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Explosion dans une usine d’engrais au Texas, 5 a 15 morts, 160 blesses

Explosion dans une usine d’engrais au Texas, 5 à 15 morts, 160 blessés

Article lu 736 fois, depuis sa publication le 18/04/2013 à 14:32:36 (longueur : 4963 caractères)

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WEST (Etats-Unis), 18 avr 2013 (AFP) – Par Daniel WALKER
Une puissante explosion a eu lieu mercredi soir dans une usine d’engrais près de Waco, au Texas (sud), soufflant de très nombreuses habitations alentour et faisant de cinq à 15 morts et plus de 160 blessés, selon le premier bilan officiel annoncé jeudi matin.

L’explosion a projeté une boule de feu d’une trentaine de mètres de large dans l’air. “C’est comme si une bombe nucléaire avait explosé”, a déclaré à CNN Tommy Muska, le maire de West, petite localité de 2.500 personnes où a eu lieu le drame.

Le bilan “est estimé pour l’instant à entre cinq et 15” morts, a annoncé vers 10H00 GMT, soit neuf heures après l’explosion, le porte-parole de la police locale, le sergent W. Patrick Swanton, ajoutant que les chiffres pouvaient encore changer.

Il a indiqué également que plus de 160 personnes avaient été traitées dans les trois hôpitaux de la région pour des blessures diverses.

Le pape François a appelé jeudi à “s’unir à lui dans la prière” pour les victimes de l’explosion. Dans un tweet en anglais à ses followers qui sont plus de quatre millions dans le monde, il a écrit : “je vous prie de vous unir à moi dans la prière pour les victimes de l’explosion au Texas et pour leurs familles”.

Après une nuit éprouvante, les secours continuaient jeudi matin de s’atteler à gérer la situation sur place alors que les feux faisaient toujours rage autour de l’usine.

La qualité de l’air en raison des fumées potentiellement toxiques se dégageant des lieux de l’incident restait l’une des préoccupations, selon Patrick Swanton, qui a précisé qu’en fonction des vents d’autres évacuations pourraient être ordonnées.

Teresa Wallace et sa nièce ont évité le pire de l’explosion mais elles ont néanmoins reçu l’ordre d’évacuer peu avant l’aube. “La porte du garage et la cheminée ont implosé, mais nous pensions être tout de même à l’abri, jusqu’à ce que la police vienne frapper à la porte”, raconte-t-elle.

Elle et sa nièce quittent alors le domicile avec simplement leurs habits sur le dos pour réserver l’une des dernières chambres d’hôtel disponibles dans le coin. Teresa Wallace ne réalise que sur place qu’elle n’a emporté ni sa carte de crédit ni sa carte d’identité. Un étranger a finalement payé pour elle.

“West est une bonne ville, les voisins s’aident les uns les autres. Nous allons devoir nous entraider pour surmonter” cette explosion.

Jeudi matin, les pompiers continuaient à faire du porte-à-porte dans la zone touchée à la recherche de victimes potentielles.

Ecoles fermées jeudi et vendredi

Dans la nuit, la …

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Assurance vie : les ministres détiennent moins de contrats que la moyenne

fabius, assurance vie, patrimoine

Les déclarations de patrimoine des membres du gouvernement, publiées le 15 avril 2013, se caractérisent par une détention de contrat d’assurance vie moins répandue qu’au sein de la population française. Leurs encours moyen est, en revanche, plus élevé.

Contrairement aux Français, l’assurance vie n’est pas le placement préféré des ministres. Sur les 38 membres de l’équipe de Jean-Marc Ayrault, seulement 20 d’entre eux possèdent au moins un contrat, selon les déclarations sur le patrimoine des ministres diffusées le 15 avril 2013 sur le site de Matignon. Soit à peine plus de la moitié des membres du gouvernement alors que 62% des ménages français détiennent de l’assurance vie, selon l’Insee.
Il n’est pas précisé dans les déclarations si les contrats ont été souscrits par le ministre seul ou de manière conjointe dans le cas des couples mariés (cette possibilité proposée par certaines compagnies présente des avantages en cas de décès d’un des deux conjoints). Quoi qu’il en soit, c’est la ministre chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, Michèle Delaunay, qui détient le plus de contrats déclarés, avec trois contrats totalisant 201.300,19 euros. Avec un seul contrat de 516.349 euros, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, affiche – de loin le plus gros encours. Normal : le locataire du Quai d’Orsay présente également le plus gros patrimoine du gouvernement avec 6 millions d’euros déclarés devant… Michèle Delaunay (4,5 millions d’euros).

Laurent Fabius fait donc partie des détenteurs de « gros » contrats d’assurance vie (plus de 500.000 euros d’encours) pointés du doigt dans le rapport des députés socialistes Karine Berger et Dominique Lefebvre remis le 2 avril dernier au Premier ministre. Les deux élus préconisent de supprimer les avantages fiscaux s’il s’agit de fonds en euros en vue d’inciter les épargnants fortunés à investir dans des placements plus orientés vers le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI).
Comme Laurent Fabius n’a pas mentionné (contrairement aux autres ministres) le nom de son contrat, difficile de savoir si le chef de la diplomatie française est concerné par cette mesure (qui pourrait figurer dans le Budget 2014) puisqu’on ne peut savoir s’il a souscrit à un fonds en euros ou à des unités de compte.
Si les ministres sont proportionnellement moins nombreux que les Français à détenir un contrat d’assurance vie, ceux qui en possèdent affichent une prime moyenne plus importante. Alors que l’encours moyen s’élève à un peu de 58.000 euros, celui des édiles de la République dépasse 77.000 euros. Avec, toutefois, de grandes différences puisque les montants vont de 516.349 euros, comme on l’a vu dans le cas de Laurent Fabius, à 239,66 euros pour le contrat détenu par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

Les ministres détenteurs de contrats d’assurance vie

Ministres Montant du contrat (en euros)
Laurent Fabius (Affaires étrangères) 516.349
Michèle Delaunay (Personnes âgées et Autonomie) 201.300
Yamina Benguigui (Francophonie) 192.767
Dominique Bertinotti (Famille) 112.346
Hélène Conway-Mouret (Français de l’étranger) 104.234
Christiane Taubira (Justice) 84.925
Jean-Marc Ayrault (Premier ministre) 69.309
Frédéric Cuvillier (Transports, Mer et Pêche) 49.500
Marie-Arlette Carlotti (Personnes handicapées) 39.979
Guillaume Garot (Agroalimentaire) 36.202
Stéphane Le Foll (Agriculture) 29.000
Alain Vidalies (Relations avec le Parlement) 16.035
Vincent Peillon (Education nationale) 11.000
François Lamy (Ville) 8.202
Pierre Moscovici (Economie et Finances) 7.574
Victorin Lurel (Outre-Mer) 7.500
Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes) 3.455
Pascal Canfin (Développement) 2.760
George-Laure Pau-Langevin (Réussite éducative) 1.173
Manuel Valls (Intérieur) 239

 


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« La résiliation à tout moment des contrats risque d’augmenter les tarifs d’assurance »

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Benoît Hamon va présenter un projet de loi permettant aux consommateurs de résilier leur contrat d’assurance n’importe quand. Paradoxalement, cette mesure pourrait entraîner une hausse des tarifs, estime Yann Arnaud, responsable tarification et produits assurances au cabinet de conseil Towers Watson.

Toutsurlassurance.com : Quelle est la réglementation en matière de résiliation des contrats d’assurance ?
Yann Arnaud : La loi Châtel de 2005 régit les conditions de résiliation des contrats reconductibles, également appelés contrats à « tacite reconduction », comme les contrats d’assurance mais aussi les forfaits téléphoniques ou les abonnements à des supports de presse. Dans le cas des contrats d’assurance, la « tacite reconduction » a été instaurée pour éviter aux souscripteurs inattentifs de se retrouver sans couverture, sans le savoir. L’idée de départ visait donc avant tout à protéger les assurés. Mais il est vrai que certaines compagnies avaient tendance à ne pas informer leurs clients que leur contrat arrivait à échéance et qu’ils pouvaient à cette occasion le résilier. La loi Châtel oblige désormais les assureurs à envoyer au moins 20 jours avant la date d’échéance qui est souvent le 1er janvier ou plus rarement le 1er avril ou la date anniversaire de souscription un courrier à leurs assurés pour les prévenir qu’ils disposent de ce délai pour mettre fin à leur contrat. Le projet de loi sur la Consommation de Benoît Hamon vise à donner la possibilité aux clients de résilier leurs contrats à n’importe quel moment après la première année de couverture et non plus seulement 20 jours avant la date d’échéance.

 

Pourquoi une telle mesure ?
L’idée de départ de ce projet de loi est que la liberté du consommateur doit primer avant tout. Le texte sous-entend que le système actuel restreint les possibilités pour l’assuré de résilier son contrat. Ce manque supposé de fluidité du marché freinerait la concurrence et par conséquent, contribuerait à maintenir des tarifs élevés. A contrario, donner la possibilité aux souscripteurs de résilier leur contrat à n’importe quel moment obligerait les assureurs à baisser leurs prix pour rester compétitifs. Je ne suis pas d’accord avec ce postulat. Le marché français des assurances est un marché très concurrentiel. Les prix pratiqués sont, dans la plupart des cas, justes. C’est ce qu’a démontré le rapport publié en 2011 sur les tarifs des assurances commandé par Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie et des Finances, auprès du Trésor et de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, NDLR). Pour autant, les hausses sont réelles. Les assureurs ont longtemps décidé de ne pas répercuter l’envolée des sinistres en habitation et sont contraints aujourd’hui de pratiquer un rattrapage se traduisant par de fortes augmentations de tarifs pour sauvegarder leurs marges. Ces hausses brutales de prix ne correspondent pas forcément à une augmentation de la sinistralité individuelle. D’une manière générale, beaucoup de Français considèrent les assurances comme une dépense contrainte, a fortiori en cette période de restriction du pouvoir d’achat. Dans ces conditions, il paraît facile de mettre une forte pression sur les assureurs pour donner des gages à l’opinion à un moment où le gouvernement dispose de peu de marges de manœuvre.

 

Est-ce que la liberté de résiliation va faire baisser les prix ?
Non, c’est même l’inverse qui risque de se produire. Après une première période où les tarifs vont baisser, ils vont ensuite remonter et même dépasser les niveaux actuels. On le voit aux Pays-Bas où la résiliation à tout moment a été instaurée en 2010 et où trois ans plus tard, la baisse des prix ralentit déjà. Il ne peut pas en être autrement. Le principe de l’assurance est fondé sur la mutualisation. Les bons profils d’assurés, c’est-à-dire ceux qui génèrent peu de sinistres, contribuent à équilibrer les résultats des mauvais. Les premiers paient plus cher qu’ils ne devraient mais comme ils sont beaucoup plus nombreux que les seconds, la différence est minime. En revanche, ce « pot commun » permet aux assurés présentant un profil de risques élevé de bénéficier de tarifs raisonnables. Sans la mutualisation, les jeunes conducteurs, qui sont considérés par les assureurs comme faisant partie des profils risqués, paieraient leur assurance automobile jusqu’à 2,5 fois plus cher qu’actuellement. En Grande-Bretagne où la possibilité de résiliation à tout moment est la norme depuis très longtemps, 35% des jeunes assurés doivent payer une prime d’assurance dont le montant est supérieur au prix de leur véhicule. Si la mesure était appliquée en France, les profils risqués ne seraient pas les seuls à être pénalisés. En abandonnant la logique de la mutualisation pour celle d’une plus grande segmentation, les assureurs gèreraient des volumes de cotisations moins importants, car plus fragmentés et soumis à une grande concurrence. Les « pics » de sinistres entraînant des indemnisations, comme par exemple un hiver particulièrement rigoureux qui provoque une forte augmentation de ruptures de canalisation causées par le gel, seraient alors probablement moins bien absorbés. Au final, les profils présentant peu de risques pourraient eux-aussi connaître une hausse significative de tarifs. En définitive, les gagnants de la résiliation à tout moment seraient les comparateurs d’assurances. Ces sites internet ont tout intérêt à ce que les assurés se sentent les plus libres possibles et comparent les contrats proposés sur le marché.

 

Pourquoi certains assureurs français proposent-ils déjà une résiliation à tout moment ?
D’abord, il faut souligner qu’il s’agit d’un nombre limité d’acteurs. Ce sont essentiellement des nouveaux entrants sur le marché, le plus souvent présents principalement sur Internet. La résiliation à tout moment leur permet de se distinguer. Cela peut aussi constituer un argument marketing pour rassurer les souscripteurs sur le mode « si vous n’êtes pas satisfait, vous pouvez toujours changer d’assureur quand vous voulez ». Ils peuvent d’autant plus proposer cette option qu’ils sont en phase de conquête de parts de marché et disposent encore de peu de contrats en stock.

Propos recueillis par Jean-Philippe Dubosc

 

Sur le même sujet, consultez l’article : L’assurance “sans engagement” mal engagée

 


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