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Le coût de l’assurance toujours en hausse dans le budget auto

L’assurance auto pèse encore un peu plus lourd dans le budget annuel d’un automobiliste. Quel que soit le modèle du véhicule, les primes sont à la hausse d’une année sur l’autre.

Le coût de l'assurance auto a encore progressé dans le budget d'un automobiliste.

 

Quelle est la part de l’assurance dans un budget auto ? Bien que la tarification d’un contrat varie selon le conducteur, le véhicule et son usage, l’Automobile Club Association (ACA) en livre une estimation dans son étude annuelle sur le budget des automobilistes français publiée le 18 mai 2016.

L’association a ainsi passé au crible différents postes de dépenses parmi lesquels l’assurance afin d’établir un budget annuel moyen pour cinq modèles de véhicules parmi les plus utilisés. Ensuite, les automobilistes ont été classés en deux catégories : les petits rouleurs parcourant autour de 8.000 kilomètres par an (Renault Clio essence et diesel et Dacia Logan diesel) et ceux qui dépassent les 15.000 km/an (Peugeot 308 diesel et Toyota Prius hybride). L’enquête a ensuite été menée auprès des constructeurs, des réparateurs, des assureurs etc. pour chaque catégorie de véhicule. L’étude ne calcule donc pas les dépenses moyennes par conducteur.

Plus de 1% de hausse en un an

Premier enseignement de l’étude, quel que soit le modèle, les tarifs d’assurance auto* ont cru d’une année sur l’autre. « Les primes d’assurance augmentent généralement au-dessus du niveau de l’inflation. On ne pouvait y échapper en cette année d’inflation zéro, indique Céline Genzwurker-Kastner, directrice juridique de l’ACA. Cela est dû principalement au coût de la sinistralité en progrès associé à l’augmentation du prix des pièces de rechange, de la main d’œuvre et des frais de peinture en atelier. » Toutefois, ce relèvement reste contenu. Dans le détail, les primes pour assurer une Renault Clio essence et une Peugeot 308 diesel ont cru de 1,4% entre 2014 et 2015, de 1,5% pour une Dacia Logan diesel et une Toyota hybride et de 1,3% pour une Renault Clio diesel.

Avec une prime annuelle moyenne de 621 euros, la Dacia Logan arrive en tête du classement des voitures les moins gourmandes, suivie de la Clio Essence (642 euros) et de la Clio diesel (678 euros). La Peugeot 308 et la Toyota Prius hybride ferment la marche avec des primes annuelles respectives de 785 euros et 908 euros.

Attention toutefois à l’effet trompe-l’œil : en effet, il ne faut pas oublier que les conducteurs types de la Peugeot 308 et de la Toyota Prius parcourent plus de 15.000 km/an, ce qui a un impact à la hausse sur l’assurance. Qui plus est, la Toyota Prius dispose d’une technologie plus avancée que les Clio et la Dacia Logan, ce qui joue également sur le montant final de la prime.

L’assurance, environ 10% d’un budget auto

Ainsi, la part de l’assurance dans le budget total annuel du modèle est moins importante pour les gros rouleurs : l’assurance représente 9,9% du budget total (7.954 euros) de la Peugeot 308 et 10,4% de celui (8.723 euros) de la Toyota Prius. A l’inverse, si la Dacia Logan s’assure pour « seulement » 621 euros par an, la part de l’assurance sur le budget total est la plus élevée (13,1%), avant les deux Clio (11,3% de 5.796 euros pour l’essence et 11,1% de 6.011 euros pour la diesel).

Au-delà des primes, l’ACA a également calculé la part des taxes dans les assurances de chaque modèle : pas de jaloux, les taxes ont progressé uniformément de 2 euros, leur évolution étant régie par le code des assurances. Ainsi, un automobiliste s’acquitte de 134 euros de taxes sur sa prime annuelle d’assurance lorsqu’il conduit une Clio essence, de 140 euros pour une Clio diesel, de 162 euros pour une Peugeot 308, de 128 euros pour une Dacia Logan et de 187 euros pour une Toyota Prius. « L’automobiliste est un contribuable généreux », résume le président de l’ACA, Didier Bollecker.

Maigre consolation pour les conducteurs assidus, tous ont profité d’une baisse de l’ordre de 8 à 10% du prix du carburant, diesel comme essence.

*Souscription tous risques avec bonus de 50% à la moyenne des primes annuelles de cinq opérateurs d’assurance

Des écarts considérables en fonction de la région

Si le modèle du véhicule possède un impact sur le prix de l’assurance, le lieu de résidence de son propriétaire également. Pour un véhicule essence, un Limousin s’acquitte en moyenne d’une prime de 550 euros par an, contre 726 euros pour un habitant de la région PACA. La moitié des 22 (anciennes) régions pratiquent des tarifs d’assurance auto supérieurs à 600 euros. C’est notamment le cas de la région Rhône-Alpes (681 euros), de l’Aquitaine (669 euros) du Nord-Pas de Calais (656 euros) et de l’Ile-de-France (643 euros). A l’inverse, il fait bon rouler en Lorraine (560 euros), en Bretagne (556 euros) ou encore dans les Pays de la Loire (564 euros).

 

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Toujours plus d’accidents causés par des conducteurs sans assurance

Conduire sans assurance, normal ? Le nombre d’accidents causés par des conducteurs sans l’attestation verte est une année de plus en hausse. Alors même que la facture peut atteindre des sommes astronomiques.

La conduite sans assurance a causé plus d'accidents en 2015 qu'en 2014.

 

L’assurance auto n’est pas une option mais une obligation. Pourtant, nombre de conducteurs continuent de faire la sourde oreille puisque le nombre d’accidents de la route provoqués par des automobilistes sans assurance a encore augmenté d’une année sur l’autre. Selon les données publiées le 7 avril 2016 par le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), 28.435 dossiers ont été traités en 2015.

Pour rappel : le FGAO a pour mission d’indemniser les dommages résultant d’accidents de la circulation provoqués par des automobilistes non identifiés ou non assurés.

Ce total s’affiche en hausse de 1,09%, pour 307 accidents de plus qu’en 2014. Si cette évolution peut paraître faible, elle atteint plus de 40% sur les 7 dernières années. Et ce, « malgré une baisse conséquente de la sinistralité », constate le fonds.

D’après l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les accidents corporels ont diminué de 24% depuis 2009. Problème, sur la même période, les dossiers de non-assurance ouverts dans ce cadre par le FGAO ont cru de 15,60%. « Aujourd’hui les dossiers du FGAO dans la totalité des accidents corporels recensés par l’ONISR dépassent pour la première fois la barre des 10 % », est-il précisé dans l’étude. En 2015, 194 décès sont intervenus dans le cadre d’une conduite sans assurance. Plus généralement, le FGAO estime qu’entre 370.000 et 750.000 véhicules circulent sans assurance, soit 1 à 2% du parc automobile français.

La non-assurance, une affaire de jeunes

L’organisme classe les non-assurés dans deux grandes catégories : ceux du quotidien et les délinquants. Ces derniers cumulent les infractions sur la route (consommation d’alcool, de stupéfiants, pas de permis…) et sont responsables de la majorité des délits de fuite (2.783) et de 23 accidents ayant entraîné la mort.

Dans la première, l’on trouve « les conducteurs qui, par méconnaissance de l’assurance, n’ont pas souscrit de contrat ou dont le contrat a été suspendu », rapporte le FGAO. Cela concerne notamment ceux qui ne paient pas leurs primes, qui ont « omis » de déclarer certains antécédents à l’assureur, ou qui se font passer pour des automobilistes occasionnels alors qu’ils utilisent le véhicule tous les jours. Parallèlement, le FGAO dresse un constat sans appel : « Plus les conducteurs sont jeunes, moins ils sont assurés. » En 2015, 59% des accidents ont été causés par des moins de 35 ans et 27% par des moins de 25 ans. « C’est dans cette tranche d’âge que les conducteurs sont soumis à une surprime. L’assurance représente un coût non négligeable pour une population qui n’est pas encore dans la vie active ou qui commence tout juste à travailler », analyse le fonds. Celui-ci avance également l’hypothèse « d’une méconnaissance des risques encourus » qui pousse les jeunes à « une certaine négligence ».

Par ailleurs, si vous habitez l’Ile-de-France, méfiez-vous : trois départements, à savoir Paris, Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne arrivent en tête en nombre d’accidents et en totalisent 3.252, ainsi que le Nord (975), les DOM (1.109) et les Bouches du Rhône (1.382).

97.000 euros de dettes

Au-delà des risques auxquels ils s’exposent ainsi que les autres conducteurs, les non-assurés peuvent avoir à rembourser des sommes astronomiques. En effet, la note peut vite être très salée pour qui ne possède pas l’attestation verte. Alors que le montant des indemnisations versées en 2015 se monte à 92 millions d’euros, le fonds n’a (encore) récupéré que 16 millions d’euros auprès des responsables des accidents. « L’absence ou l’exclusion de garantie met le responsable de l’accident seul face à toutes les conséquences financières pour les victimes […] Celui-ci se retrouve ainsi face à des dettes considérables à rembourser, qu’il est parfois dans l’obligation de transmettre à ces héritiers », met en garde le fonds. Dans sa campagne de sensibilisation menée sur le site roulez-assuré.fr, le FGAO met en avant plusieurs vidéos illustrant les préjudices moraux et financiers que cause la conduite sans assurance. Exemple à l’appui, Sébastien, jeune scootériste sans assurance a heurté un enfant. Coût du sinistre : 97.200 euros, une somme qui correspond également à la dette de Sébastien au fonds. « Soit 150 euros par mois pendant 54 ans ». De quoi amener à réfléchir.

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Contrats précaires : ces branches professionnelles (toujours) dans l’impasse

A quelques semaines de la réforme de la généralisation de la complémentaire santé, l’article 22 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 complexifie, avec la mise en place d’un prochain chèque santé, un dossier déjà délicat.  Lire l’article
L’Argus de l’Assurance – Acteurs

Location courte : le propriétaire doit toujours informer son assureur

Le ministère des Finances, dans une réponse écrite à un sénateur, conseille fortement à tout propriétaire qui souhaite louer son logement à un touriste à titre onéreux, même pour une courte durée d’une semaine, de contacter son assureur. Une extension de garantie peut être souscrite sur la période donnée.

Tout propriétaire qui loue son bien à un touriste même pour une courte durée doit prévenir son assureur.

 

Vous envisagez de louer votre logement à des touristes pour une durée limitée ? N’oubliez pas de prévenir votre assureur, a rappelé le ministère des Finances dans une réponse publiée le 12 novembre 2015 à une question écrite du sénateur de l’Orne LR Jean-Claude Lenoir.

L’élu de la Chambre Haute avait interrogé le ministère des Finances « sur les conditions dans lesquelles il peut être fait appel à l’accueil chez l’habitant, de façon exceptionnelle et pour une durée limitée à une semaine, afin de pourvoir à l’hébergement des participants à un grand rassemblement sportif organisé dans une localité dépourvue d’infrastructures hôtelières de capacité suffisante pour les accueillir ».

Demander au locataire s’il est déjà couvert

Le ministère dernier conseille « à chaque propriétaire de faire le point avec son assureur sur la garantie de son contrat d’assurance d’habitation principale ». En effet, en tant que propriétaire, vous serez tenu responsable par exemple d’éventuels dégâts causés chez vos voisins en votre absence. Or comme la location reste passagère, le locataire n’est pas obligé de souscrire une assurance.

« Il peut être utile de souscrire en complément une extension de garantie pour l’accueil de touristes à titre onéreux et un contrat d’assistance juridique. Il est donc fortement conseillé aux propriétaires qui envisagent une telle activité de se rapprocher de leur assureur pour trouver la garantie la mieux adaptée », conclut Bercy. D’une manière générale, votre compagnie d’assurance ne devrait pas vous facturer ce supplément bien qu’il demeure possible que votre prime soit augmentée durant la période de séjour du locataire. Enfin, il est possible que le contrat multirisques habitation (MRH) du touriste à qui vous louez votre bien prévoit une garantie « responsabilité civile villégiature (séjour/voyage) ». « Il doit vérifier si l’étendue et le montant de la garantie sont suffisants, en tenant compte de la valeur de la maison ou de l’appartement loué », précise la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA).

Mieux vaut donc appeler son assureur pour connaître la marche à suivre et éviter les doublons.


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Toujours plus de conducteurs sans assurance

Selon les données du Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages, le nombre d’automobilistes roulant sans être assurés a encore augmenté d’une année sur l’autre pour atteindre plus de 28.000 cas en 2014. Le Fonds continue de multiplier les campagnes de préventions.

Le nombre de conducteurs sans assurance a continué d'augmenter en 2014

 

Irresponsabilité ou inconscience ? Le nombre d’accidents de la route causés par des conducteurs sans assurance automobile a une nouvelle fois progressé en 2014, selon les données compilées dans le rapport d’activité 2014 du Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO).

Placé sous la tutelle du ministère de l’Economie et financé exclusivement par les assurés et les assureurs via une taxe prélevée sur les contrats d’assurance, ce Fonds a pour mission d’indemniser les dommages résultant d’accidents de la circulation. Plus précisément, il prend en charge les remboursements pour les victimes d’accidents de la route provoqués par des automobilistes non identifiés ou non assurés.

904 accidents de plus en un an avec défaut d’assurance

Ainsi, 28.090 dossiers d’accidents corporels et matériels de la route causés par des conducteurs sans assurance ont été reçus par le FGAO en 2014. Un chiffre inquiétant pour l’institution qui observe que « depuis 2008, il faut reconnaître que ce phénomène est en hausse quasi constante ». D’une année sur l’autre, ce sont 904 accidents supplémentaires qui ont été recensés, « soit une hausse globale de 31,5% depuis 2008 », rapporte le FGAO. Ce sont entre 370.000 et 740.000 véhicules qui circulent actuellement sans aucune assurance. « Encore plus préoccupant, la légère hausse des accidents corporels recensés en 2014 par la Sécurité routière est encore plus accentuée dans les données du FGAO (10% des accidents en 2014) », indique le rapport.

Les moins de 35 ans dans le viseur

En 2014, 176 personnes ont trouvé la mort à cause d’automobilistes sans assurance. Même si ce chiffre est en légère baisse par rapport à 2013 (192 décès), le FGAP relève que « les conducteurs non assurés sont impliqués dans 5,2% des accidents mortels » et que « contrairement aux idées reçues, conduire sans assurance est révélateur de comportements à risque ». Cette catégorie d’automobilistes cumule en effet les infractions : conduite sans permis, alcool, stupéfiants au volant… Sans faire de rapprochement, le rapport pointe par ailleurs que 64% des conducteurs non assurés impliqués dans des accidents sont âgés de moins de 35 ans, un chiffre en hausse d’une année sur l’autre (59% en 2013). Au total, 86,9 millions d’euros ont été versés par le Fonds aux victimes en 2014. Ce dernier est parvenu à récupérer de son côté 12,2 millions d’euros auprès des responsables d’accidents non assurés.

Sans assurance la facture peut très vite grimper

Afin de pallier les défauts d’assurance, particulièrement chez les jeunes conducteurs, le FGAO multiplie les campagnes de préventions depuis 2008. Sur le site roulez-assuré.fr, plusieurs vidéos montrent les dégâts moraux et financiers que peuvent coûter un défaut d’assurance notamment avec ce slogan évocateur « sans assurance, découvrez le vrai coût de la vie ». « Il est important de souligner que l’absence ou l’exclusion de garantie met le responsable de l’accident seul face à toutes les conséquences financières pour les victimes, le FGAO se retournant contre l’auteur non assuré une fois qu’il a indemnisé les victimes. Celui-ci se retrouve ainsi face à des dettes considérables à rembourser », est-il indiqué sur le site. Dans une des vidéos, un jeune homme qui a heurté une cycliste qui a dû être hospitalisée doit près de 90.000 euros au FGAO. De quoi amener ceux qui n’ont pas voulu de l’attestation verte à réfléchir.

Pour aller plus loin : Combien compter pour assurer sa voiture ?

 

Après les radars, bientôt une liste de conducteurs assurés

Face à la hausse des conducteurs sans assurance années après années, le gouvernement a décidé ces dernières semaines de prendre le taureau par les cornes. Premièrement, face à la fronde des associations d’automobilistes, la ministre de la Justice Christiane Taubira a fait marche arrière et a finalement proposé aux sénateurs de retirer du projet de loi sur les mesures relatives à la justice du XXIème siècle la transformation de délit en contravention du défaut d’assurance. Dans un second temps, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé deux mesures pour lutter contre le défaut d‘assurance lors d’un comité interministériel de la Sécurité routière début octobre. Présenter son attestation d’assurance lors de l’immatriculation du véhicule ou du retrait en fourrière ne sera plus une option mais une obligation. Déjà évoquée en 2011 dans un rapport, l’idée de mettre en place un fichier des véhicules assurés qui pourra être utilisé lors de contrôles automatisés par les forces de l’ordre a fait son chemin. A l’origine de l’idée, le FGAO a déjà commencé à travailler avec les fédérations d’assureurs sur les conditions de mise en œuvre, rapporte le quotidien Les Echos. Aucune précision n’a cependant filtré sur le calendrier.

 


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