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La mutuelle Ociane s’associe au réseau de soins Optistya

Le partenariat entre les deux acteurs, effectif depuis le mois d’avril 2016, s’applique pour la majorité des garanties de complémentaire santé Ociane.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Pour les retraités, la mutuelle santé est loin d’être le premier frein à l’accès aux soins

Très majoritairement, les retraités et seniors sont satisfaits de leur complémentaire santé, tant sur le prix que sur les garanties. Pour ces derniers, les difficultés d’accès aux soins ne proviennent pas principalement des mutuelles, mais du manque de médecins et des délais pour obtenir un rendez-vous. Le point sur les attentes des 60 ans et plus.

Les retraités et seniors sont satisfaits de leur mutuelle santé et pointent d'autres freins à l'accès aux soins.

 

Quelles sont la perception et les attentes des seniors et retraités en matière de santé ? C’est à cette question qu’a souhaité répondre le nouvel observatoire mené par l’institut Ifop pour le cabinet de conseil spécialisé en économie de la santé Jalma. L’étude, publiée le 16 mars 2016, a été menée auprès de 1.001 seniors âgés de 60 et plus ans.

Premier rappel de l’étude, les 60 ans et plus représentent un quart de la population française, et sont à l’origine de 50% des consommations de soins, et dans une même proportion des remboursements opérés par la Sécurité sociale. Malgré ces chiffres, 86% des répondants s’estiment en bonne santé. Mais attention, être en bonne santé pour ces derniers signifie « se maintenir dans un état stable grâce aux médicaments ». Ainsi, 71% des seniors interrogés prennent des médicaments tous les jours dont 42% pour des pathologies multiples. Plus du tiers souffrent par ailleurs de maladie chronique.

La garantie dépendance prend de l’importance

Comme ces besoins en soins ont un coût, sans surprise, 96% des sondés possèdent une complémentaire santé dont ils sont satisfaits à 87% de la qualité de service, à 78% du taux de remboursement et à 72% du rapport qualité / prix. Pour les 4% qui n’ont pas souhaité souscrire une couverture supplémentaire, la moitié estime que cela est trop cher et 20% déclarent simplement qu’ils n’en n’ont pas l’utilité.

Quant au choix du contrat, les 60 ans et plus ont surtout regardé le niveau de couverture (98%), le montant de la cotisation (97%) et les services proposés (93%) bien avant la proximité des agences physiques (54%). Par ailleurs, ces derniers préfèrent se tourner vers les groupes mutualistes (84%), historiquement spécialisés en santé, plutôt que vers les autres compagnies d’assurance. Un point intéressant souligné par l’étude : contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont les garanties de prévoyance (obsèques, décès, accidents de la vie) que veulent avoir en priorité les seniors, mais des garanties en dépendance et en services de santé-prévention (75% respectivement). Près d’un quart d’entre eux s’avouent « tout à fait intéressés » par une garantie dépendance à l’intérieur de leur contrat complémentaire.

Un accès aux soins qui inquiète

Pourtant, malgré ce taux de couverture élevé, une inquiétude demeure dans l’esprit des seniors. Un tiers d’entre eux juge en effet difficile l’accès aux soins. Pour 55% des sondés, le manque de médecins constitue un des problèmes de notre système de santé, suivi par les délais pour obtenir un rendez-vous (46%), alors que les aspects financiers comme le reste à charge (24%) et les frais engagés (16%) demeurent loin derrière dans leurs préoccupations. « Les seniors pointent l’accès aux soins comme principal problème du système de santé français, loin devant les problèmes financiers », résume l’étude.

Mais dans l’esprit du gouvernement, les principaux freins à l’accès aux soins des 60 ans et plus demeurent financiers, notamment le coût des complémentaires santé qui augmente avec l’âge. C’est pourquoi celui-ci s’est lancé dans la réforme de la généralisation des complémentaires santé pour les seniors et retraités de 65 ans et plus ainsi qu’une évolution de la loi Evin. La première consiste à labelliser des contrats dédiés à cette partie de la population de bon rapport qualité/prix, la seconde à lisser dans le temps le montant des cotisations des mutuelles d’entreprise une fois le salarié parti à la retraite.

>>Pour en savoir plus sur ces deux mesures

 

Des réformes majoritairement approuvées

Pour les principaux concernés, la généralisation de la complémentaire santé va dans le bon sens (73%), de même que le renforcement de la loi Evin (77%). Mais seulement 11% des sondés avouent savoir « précisément » ce qu’implique la première mesure et 70% ne connaissent pas le dispositif Evin.

Fait surprenant, les interrogés identifient davantage les risques qui peuvent découler de la généralisation et que de nombreux professionnels redoutent, à savoir la hausse des cotisations (70%), un choix limité d’offres (58%) et des niveaux de couverture en baisse (57%).

Reste néanmoins que l’avis général en faveur des réformes engagées par le gouvernement demeure intriguant lorsque l’on voit que très majoritairement, les 60 ans et plus se satisfont de leur couverture santé actuelle, pointant plutôt d’autres obstacles à l’accès aux soins.


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Les soins gratuits pour les victimes d’actes de terrorisme, c’est officiel

La gratuité des soins pour les victimes d’actes de terrorisme, avancée par le gouvernement suite aux attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre, a fait l’objet d’un décret au Journal Officiel. Désormais, les assurés n’auront plus aucun frais à avancer grâce à la simplification des procédures administratives.

Les victimes d'actes de terrorisme n'auront plus jamais de frais à avancer pour se soigner.

 

Annoncée au lendemain des attentats terroristes qui ont frappé Paris et son agglomération le 13 novembre 2015, la gratuité des soins pour les victimes est désormais officielle. Un décret en ce sens, validant la mesure prise en urgence dans le cadre du Budget de la Sécu 2016, a été publié au Journal Officiel le 3 janvier 2016.

Victimes blessées et impliquées dispensées d’avance de frais

A l’époque, la ministre de la Santé Marisol Touraine s’était engagée à ce que « les personnes victimes de ces actes bénéficient sans délai, par anticipation, de la prise en charge de leurs soins et du versement de leurs indemnités journalières ». Le texte distingue ainsi deux types de victimes dispensées de payer leurs soins : les « personnes blessées […] présentes sur les lieux de l’acte de terrorisme et ayant subi un dommage physique ou psychique immédiat directement lié à cet acte » et les « personnes impliquées […] présentes sur les lieux de l’acte de terrorisme qui, ultérieurement à cet acte, présentent un dommage physique ou psychique qui lui est directement lié ».

Concrètement, le but de ce décret est de simplifier les procédures de prise en charge de la Sécurité sociale pour les assurés. En effet, jusqu’ici les victimes de ce genre d’actes devaient se tourner vers la caisse nationale militaire de la Sécu, la gratuité des soins n’intervenant que lorsque les droits à une pension d’invalidité étaient ouverts. Pour rappel, le montant de la pension d’invalidité varie en fonction de la gravité de la situation : d’un minimum fixé à 281,66 euros par mois pour une personne en capacité de travailler, elle peut atteindre 2.688,08 euros pour les assurés nécessitant une aide à domicile et dans l’incapacité de se rendre au travail.

Délai de carence supprimé

Dès à présent, le délai de carence qui conditionne le versement d’indemnités journalières est supprimé pour ces assurés. « Ce délai n’est pas applicable lorsque l’incapacité de travail résulte de l’acte de terrorisme », est-il mentionné dans le texte. Autrement dit, ces derniers n’ont plus besoin d’attendre l’effectivité de leurs droits à une pension d’invalidité, et donc n’ont plus aucun soin à avancer auprès de l’Assurance maladie. De même, la limité établie pour l’envoi de l’avis d’arrêt de travail au service médical de la Sécurité sociale n’est pas valable dans ce cas précis, pour ne pas retarder le versement des indemnités journalières.

Il est par ailleurs précisé que les expertises médicales effectuées dans le but de débloquer les indemnisations versées par le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) sont gratuites pour les victimes.

Une attestation pour faire valoir ses droits

Afin « de supprimer les lourdeurs administratives et d’assouplir les conditions d’attribution des indemnités journalières » comme l’a promis Marisol Touraine, la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés est désormais chargée « de coordonner l’action des organismes d’assurance maladie. A cet effet, elle centralise les questions des assurés avant leur transmission, s’il y a lieu, à leur régime d’affiliation ». C’est également elle qui supervise l’envoi par les organismes d’assurance maladie aux victimes « d’une attestation leur permettant de faire valoir, auprès des professionnels et établissements de santé, la dispense d’avance des frais », indique le décret.

Parallèlement à ces mesures de simplification, un arrêté publié le même jour au Journal Officiel, instaure « une meilleure prise en charge de l’appareillage au profit des victimes du terrorisme ». A savoir, des implants, prothèses et autres matériels d’aide au quotidien.

Au 17 décembre dernier, 6,7 millions d’euros avaient déjà été octroyés par le FGTI aux familles de victimes décédées et 771.000 euros de frais de déplacements ou de séjour aux proches, blessés et à leurs familles. Selon la garde des Sceaux Christiane Taubira, les sommes versées pourraient atteindre au total 300 millions d’euros.

 

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Assurance : la qualité des soins optiques approuvée, leur prix dénoncé

Selon un sondage Harris Interactive mené pour la Mutualité française, les Français sont majoritairement satisfaits de la qualité des soins et des équipements optiques. Ils sont toutefois plus critiques envers leur coût jugé trop élevé ainsi que le manque d’information délivrée.

Si les Français sont satisfaits de la qualité des soins optiques, ils sont plus critiques envers leur coût, jugé trop élevé.

 

Les lunettes, toujours trop chères ? Un tiers des Français a déjà renoncé à des soins ou à des équipements optiques, selon un sondage mené par Harris Interactive* pour la Mutualité française diffusé le 15 décembre 2015. Parallèlement, quatre assurés sur dix estiment qu’il est difficile d’accéder aux équipements optiques.

Comme frein à l’accès aux soins optiques, les sondés évoquent principalement des motifs financiers, comme le coût (22%) et le taux de remboursement des lunettes et lentilles insuffisant (21%) ainsi que des délais d’attente trop longs chez les ophtalmologues (22%). A l’inverse, ils restent positifs sur la qualité des équipements (79%) et des soins prodigués, que ce soit la détection de troubles visuels (66%) ou de pathologies oculaires (54%). C’est donc bien le coût de ces soins qui est pointé du doigt par les assurés et non leur qualité.

« Pour les professionnels rencontrés, il s’agit moins d’un problème d’accessibilité, notamment financière, que d’information sur l’existant », explique l’étude. Les patients rejoignent l’avis des professionnels sur ce dernier point. En effet, les Français ont le sentiment de ne pas recevoir assez d’information sur la santé visuelle (59%). Cette lacune se ressent dans la manière dont est appréhendée ce domaine de soins. Alors même que les professionnels soulignent « l’importance de la prévention et de la détection des troubles et pathologie oculaires », la santé visuelle est pourtant davantage traitée de manière curative que préventive. Afin de l’améliorer, les sondés placent d’abord leur confiance dans les ophtalmologues (83%) et les opticiens (64%) puis dans une moindre mesure, les complémentaires santé (53%).

Les réseaux oui, mais pas au détriment de la qualité

Selon la quasi-totalité des interrogés (90%), les réseaux d’opticiens représentent une « bonne chose », ces derniers facilitant l’accès de tous aux équipements optiques et à terme pouvant conduire à une baisse des coûts. Toutefois, des craintes sont émises sur une restriction du libre choix des patients et une éventuelle baisse de la qualité des soins. Parallèlement, la délégation de tâches entre divers professionnels est perçue comme un moyen de réduire le temps d’attente (84%) voire le coût des soins (59%), mais encore une fois l’argument « qualité » est brandi, les interrogés craignant qu’elle ne diminue avec la multiplication des acteurs. Le panel est scindé sur la question : une moitié préfère attendre plus longtemps pour n’avoir affaire qu’à un seul ophtalmologue, quand l’autre est prête à laisser plusieurs professionnels effectuer les examens.

*Sondage mené par Internet du 26 au 29 octobre 2015 auprès de 1.500 personnes âgées de 18 ans et plus (professionnels et grand public), selon la méthode des quotas.

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