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Les Français pourtant inquiets pour leur santé n’épargnent pas

Préoccupés par le risque d’une dégradation de leur état de santé, les Français se montrent pourtant peu enclins à se protéger en cas de coup dur. Selon une étude mondiale HSBC, plus d’un sondé sur deux avoue ne pas être préparé à faire face financièrement à un imprévu.

Les Français pas préparés à faire face à un problème de santé

 

Les Français confiants dans l’avenir ? Pas tant que cela car, malgré un optimisme de façade, ils se montrent très préoccupés par leur santé. Alors que selon une étude HSBC publiée le 31 mars 2016 et réalisée auprès de 11.500 personnes dans 12 pays, 78% des sondés français disent avoir une vision optimiste du futur (77% dans le monde), ils ne sont en réalité pas si sereins que ce résultat laisse penser à première vue. En effet, les deux tiers (66%) des personnes sondées dans l’Hexagone reconnaissent être inquiètes pour leur santé.

« Pour 79% des individus dans le monde et 81% des Français, une mauvaise santé prolongée aurait un impact considérable sur la qualité de vie, mais aussi sur la relation avec leur partenaire (pour 64% des individus dans le monde et 70% des Français), et sur leur famille (65% des individus dans le monde et en France) », détaille l’étude. Plus précisément, le vieillissement avec le sujet de la dépendance et de la « dégradation de la qualité de vie » est un souci pour 65% des sondés dans le monde et 63% en France. Le coût des soins médicaux (47%) et surtout leur accessibilité (59%) ainsi que la protection de la santé des proches (56%) sont les motifs d’inquiétude les plus cités en France.

Cette préoccupation n’est pourtant pas suivie de faits. « La France se hisse en première position comptant le plus grand nombre d'”insouciants” », rapporte l’enquête HSBC. Traduction : plus d’un Français sur quatre (29%) vit au jour le jour, sans planifier ni anticiper son futur. En comparaison, le niveau d’« insouciants » dans le monde se limite à 17%, Taïwan arrivant dernier dans cette catégorie avec 4%.

A l’inverse, la proportion de personnes « prévoyantes », c’est-à-dire qui anticipent les risques et se constituent une protection à travers leurs dépenses de prévoyance, se borne à 14% contre 17% en moyenne dans les 12 pays de l’étude.

Les Français mal informés sur l’assurance

Comment expliquer cette attitude paradoxale ? Tout d’abord par le manque de moyens pour faire face à un coup dur dans la vie. Seulement 22% des Français, soit à peine plus d’un cinquième des sondés, disent disposer d’une épargne ou d’investissements leur permettant d’assumer les dépenses liées à la dégradation de leur santé. Ce taux est bien supérieur en moyenne ailleurs dans le monde, puisqu’il grimpe à 33%. Plus inquiétant encore, à peine un Français sur huit (12%) a souscrit au moins une assurance pour se prémunir d’une telle situation. Un attentisme qui résulte notamment de la peur du coût d’une protection santé pour 55% des sondés français (53% dans le monde) et du manque d’informations sur le fonctionnement de ces contrats pour 20% des personnes interrogées sur notre territoire (38% en moyenne par ailleurs). « 60% des individus dans le monde ayant contracté une assurance décès ne connaissent pas le montant de l’indemnisation qui leur serait allouée ou pensent qu’en cas de décès, les sommes versées par la police d’assurance à leurs proches seraient insuffisantes (contre plus des ¾ (77%) des Français) », illustre l’étude à ce sujet.

Ce constat est également lié aux attentes des Français qui espèrent l’intervention des pouvoirs publics pour palier leurs besoins. « Si nombre de Français comptent sur eux-mêmes pour assurer leur stabilité financière en cas de perte de revenus (38%), ils sont aussi les plus nombreux du panel à compter sur l’Etat (36%, contre 26% dans le monde », souligne l’enquête.

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A défaut d’une assurance souscrite par le locataire pour le logement qu’il occupe, un propriétaire est en droit de prendre un contrat à sa place. La prime, alors à la charge du locataire, est prélevée en même temps que le loyer chaque mois. Son montant peut être majoré de 10% par le bailleur.

Un propriétaire peut souscrire une assurance locative pour le compte de son locataire.

 

Souscrire une assurance est obligatoire dans le cadre d’une location vide. En effet, la loi du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs dispose que « le locataire est obligé de s’assurer contre les risques dont il doit répondre en sa qualité de locataire et d’en justifier lors de la remise des clés puis, chaque année, à la demande du bailleur ».

Afin de donner un filet de sécurité supplémentaire au propriétaire, la loi Alur pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, autorise le bailleur à souscrire lui-même une assurance pour le compte de son locataire. Toutefois, cette possibilité n’est permise qu’« à défaut de la remise de l’attestation d’assurance et après un délai d’un mois à compter d’une mise en demeure non suivie d’effet ». Celle-ci doit informer le locataire des intentions du propriétaire et « vaut renoncement à la mise en œuvre de la clause prévoyant, le cas échéant, la résiliation de plein droit du contrat de location pour défaut d’assurance du locataire ».

Majoration de 10% autorisée

Point non négligeable, l’assurance est « récupérable auprès du locataire par douzième à chaque paiement du loyer ». Autrement dit, si l’occupant du logement a failli à son obligation et que le bailleur décide de prendre une assurance à sa place, il devra rembourser le montant de la prime au propriétaire. Le montant de l’assurance prélevé chaque mois devra figurer sur l’avis d’échéance du contrat et sur la quittance de loyer. De son côté, le propriétaire est en droit « de majorer le montant total de la prime d’assurance annuelle et ainsi d’indemniser les démarches entreprises à son profit », est-indiqué dans un décret publié au Journal Officiel le 31 mars 2016. Cette majoration est limitée à 10% du montant total de la prime.

Par ailleurs, le bailleur doit se limiter à la couverture de la responsabilité locative, couvrant les dommages éventuels causés par l’occupant des lieux, à savoir les dégâts des eaux, incendies et explosions. Une copie du contrat d’assurance doit être remise au locataire.

Enfin, le locataire peut finalement décider de prendre une assurance. Il devra remettre une attestation à son bailleur, qui résiliera le contrat qu’il avait souscrit « dans le délai le plus bref permis par la législation en vigueur ». En attendant, la prime reste à la charge du locataire.

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