Selon une étude d’une organisation européenne d’épargnants, le taux de rendement annuel moyen des contrats en euros après inflation et impôts serait de – 0,23% en 2011 et – 0,03% en 2012. Des estimations à prendre avec précaution.
Voilà une nouvelle qui ne va pas inciter les Français à investir leur épargne dans l’assurance vie : le rendement annuel des contrats en euros (qui représentent 85% du marché) serait, une fois que l’on a soustrait l’inflation et les impôts, devenu négatif, selon EuroFinuse.
D’après une étude menée par cette organisation qui regroupe une cinquantaine d’associations d’épargnants implantées en Europe et dont les premiers résultats ont été dévoilés en avant-première lors des Etats Généraux de l’Epargne, organisés le 15 janvier à Paris, le taux de rendement annuel réel après impôt des fonds en euros aurait été en moyenne de – 0,23% en 2011. C’est-à-dire qu’au lieu de faire fructifier leur capital, les souscripteurs de ces produits auraient perdu de l’argent.
Prévisions sévères
EuroFinuse n’est guère plus optimiste pour 2012 : alors que tous les taux n’ont pas encore été annoncés, l’organisation pronostique d’ores et déjà un rendement réel après impôt de – 0,03%. Elle table, il est vrai, sur un taux moyen annuel de 2,60% pour 2012, soit une prévision sévère sachant que les experts s’attendent plutôt à un rendement de 2,85%. En outre, se pose la question du calcul du taux d’impôt appliqué, sachant qu’en dehors des prélèvements sociaux passés à 15,5%, la fiscalité de l’assurance vie varie en fonction de la durée de détention des contrats (35% en deçà de quatre ans, 15% de quatre à huit ans, 7,5% au-delà de huit ans).
EuroFinuse assure qu’elle donnera tous les détails de sa méthodologie lors de la publication de son étude complète à la mi-février. En revanche, Guillaume Prache, « managing director » à EuroFinuse et expert français représentant les épargnants auprès de la Commission européenne, a prévenu : « nous ne publierons pas le rendement réel après impôt des fonds euros des Perp (produit d’épargne retraite populaire, NDLR) car nous ne disposons pas de données suffisantes ».
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