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Notation : Les perspectives du marché français pas si claires
Standard and Poor’s met en garde les acteurs du marché français sur les évolutions réglementaires et les stratégies alors même que les bilans se sont renforcés en 2013.
Bien sûr, il y a les taux bas. Et pourtant. “Pour nous, le secteur est solide”,estime Lotfi Elbarhdadi, directeur senior chez Standard and Poor’s Rating Services, “mais les perspectives ne sont pas très bonnes”. Chez les agences de notation, il y a perspectives et perspectives. Celles qui sont attribuées aux organismes notés, et qui préfigure des changements de notes à moyen terme. Pour celles-ci, la moyenne est “stable”, “donc nous n’attendons pas de mouvements massifs de notes à la hausse ou à la baisse”.
Et il y a les perspectives du secteur, qui “ne sont pas très bonnes”. Entendons par là que les indicateurs sur les marchés de l’assurance française sont sensiblement incertains. “Quels impacts le maintien de taux bas peut-il avoir sur les secteurs de l’assurance-vie et l’assurance non-vie ? Avec des résultats techniques sous pression et un marché très concurrentiel ?”. Le décor est ainsi posé.
Pour le marché de l’assurance-vie, S&P a une opinion “neutre”, principalement par ce que les marchés de la prévoyance et de la santé pourraient aider les acteurs des assurances de personnes. “Le secteur retient une certaine flexibilité”, estime Lotfi Elbarhdadi. Les taux garantis sont quasi inexistants, la dotation à la PPE a largement lissé dans le temps les taux de rendements, et les organismes parviennent à réaliser des résultats financiers bien au-dessus des rendements de l’OAT. Pour laisser au produit une certaine attractivité sans ruiner les assureurs. M. Elabardhdi note même que “la latitude des assureurs ne s’était jamais présentée auparavant”. En effet, ceux-ci peuvent tout à la fois constituer une réserve et poursuivre des politiques commerciales. Bertrand Labilloy, directeur des affaires économiques et financières à la FFSA, analyse la situation de la même façon. “Les assureurs français ont la capacité à évoluer dans un contexte compliqué depuis la crise”, évoque-t-il, “nous sommes capables de maintenir des taux malgré la volatilité” ajoute-t-il à propos des taux servis.
Les nouvelles possibilités d’allocations d’actifs, ainsi que l’ouverture des marchés de la santé et la prévoyance relance le secteur de l’assurance de personnes selon S&P. Malgré la forte concurrence qui s’établit parallèlement.
Sur le dommages, ce contexte de taux bas n’est pas des plus favorables. D’autant que le ratio combiné, l’indice de rentabilité du secteur, est toujours collé à l’équilibre, sans plus. “Les provisions sont correctes mais le secteur est sensible“, avance Lotfi Elbardhadi. Mais la pression sur les taux grignote inexorablement la rentabilité de ces réserves accumulées. Et rendent les assureurs français encore très sensibles aux évolutions des marchés financiers.
Ce qui fait dire à Standard and Poor’s que si 2013 a été une très bonne année, permettant d’améliorer la solvabilité ajustée des risques à son plus haut niveau, “la baisse sensible des taux en 2014” et cette sensibilité aux marchés financiers sont quelques uns des principaux points de faiblesse du secteur.