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Protection Juridique : les assureurs taxés pour l’aide juridictionnelle

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Le projet de budget 2015 concernera les assureurs au titre de l’aide juridictionnelle. En effet, les assureurs seront bel et bien taxés, comme le laissaient entendre les avocats.

Les assureurs sont mis à contribution dans le projet de budget 2015 pour financer l’aide juridictionnelle (AJ) après l’abandon par le gouvernement du projet de taxation des avocats qui avait entraîné une levée de bouclier de la profession. Les assureurs sont tout aussi mécontents sur une possible taxe des contrats d’assurance de protection juridique, à l’image de Bernard Spitz et Pascal Demurger, présidents de la FFSA et du Gema, lors de la conférence de presse de rentrée du Gema, qui avaient fustigés cette idée ainsi que la surprise constituée par cette annonce.

Dans les faits, le projet de budget pour 2015 envisage une hausse de “la taxe spéciale sur les contrats d’assurance de protection juridique” pour compléter les financements de l’aide juridictionnelle. Ce dispositif permet de donner accès à la justice à des populations modestes, grâce à une participation des frais et des honoraires.

Ce n’est pas la seule hausse prévue pour le financement de l’AJ, puisque des revalorisations à la fois du “droit fixe de procédure pénale” et de “la taxe forfaitaire sur les actes d’huissiers de justice” sont prévues. Le gouvernement espère ainsi mobiliser “dès 2015, 43M d’euros” de recettes supplémentaires qui “seront affectées au Conseil national des barreaux qui les affectera lui-même au paiement des avocats effectuant des missions d’aide juridictionnelle“, précise le texte du projet de loi de finance.

Selon les chiffres de la FFSA, la protection juridique a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 1Md d’euros soit 2% du chiffre d’affaires global.


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Assurance vie : 7 millions de contrats multisupports taxés à 15,5%

Assurance-vie, 7 millions de contrats visés par les nouvelles règles fiscales

Une minorité de contrats d’assurance vie sera touchée par les nouvelles modalités de calcul des prélèvements sociaux. Sur 38 millions de contrats multisupports ouverts à fin 2012, 7 millions seront concernés soit moins de 20% d’entre eux.

Moins d’un contrat d’assurance vie multisupports sur cinq sera visé par la taxation à effet rétroactif des gains d’épargne, applicable depuis le 26 septembre 2013. Le gouvernement a abandonné son projet d’harmonisation fiscale des placements exonérés d’impôt sur le revenu : son champ d’application sera limité à l’assurance vie multisupports par voie d’amendement gouvernemental, PEA, PEL et épargne salariale (PEE, Perco) devant désormais être exonérés. Mais tous les contrats multisupports ne seront pas touchés par la suppression de l’application des taux historiques des contributions sociales (CSG, CRDS, etc.) prévue à l’article 8 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014.

Selon les statistiques de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), on comptait à fin 2012 38 millions de contrats d’assurance vie multisupports gérés par les assureurs, totalisant 883 milliards d’euros d’épargne sous gestion, dont 218 milliards de supports en unités de compte (UC). Sur ces 38 millions de contrats, 7 millions ont été ouverts avant 1998 d’après la même source, soit environ 18% d’entre eux.

Pourquoi une proportion si faible ? Parce que pour être soumis à ces nouvelles règles un contrat doit correspondre à des critères cumulatifs :
– Être exonéré d’impôt sur le revenu : cette exonération s’applique aux contrats ayant fait l’objet de versements avant le 26 septembre 1997
– Ne pas être assujetti aux prélèvements sociaux au fil de l’eau : les contrats monosupports (intégralement en euros) sont déjà soumis chaque année au taux des prélèvements sociaux en vigueur lors de la distribution des intérêts depuis 1997, de même que la partie en euros des contrats multisupports depuis le 1er juillet 2011. Seul le compartiment en unités de compte (UC) des contrats visés est donc systématiquement concerné par le nouveau mode de calcul des cotisations sociales en cas de rachat.

La mesure doit rapporter 400 millions d’euros au Budget de la Sécurité sociale en 2014. Soit moins de 60 euros en moyenne par contrat visé.

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