n’est pas toujours inclus d’office », met en garde Arnaud Giraudon. La garantie vol couvre tous vos biens matériels, qu’ils soient mobiliers (TV, chaîne hi-fi, bijoux…), immobiliers (fenêtre, murs…) ou de valeur comme les œuvres d’art.

« Il faut également être attentif à une clause d’inhabitation, qui exclut toute indemnisation si vous vous absentez plus de 90 jours (la durée prévue en général) de votre logement sur toute l’année », prévient le professionnel. Dans certains contrats, l’absence ne doit pas dépasser les 30 jours consécutifs.

Enfin, lisez bien les conditions générales de votre contrat d’habitation multirisques, « souvent les assureurs demandent à ce que toutes issues soient protégées : volets, portes, grille voire, voire la pose d’alarmes. Si vous avez laissé vos volets ouverts par exemple, vous ne serez pas indemnisé », met en garde Philippe Lequeux-Sauvage.

Je vais inscrire mes enfants à des activités sportives

« Normalement c’est la responsabilité civile du club qui va intervenir quand vous les confiez », avance Philippe Lequeux-Sauvage. Votre enfant sera donc couvert s’il cause des dommages aux autres dans le cadre d’une activité sportive. L’assurance scolaire, si vous avez pris un contrat classique, couvre également vos enfants pendant les périodes extra-scolaires. A vérifier donc avant de souscrire davantage.

« Pour encore plus de sécurité, pensez à la garantie accidents de la vie (GAV) qui couvre toute la famille et vous indemnisera à hauteur des préjudices subis (chute, invalidité, accidents domestiques…) », ajoute Arnaud Giraudon.

Enfin, pour les plus téméraires, la plupart des sports extrêmes (parachute, parapente…) sont exclus des contrats d’assurance. « Si c’est le cas, regardez avec votre assureur si vous pouvez racheter l’exclusion, moyennant une surprime », avance le professionnel.

Un dernier conseil avant de partir l’esprit léger : ayez toujours sur vous le numéro de votre assurance en cas de pépin, vous serez toujours heureux de l’avoir sous la main !

Top 5 des sinistres les plus courants d’Arnaud Giraudon

 

1. Le cambriolage (résidence principale et secondaire)
2. Le dégât des eaux
3. Le vol d’effets personnels
4. Les « bobos », les accidents de la vie
5. L’assistance : panne, rapatriement, problème de santé

 

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