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Réforme de l’assurance récolte : les détails enfin dévoilés

La réforme de l’assurance récolte entrera bientôt en vigueur.

Frais de Santé : Des coûts en hausse pour 2019

STORY / INFOGRAPHIE – Selon le courtier Willis Towers Watson, les frais de santé devraient connaître une nouvelle hausse pour l’année 2019, et ce partout dans le monde. News Assurances Pro fait le point en vidéo sur la progression des coûts à travers les différents continents.

Les coûts des prestations de santé devraient augmenter significativement dans le monde en 2019, selon la dernière enquête réalisée par Willis Towers Watson. Ainsi, le courtier table sur une inflation de 7,6% du coût des soins de santé pour l’année prochaine, soit un taux en légèrement augmentation par rapport à 2018 (7,1%).

Comme indiqué dans le tableau ci-dessous, les plus faibles progressions sont attendues en Europe, avec 5% d’augmentation en moyenne, tandis que les plus fortes sont prévues au Moyen-Orient et en Afrique, où les coûts devraient augmenter de 12,4%.

Alors que le courtier prévoit une flambée du prix des médicaments comme facteur important au cours des cinq prochaines années, News Assurances Pro fait le point en vidéo.

Lire la suite ici : Frais de Santé : Des coûts en hausse pour 2019 (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

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Assurances immeubles : Groupama et Allianz épinglés à Marseille

Les assureurs Groupama et Allianz, épinglés pour avoir voulu retirer des garanties à des immeubles marseillais après l’effondrement qui a fait huit morts il y a un mois, ont fini par revenir sur leurs décisions, a-t-on appris jeudi.

L’assureur Groupama avait suscité l’émoi en privant de garantie “effondrement” un immeuble situé en face de ceux qui se sont écroulés. Il a annoncé sur Twitter être revenu sur sa décision, après l’intervention du ministre du Logement Julien Denormandie.

“J’espère que c’est un vrai revirement”, a réagi auprès de l’AFP Virginie Vallier, l’une des propriétaires occupants de l’immeuble, situé 66 rue d’Aubagne. Elle avait dévoilé mardi le courrier envoyé par Groupama au syndic annonçant le “retrait de la garantie effondrement”.

Dans un autre courrier, le syndic précisait que les autres assureurs, contactés, réclamaient désormais un montant de prime “multiplié par 6 ou 7”. Le ministre du Logement Julien Denormandie avait qualifié “d’inacceptable” la décision de Groupama et s’était entretenu avec le directeur général du groupe. Groupama a annoncé peu après que “compte tenu de l’émoi et des circonstances exceptionnelles”, il rétablissait “dans l’attente des expertises
complémentaires, ses garanties effondrements”. “Cela ne remet pas en cause les travaux que doivent engager les propriétaires”, ajoute-t-il.

L’assureur Allianz avait quant à lui annoncé aux syndic de deux immeubles du centre, rue d’Italie et rue Toussaint, qu’il “ne souhaitait pas laisser se poursuivre” leurs contrats d’assurance après leur évacuation et une expertise diligentée par la ville, selon des courriers consultés par l’AFP.

Contacté, Allianz a fait savoir jeudi soir qu’il revenait sur cette décision: le groupe “décide de prolonger les garanties de ses assurés copropriétaires de Marseille dont les murs sont sous arrêté de péril ou d’insécurité”, “compte tenu du contexte exceptionnel”.

“Allianz France appelle l’ensemble des parties prenantes – pouvoirs publics, collectivités locales, propriétaires – à se réunir pour trouver des solutions permettant de garantir l’exécution rapide des travaux indispensables à la sécurité”, a-t-il ajouté.

L’effondrement de deux immeubles rue d’Aubagne le 5 novembre a fait huit morts et plongé la cité phocéenne dans une crise sans précédent: jusqu’à 199 immeubles insalubres ou délabrés ont été évacués depuis, soit plus de 1.561 personnes devenues sans domicile fixe.

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Effisoft mentionné dans la récente étude de Novarica sur les logiciels de gestion de la réassurance.

PARIS, FR – 20 novembre 2018 – Comme le rappellent depuis de nombreuses années les experts d’Effisoft, l’éditeur de logiciels de gestion de la réassurance, les assureurs ont désormais tous besoin de systèmes d’information modernes dédiés pour le suivi de leurs cessions et acceptations. La nouvelle étude de Novarica sur les logiciels de réassurance confirme ce constat.

Jeff Goldberg, co-auteur du rapport et vice-président de Novarica, estime que « la tendance actuelle à la simplification des produits d’assurance implique davantage de calculs de risques lors de la phase de réassurance. Il ne sera bientôt plus possible pour les assureurs de gérer les opérations de cession avec des feuilles de calcul ou des systèmes informatiques obsolètes et peu paramétrables ».

La société d’études et de conseil Novarica a passé en revue les solutions de gestion de la réassurance disponibles sur le marché américain et a analysé les différents éditeurs, dont Effisoft et son logiciel WebXL.
L’étude s’intéresse à différents aspects comme les technologiques utilisées, les éléments différenciant, le profil des clients, les branches d’activité gérées, les options de déploiement, les méthodologies de mise en œuvre, la fréquence des mises à jour et améliorations, ainsi que la liste des fonctionnalités clés.
Un extrait de l’étude (en anglais) est disponible en ligne à l’adresse https://www.novarica.com/reinsurance-management/.

Selon l’étude de Novarica, un bon système de réassurance doit proposer des fonctionnalités de Business Intelligence et d’analyses de données poussées, permettre d’éviter les sinistres non réassurés, garantir une meilleure efficacité opérationnelle notamment grâce à l’automatisation des calculs de cession, des calculs de facturation et grâce à la production du reporting réglementaire (Schedule F).

« Cette étude est importante et doit permettre au marché d’aller de l’avant », indique Gregory MOLINER, PDG d’Effisoft USA. “Les sociétés d’assurance à la recherche d’une solution de réassurance devraient s’intéresser à ce rapport et prendre les mesures qui s’imposent.”

« WebXL est le seul logiciel de réassurance en mode cloud qui automatise toutes les opérations de réassurance (cessions et acceptations/retro cessions), depuis la souscription jusqu’à la comptabilité financière », explique Grégory MOLINER. « Parmi les fonctionnalités de WebXL figurent la génération du Schedule F, la gestion des catastrophes naturelles et du runoff, ainsi que la production de rapports de Business Intelligence. WebXL permet de gérer facilement la comptabilité, d’identifier automatiquement les demandes de recouvrement et bien plus encore », ajoute-t-il.

A propos de Novarica
Grace à ses experts en conseil et stratégie, Novarica accompagne dans leurs choix technologiques et stratégiques plus de 100 assureurs à travers le monde. Ses activités de conseil portent principalement sur les tendances du marché, la diffusion de benchmarks et des best practice, ainsi que les études de cas et l’étude de solutions. Grace à l’expertise de ses experts et de plus de 300 membres du CIO Research Council, Novarica offre aux clients la possibilité d’optimiser leur prise de décisions de manière plus rapide et avisée. Ses services de conseil portent notamment sur la sélection des fournisseurs, l’analyse comparative personnalisée, les points de contrôle des projets et la stratégie informatique. Plus d’informations sur www.novarica.com.

 

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Cercle Lab : Retour sur la conférence gestion de patrimoine du 7 novembre

Le 7 novembre dernier se tenait la conférence gestion de patrimoine dans le cadre du Cercle Lab autour de la thématique suivante : La valeur ajoutée de la gestion privée aujourd’hui et demain. Animée par Serge Moreno, directeur marketing épargne et clientèle patrimoniale d’AG2R La Mondiale, elle a notamment réuni Laurent Bastin, directeur général d’ODDO Gestion Privée, Pascal Pineau, associé de Métisse Finance, Didier Simondet, directeur de CIC Banque Privée et Olivier Rozenfeld, président de Fidroit.

Cliquer pour visualiser le diaporama.

L’une des évolutions les plus notables apportées par Mifid 2 est sans nul doute le relevé de frais, exhaustif, que les clients recevront à partir de 2019. Cet envoi va avoir un effet immédiat puisqu’il va obliger les distributeurs à mieux communiquer la réalité des prestations effectuées. La « faute originelle » qui a consisté à rendre tous les services gratuits et à se rémunérer sur les produits trouve aujourd’hui ses limites. Ainsi, pour une partie des clients l’offre de la gestion privée est avant tout perçue comme une offre produits. Plus encore, certains d’entre eux considèrent que la Valeur Ajoutée apportée est la seule performance financière de ces produits. Cet amalgame pourrait poser un problème dans un contexte de marché assez morose et avec un CAC encore loin de ses niveaux de 2007.

L’envoi du relevé est donc le moment opportun pour s’interroger sur la Valeur Ajoutée apportée par les professionnels de la Gestion Privée à leurs clients. D’abord parce qu’il va falloir l’expliquer au client et justifier le montant des frais, ensuite parce que dans un monde qui évolue, cette valeur ajoutée va devoir évoluer.

La valeur ajoutée de la gestion privée va plus loin que la seule gestion financière
La réponse à apporter aux clients qui compareront le prix payé à la performance financière des produits qu’ils détiennent pourrait être de leur présenter l’exhaustivité de l’offre dont ils bénéficient à savoir :

  • Une relation personnalisée avec des conseillers de haut niveau les aidant à gérer leur patrimoine dans le temps avec une allocation produits adaptée à l’évolution de leurs besoins
  • Un accompagnement sur la gestion de leur patrimoine à l’actif (allocation entre les différentes classes d’actif) et au passif (protection des proches et des biens)
  • L’accès à une offre produits large pouvant aller au-delà de la seule gestion financière
  • L’aide à la transmission de patrimoine
  • Des services VIP leur facilitant la vie
  • Des conseils juridiques et fiscaux
  • Un accompagnement pédagogique pour les aider à mieux comprendre les choix proposés

Cette liste n’est pas exhaustive mais montre bien que le prix payé par les clients patrimoniaux va très au-delà de la seule gestion financière.

Une Valeur ajoutée qui doit évoluer

Le business model de la gestion privée a plus de 30 ans et il est pas mal écorné par les évolutions règlementaires, technologiques et comportementales.
Même si l’on peut penser que les besoins fondamentaux de la clientèle patrimoniale resteront stables, la façon d’y répondre va devoir évoluer.  La valeur ajoutée apportée au client va donc devoir évoluer également.

Le conseil, « le cœur du réacteur de l’offre »

Socle de la gestion privée, l’organisation de l’offre conseil n’est pas toujours adaptée à la réalité des clients. Elle souffre souvent de ne pas avoir été formalisée, voir même d’être confondue avec l’acte de vente lui-même. Ainsi la gestion privée et, à fortiori la gestion de fortune s’enorgueillit, souvent à juste titre, d’avoir des équipes très compétentes capables de trouver des solutions les mieux adaptées aux besoins les plus complexes. Mais, d’après Olivier Rozenfeld « Le besoin de conseil sophistiqué ne concerne qu’une minorité de clients. La majorité d’entre eux a besoin d’un niveau de conseil plus basique qui pourrait être industrialisé. Par ailleurs, la notion d’approche patrimoniale globale n’est pas toujours comprise par le client qui préfère qu’on lui parle de solution par projet (retraite, étude des enfants,…) ».

Même si cela peut sembler paradoxal, l’importance du conseil, est renforcée par l’émergence des pure players et notamment les robo advisors qui ne traitent qu’une partie du patrimoine.

La gestion financière : : priorité à l’accompagnement et à l’innovation

L’offre actuelle est déjà extrêmement large et est en capacité de répondre à l’essentiel des besoins de placement de la clientèle privée. Mais dans ce domaine comme dans d’autres l’innovation reste nécessaire. Ainsi selon Laurent Bastin « Il est nécessaire de proposer continuellement de nouveaux produits en lien avec l’évolution des besoins des clients. Ainsi Oddo a lancé récemment Alpha Intelligence Capital, un fonds d’investissement dans l’IA de 100 millions de dollars. Il faut également accompagner les clients dans leur choix en faisant preuve de transparence et de pédagogie ».

Mais plus encore que l’offre produits elle-même c’est le service et notamment le conseil en allocation d’actifs qu’il faut développer. Pendant longtemps il était possible de concilier rendement et garantie en capital. C’est devenu beaucoup plus compliqué avec le niveau actuel des taux d’intérêt, et la baisse continue du rendement des fonds euros : Il faut pouvoir mieux accompagner le client dans la prise de risque nécessaire à la valorisation de son épargne à long terme.

Le développement inéluctable du digital

Plus personne ne met en question la nécessité pour la profession de se digitaliser. Il est évident que la digitalisation de toutes les tâches à faible valeur ajoutée est une nécessité, elle a d’ailleurs largement commencé. Mais jusqu’où aller ? Doit-on digitaliser toute la relation et adopter un modèle de pure player internet ? Probablement pas car les clients patrimoniaux restent très attachés à la relation avec leur conseiller qui est un des principaux actifs de la banque privée. Par ailleurs aller attaquer les pure player sur leur terrain pourrait s’avérer particulièrement hasardeux. Ce sont des experts de l’offre digitale et ils n’ont ni à supporter les coûts d’un réseau physique ni à tenir compte d’un système d’information historique non conçu pour le digital.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille cantonner l’offre digitale aux seuls outils de souscription ou de reporting. Au contraire, le digital est là et les clients et les conseillers s’y habituent de plus en plus. De nouveaux usages et de nouveaux services sont apparus, comme les robo advisors ou les agrégateurs et ils permettent souvent d’enrichir l’offre de service. Une partie de la profession se questionne aujourd’hui sur une éventuelle utilisation de l’intelligence artificielle dans la gestion de patrimoine. Laissons de côté le fantasme d’une intelligence artificielle dite forte qui serait en capacité de remplacer un conseiller. Nous en sommes aujourd’hui encore très loin. Néanmoins l’utilisation de l’IA pourrait améliorer la qualité du service rendu au client.

Comme l’indique Didier Simondet « Grâce à l’IA la connaissance clients sera renforcée ce qui permettra d’améliorer la pertinence du conseil et donc la valeur ajoutée apportée au client. Cela signifiera également d’avantage de proactivité. L’IA ne sera pas un ennemi du conseiller mais un compagnon pour le plus grand profit de nos clients. »

Le conseiller, principal atout des banques privées

Les conseillers en gestion privée sont déjà des techniciens de haut niveau puisque la plupart d’entre eux est de niveau Bac+5 et ils reçoivent en interne des formations de plus en plus poussées.

Pascal Pineau pense cependant que « La formation des banquiers privés devrait plus s’orienter vers les soft skills, c’est-à-dire les compétences comportementales, vers du cognitif pour leur apprendre à mieux déceler les besoins des clients. Savoir inspirer confiance, avoir de l’empathie, le sens de l’humour : ce sont des compétences essentielles pour un conseiller et impossibles pour un robot ».

Ainsi durant les crises de 2008 et 2011, les banques privées dont les conseillers ont immédiatement appelé leurs clients pour leur expliquer la situation et les ont accompagnés durant la période de crise ont apporté une valeur ajoutée forte au client, ce dont aucun robot ne sera capable avant longtemps.

Une différentiation devenue nécessaire

Pendant longtemps, les banques privées ont eu des business models assez proches et le moment est probablement venu de se différencier. Un premier axe pourrait être la segmentation client.

Pour les banques privées les plus importantes il est difficile de se spécialiser sur un seul segment de clients. Il est cependant possible d’organiser un éco-système spécifique pour chaque segment identifié avec une offre, des services et des conseillers adaptés. La segmentation pourrait être faite par la banque…ou par le client lui-même. Il aurait le choix entre plusieurs niveaux de services, avec chacun son niveau de tarification. Le niveau de service ne serait donc plus lié au montant des avoirs du client. Cette auto segmentation aurait le double avantage de mieux répondre aux besoins du client et de faciliter la tarification du service.

Pour les acteurs de taille moins importante, il peut être judicieux de choisir son segment de clientèle et d’organiser son offre de produits et services et son organisation commerciale en fonction de ce segment ce qui permettrait d’apporter une valeur ajoutée forte au client et d’être identifié sur le marché comme l’acteur d’excellence sur ce segment.

Un second axe de différentiation pourrait être la séparation producteur/distributeurs avec des banques privées qui seraient de purs distributeurs et mettraient en concurrence permanente les différentes offres produit du marché.

D’autres pistes de différentiation peuvent être développées comme la création de segments affinitaires (des clients ayant les mêmes centres d’intérêt).

La valeur ajoutée apportée par les banques privées à leurs clients est réelle et forte mais devra mieux être expliquée aux clients. Les conseillers pourront leur rappeler tout l’avantage qu’il y a à être accompagné par des équipes spécialisés dans la gestion de leur patrimoine.

Gageons que dans un monde en mouvement, la majorité des banques privées sauront s’adapter aux évolutions règlementaires, technologiques et comportementales en améliorant continuellement la qualité de leurs prestations et la valeur ajoutée perçue par le client tout en maîtrisant leurs charges. Elles auront ainsi de nombreux atouts à faire valoir face à de nouveaux acteurs « digital natives ».
La gestion privée a encore de belles années devant elle.

Lire la suite ici : Cercle Lab : Retour sur la conférence gestion de patrimoine du 7 novembre (source : News Assurances Pro – Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

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Cercle LAB : Retour sur la 1e réunion du club prévoyance

Le 19 novembre, le club prévoyance du Cercle LAB s’est réuni pour la première fois autour du sujet de la maîtrise des arrêts de travail, en présence de Philippe Dabat, directeur général délégué d’AG2R La Mondiale.

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Philippe Dabat, parrain du club prévoyance, a donné le coup d’envoi de ce groupe de réflexion le 19 novembre. Cette première réunion a été consacrée à la hausse des arrêts de travail en France, ses causes, la réponse de l’assurance maladie et la responsabilité partagée des différents acteurs (patients, médecins, employeurs et assureurs). Les travaux issus des trois réunions de l’année feront l’objet d’une publication annuelle. En attendant, voici les principaux sujets abordés lors de la première séance.

Les indemnités journalières ont coûté 10,3 milliards d’euros à l’Assurance maladie en 2017, en hausse de 4,4% par rapport à 2016. En moyenne les salariés ont été en arrêt maladie 17,2 jours par an, contre 16,8 jours en 2016. 34% des salariés sont absents au moins une fois au cours de l’année pour une moyenne de 35,5 jours par salarié absent.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette augmentation : l’augmentation de la masse salariale dans le secteur privé, l’augmentation du taux d’activité des seniors, les conditions de travail, les maladies chroniques… Les arrêts de travail sont multi-factoriels.

Le gouvernement a confié une mission arrêts de travail au professeur en médecine générale Stéphane Oustric, au DRH de Safran, Jean Luc Bérard, et au conseiller-maître à la Cour des comptes Stéphane Seiller. Elle souligne que les arrêts de moins de 7 jours représentent 44% du nombre d’arrêts mais seulement 4% de la dépense indemnisée par l’Assurance Maladie. A contrario, les arrêts de plus de 6 mois ne représentent que 7% du nombre d’arrêts mais concentrent 44% de la dépense. Pour la mission, la principale priorité doit être le retour au travail, car « un salarié en arrêt pendant plus de 6 mois a 50% de chances de retrouver un jour son travail, voire un travail et ces chances s’amenuisent rapidement au fil du temps ».

Le rapport Lecocq sur la santé au travail préconise une simplification du système de santé au travail et la création d’un guichet unique à destination des entreprises, qui paieraient une cotisation unique afin d’alimenter un fonds national de prévention. Ce fonds serait également financé en partie par un quote-part des fonds du Degré Elévé de Solidarité lorsqu’aucune action de prévention n’est mené au sein de la branche.

Marion del Sol, professeure de droit privé à l’Université de Rennes 1 et directrice du laboratoire de recherche IODE, a présenté en avant-première les résultats d’une étude réalisée pour l’Irdes sur les systèmes de protection sociale dans 5 pays européens (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas et France). Dans le cadre de cette recherche, elle a également comparé 14 conventions collectives nationales en France. La prise en charge des arrêts de travail est très hétérogène d’une branche à l’autre et en fonction de la catégorie (cadre – non-cadre). Les indemnités journalières peuvent être complétées par l’entreprise et par un régime prévoyance de branche.

Philippe Dabat a ensuite présenté différents programmes de prévention menés au sein des branches professionnelles de la boulangerie (dépistage buccodentaire, asthme), de la pâtisserie (troubles du sommeil, diabètes), la coiffure (TMS) ou l’intérim.

Le coût de ses actions reste très élevé pour un nombre de bénéficiaires relativement limité. Il est difficile de mesurer l’impact de ces actions sur les arrêts de travail, mais en revanche les branches qui décident de rien faire voient leur sinistralité augmenter. Philippe Dabat a rappelé que les branches avec des petites et moyennes entreprises sont plus motivées pour mener des actions de prévention au niveau de la branche car elles ont besoin de mutualiser les coûts. La question du financement de ces actions et la responsabilité des entreprises restent à résoudre. Pour l’heure, les entreprises ne sont pas prêtes à assumer le coût de ces actions et considèrent que les services de prévention doivent être en inclusion des contrats prévoyance. Faut-il aller vers un système plus coercitif pour les entreprises ?

Le club prévoyance se réunira à nouveau le 13 mars pour aborder les services proposés par les acteurs complémentaires dans le cadre du degré élevé de solidarité, en présence de Jérôme Bonizec, directeur général d’Adéis. Enfin la séance du 27 juin sera consacrée aux nouveaux services et modèles économiques, en présence d’Anne-Sophie Godon, directrice innovation de Malakoff Médéric.

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